Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC : subventions annoncées
En novembre 2021, pour souligner le Mois national de sensibilisation au diabète, FRDJ a annoncé un nouvel investissement de 7 millions $ pour soutenir quatre équipes de recherche canadiennes dans le cadre du Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC. Les nouvelles recherches aideront à accélérer la mise au point de thérapies à base de cellules souches pour le DT1, à améliorer les recherches sur le diabète pédiatrique et leur qualité dans tout le Canada, de même qu’approfondir notre compréhension des variations de la fonction des îlots humains dans la santé et la maladie.
Les quatre nouvelles subventions en partenariat ont été accordées dans le cadre de la possibilité de financement des IRSC - Mécanismes du diabète et solutions translationnelles – laquelle a fourni un investissement total de 20 millions $ dans 10 projets de recherche. Diabète Canada, la Fondation canadienne du rein et le FRQS ont également contribué au fonds dans le cadre de ce concours et tous collaborent à l’amélioration des résultats de santé des Canadiennes et des Canadiens atteints de diabète.
Les fonds du gouvernement sont égalés par les dons de donateurs, maximisant ainsi l’impact des recherches dans le cadre de ce partenariat.
Concevoir des îlots à partir de cellules souches pour traiter le diabète
Timothy Kieffer, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique), chercheur principal désigné, et son équipe : Nika Shakiba (Université de la Colombie-Britannique), Elizabeth Rideout, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique; Chaire en science du sexe et du genre aux IRSC), Corinne Hoesli, Ph. D. (Université McGill), Christopher Moraes, Ph. D. (Université McGill).
Les personnes atteintes de DT1 sont privées des cellules des îlots pancréatiques qui libèrent de l’insuline. Des chercheurs à l’Université de l’Alberta ont réalisé précédemment des avancées décisives dans la transplantation de grappes de cellules des îlots pancréatiques productrices d’insuline. L’intervention est rapide et plusieurs receveurs de la transplantation peuvent réduire ou même éliminer les injections d’insuline. Malheureusement, les donneurs récemment décédés constituent actuellement l’unique source d’îlots pour la transplantation, et seulement une infime partie des patients ayant besoin de cette intervention y ont accès.
Au cours des dernières années, des progrès remarquables ont été accomplis dans la compréhension du processus de développement naturel des îlots dans le corps humain. Ainsi, il est aujourd’hui possible de reproduire en laboratoire de nombreuses étapes de ce processus avec des cellules souches cultivées qui se sont transformées en cellules productrices d’insuline. M. Kieffer et son équipe ont pour objectif d’améliorer significativement la fabrication des cellules des îlots pancréatiques et ainsi consolider le transport de l’insuline afin d’optimiser le processus de production de masse des cellules des îlots pancréatiques dérivées de cellules souches qui constitueront la base de nouveaux essais cliniques auprès de patients atteints de DT1.
Premier essai sur l’utilisation d’îlots dérivés de cellules souches pluripotentes induites (CSPI) autologues sur des humains : Personnaliser le traitement du diabète
Dr James Shapiro, (Université de l’Alberta), chercheur principal désigné, et son équipe : Timothy Kieffer, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique), Dr Gregory Korbutt, (Université de l’Alberta), Patrick MacDonald, Ph. D. (Université de l’Alberta), Andrew Pepper, Ph. D. (Université de l’Alberta), Dre Blaire Anderson (Université de l’Alberta), Dre Anna Lam (Université de l’Alberta), Dr Peter Senior (Université de l’Alberta), Dr Khaled Dajani (Université de l’Alberta).
En présence de DT1, les cellules bêta sont détruites par le système immunitaire. Dans le cas de diabète de type 2, l’organisme devient plus résistant à l’insuline, ce qui en augmente la demande et finit par endommager les cellules bêta. Le Dr Shapiro et son équipe mettront au point un traitement à base de cellules souches visant à remplacer ou à compléter les cellules bêta endommagées chez les personnes atteintes de différents types de diabète.
