La campagne de défense d’intérêts #Accèspourtous de FRDJ vise à rendre les technologies du diabète de type 1 (DT1) abordables et accessibles pour tous les Canadiens et les Canadiennes atteints de cette maladie. Avec l’appui de la communauté du DT1, FRDJ cherche à élargir la couverture publique et privée des dispositifs tels que les glucomètres continus (SGC) et les Flash de surveillance du glucose (FSG). L’objectif consiste à réduire les frais personnels de ces technologies et à améliorer l’accès pour les Canadiens et les Canadiennes atteints de DT1.
Pour appuyer sa défense d’intérêts en faveur d’une couverture publique élargie, FRDJ a mandaté une étude pour examiner les systèmes de surveillance du glucose (flash de surveillance du glucose, glucomètre continu et autosurveillance de la glycémie) ainsi que leur incidence à l’échelle de la population sur les complications associées au diabète, à la mortalité et à la rentabilité de chacune des techniques auprès des adultes atteints de diabète de type 1 (DT1) au Canada.
Environ 300 000 personnes au Canada sont atteintes de diabète de type 1 (DT1). Les personnes atteintes de DT1 doivent gérer la maladie en vérifiant fréquemment leur taux de glycémie, en administrant régulièrement des perfusions d’insuline, soit par injection soit par le biais d’une pompe à insuline, et en ajustant soigneusement chaque dose pour équilibrer la consommation de glucides et le niveau d’activité.
Pendant des années, la seule façon de mesurer la glycémie a été de procéder à des prélèvements fréquents et souvent douloureux par le biais de piqûre au doigt, et l’insuline devait être administrée sous forme de multiples injections quotidiennes.
Plus récemment, cependant, des dispositifs de traitement du diabète tels que les technologies de pointe pour la surveillance du glucose en continu, comme les dispositifs SGC et FSG, ainsi que les pompes à insuline ont offert plus de choix pour gérer le diabète et fournir des relevés plus précis.
Récemment, FRDJ a mandaté une étude pour examiner les répercussions à l’échelle de la population sur les complications liées au diabète, la mortalité et la rentabilité de chacune de ces trois techniques de surveillance du glucose chez les adultes atteints de DT1 au Canada. L’étude utilise un modèle de rapport coût-efficacité de Markov (un modèle reposant sur des probabilités où nous modélisons la probabilité ou la chance de basculer d’un état à l’autre et les coûts qui y sont associés) ainsi que des données épidémiologiques et économiques du Canada pour les adultes âgés de 18 à 64 ans atteints de DT1.
L’autosurveillance de la glycémie (SMBG) constitue une approche selon laquelle une personne se pique le doigt et mesure sa glycémie manuellement à l’aide d’un glucomètre.
Coûts annuels moyens par personnel : $2,019
Au bout de 20 ans, si les 180 000 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 à 64 ans atteints de DT1 recourent à la méthode traditionnelle de la piqûre au doigt, environ 11 200 personnes ne souffriront d’aucune complication et il y aura environ 89 400 décès, pour un coût total de 12,2 milliards de dollars.
Un glucomètre continu (SGC) fonctionne grâce à un minuscule détecteur inséré sous la peau. Le détecteur mesure le taux de glycémie et offre une lecture continue.
Coûts annuels moyens par personnel : $3,930
La couverture universelle du dispositif SGC ferait augmenter le nombre de personnes vivant sans complications d’environ 7 400 et baisser la mortalité d’environ 11 500.
Un Flash de surveillance du glucose (FSG) mesure le taux de glycémie grâce à des détecteurs et affiche ce taux lorsque l’utilisateur fait glisser le dispositif sur le capteur.
Coûts annuels moyens par personnel : $2,540
La couverture universelle du dispositif FSG permettrait à environ 3 400 personnes de plus de vivre sans complications chroniques du DT1 et d’éviter environ 4 600 décès.
L’usage généralisé des dispositifs SGC et/ou FSG au Canada pour la population atteinte de DT1 réduirait les complications et les décès à un seuil rentable et acceptable de 50 000 $/années de vie ajustées à la qualité. Il s’agit de la mesure standard de la qualité de vie dans les modèles de rentabilité. Une valeur de 1 correspond à une personne vivant un an en parfaite santé, et une valeur de 0 est attribuée lorsqu’une personne est décédée.
Années de vie ajustée à la qualité (QALY)
Usage du SGC et /ou du FSG par rapport à la SMBG pour la communauté du DT1 :
- Conduit à moins de complications
- Réduit les frais d’hospitalisation sur le long terme
- Améliore le taux de mortalité
- Se situent à un seuil de rentabilité beaucoup plus bas que le seuil acceptable de 50 000 $/QALY (35 017 $/QALY et 17 488 $/QALY respectivement).
L’étude démontre que l’adoption universelle des dispositifs SGC et Flash devrait déboucher sur une réduction significative du risque de développer une hypoglycémie sévère (un épisode grave au cours duquel une personne perd souvent connaissance en raison d’un faible taux de glycémie), une acidocétose diabétique (un épisode grave au cours duquel une personne présente des taux élevés de glycémie et de cétones dans le sang. Ces épisodes nécessitent souvent une hospitalisation) et des complications microvasculaires (complications chroniques qui affectent les plus petits vaisseaux sanguins, comme la rétinopathie, la néphropathie et la neuropathie. Elles peuvent également conduire à d’autres complications graves comme les maladies rénales, la cécité, etc.) ou macro-vasculaires. Les complications macro-vasculaires affectent des vaisseaux sanguins plus importants, dont les crises cardiaques, les maladies coronariennes, etc.
Par conséquent, le financement de ces dispositifs se révèle plus rentable que les méthodes traditionnelles de piqûre au doigt, et même si le coût du financement des dispositifs SGC et FSG s’avère plus élevé à court terme, il génère d’importantes économies à long terme grâce aux coûts moindres des complications, des éventuelles hospitalisations et d’autres interventions médicales.
De plus, l’accès à ces dispositifs apporte aux utilisateurs une plus grande tranquillité d’esprit et fournit des mesures de glycémie plus précises. L’autogestion du DT1 est facilitée par ces technologies à travers des relevés en temps réel qui contribuent à améliorer la glycémie générale (HbA1C) et le temps dans la cible (TIR). Une meilleure autogestion et un meilleur contrôle de la glycémie contribuent également à dissiper une partie de l’anxiété qui entoure la maladie. Elle permet aux personnes atteintes de DT1 de mieux prévoir leurs activités physiques, leurs repas et le repos et améliore considérablement la qualité de vie en général.
Les dispositifs SGC et FSG sont extrêmement rentables comparées aux méthodes traditionnelles de piqûre au doigt.
Pour en savoir plus sur l’Accès pour tous et sur la façon de défendre ses intérêts dans votre communauté, veuillez consulter www.frdj.ca/defense-dinterets/accespourtous/