Avec la nouvelle subvention, l’équipe propose de fabriquer de nouvelles cellules semblables aux cellules bêta à partir des propres cellules sanguines des patients, ce qui en assurera l’acceptation par leur système immunitaire et éliminera ou réduira le besoin de médicaments immunosuppresseurs. Lors de ce projet, ils mèneront un premier essai clinique sur des humains pour implanter ces cellules sous la peau des patients et ils évalueront leur innocuité et leur efficacité préliminaire.
Un réseau de phénotypage approfondi pour comprendre la variation des îlots chez l’humain dans le diabète et la santé
Patrick MacDonald, Ph. D., chercheur principal désigné, et son équipe : James D. Johnson, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique), Jennifer Bruin, Ph. D. (Université Carleton) et Dr Jianguo (Jeff) Xia (Université McGill).
L’insuline est la principale hormone responsable du contrôle de la glycémie. Elle est produite par les cellules des îlots pancréatiques de Langerhans, augmente après un repas pour promouvoir le stockage de l’énergie et diminue pendant le jeûne pour permettre la mobilisation de l’énergie. Les niveaux d’insuline dans le sang varient énormément d’une personne à l’autre. La nutrition, l’âge, le sexe, la génétique et les expositions environnementales sont tous des facteurs importants susceptibles d’influencer les niveaux d’insuline. Les mécanismes sous-jacents selon lesquels ces facteurs influencent la production d’insuline par les îlots sur le plan cellulaire demeurent toutefois obscurs.
Développer les capacités de recherche sur le diabète pédiatrique et améliorer la qualité partout au Canada
Dre Shazhan Amed, chercheuse principale désignée et son équipe : Dre Meranda Nakhla, (Hôpital de Montréal pour enfants; Université McGill), Dre Julia von Oettingen, (Hôpital de Montréal pour enfants; Université McGill) et Dr Ian Zenlea, (Trillium Health Partners; Université de Toronto).
Malgré les nombreux progrès accomplis dans les soins du diabète depuis la découverte de l’insuline il y a plus de 100 ans, les jeunes atteints de diabète continuent de présenter un risque plus élevé d’autres problèmes de santé, d’une moins bonne qualité de vie et d’une espérance de vie écourtée que leurs pairs qui ne sont pas atteints de diabète. Cette disparité en santé est probablement attribuable en partie à l’accès sous-optimal aux soins pour le diabète et au manque d’efficacité dans la prestation des soins, et est pire dans les populations défavorisées à l’échelle du pays. Le projet vise à élaborer des stratégies pour s’attaquer à cette disparité.
Le réseau CAPACIty (Canadian Pediatric Diabetes Consortium) est un regroupement de 15 centres de diabète infantile au pays. Les chercheurs font équipe avec des patients et des familles et des professionnels de la santé afin de concevoir un registre et une plateforme de recherche sur le diabète pédiatrique pour tout le Canada. Le registre leur permettra d’améliorer le traitement du diabète et les résultats sur la santé pour les jeunes qui en sont atteints grâce à la comparaison de la qualité des soins et des résultats de la maladie entre les centres de recherche sur le diabète au Canada; des initiatives d’amélioration de la qualité; des projets de recherche axés sur les patients partout au pays; et une action revendicatrice efficace.
Enfin, le conseil consultatif des patients assurera une meilleure représentation des jeunes atteints de diabète et de leurs parents au sein des associations nationales et provinciales qui défendent les intérêts des personnes atteintes de diabète.
Alors que nous célébrons le centenaire de la découverte de l’insuline, une réalisation révolutionnaire qui a sauvé des millions de vies, nous reconnaissons la nécessité de continuer d’investir dans les recherches qui nous mèneront au-delà des traitements par insuline jusqu’à une guérison. Ces nouvelles subventions sont des pas importants dans cette direction.