FRDJ Canada est ravie de s’associer à la Fondation Michael Smith pour la recherche en santé en Colombie-Britannique pour décerner à la chercheuse sur le diabète de type 1 (DT1), la professeure Tricia Tang, une bourse de professionnel de la santé-chercheur émérite (PS-C).
L’un des principaux objectifs de FRDJ est d’améliorer les résultats en matière de santé mentale pour les personnes qui vivent avec le diabète de type 1 (DT1). Cela consiste en partie à créer des partenariats de recherche qui contribuent à étendre nos retombées et à les renforcer pour combler les lacunes dans les soins de santé mentale au Canada pour les personnes atteintes de DT1.
Dans le cadre de son objectif visant à accroître la capacité de recherche canadienne sur la santé mentale et le DT1, FRDJ s’est associée à la Fondation Michael-Smith pour la recherche en santé, l’agence de recherche en santé de la Colombie-Britannique, afin d’offrir une aide salariale à un chercheur travaillant dans le domaine du DT1 par l’entremise de son programme de bourses de PS-C. La Fondation pour la recherche en santé en Colombie-Britannique inspire et connecte des esprits curieux, créatifs et passionnés pour stimuler la découverte et l’innovation pour une meilleure santé et de meilleurs soins de santé.
La collaboration est essentielle pour les deux organisations, car le partenariat aide à soutenir l’excellence dans la recherche en santé, comme l’octroi de bourses à des chercheurs émérites comme la professeure Tang, et à développer les talents de recherche et l’innovation nécessaires.
Le programme de bourses de PS-C aide à combler le fossé entre la recherche en santé et sa mise en œuvre pour améliorer les soins de santé. Les bourses de PS-C aident les professionnels de la santé qui participent activement aux soins des patients à mener et à mettre en pratique des recherches pertinentes pour la santé et (ou) le système de santé afin d’améliorer les résultats en matière de santé en Colombie-Britannique et au-delà.
La Fondation pour la recherche en santé en Colombie-Britannique est ravie que FRDJ s’associe à elle pour cofinancer la bourse de PS-C de madame Tang. Nous valorisons les partenariats solides qui font partie intégrante de la promotion de la recherche en santé de classe mondiale en Colombie-Britannique. « Le cofinancement de la bourse de la professeure Tang est particulièrement intéressant, car ses recherches visent à aborder l’accès au soutien en santé mentale pour les personnes atteintes de DT1 qui vivent dans des communautés rurales et éloignées », explique la Dre Danielle Lavallee, vice-présidente de la recherche à la Fondation pour la recherche en santé en Colombie-Britannique.
Ces bourses uniques permettent aux cliniciens de se consacrer à la recherche et elles sont, par conséquent, hautement concurrentielles. Ces bourses renforcent la capacité de recherche, un objectif de la stratégie de santé mentale de FRDJ, en aidant des cliniciens établis à mener et à développer des recherches importantes. En recevant cette aide salariale, la professeure Tang peut consacrer plus de temps et d’énergie à ses recherches.
Tricia Tang est professeure agrégée au département de médecine, division d’endocrinologie de la Faculté de médecine de l’Université de la Colombie-Britannique. Elle est également spécialiste du comportement et psychologue clinicienne agréée, avec une expertise dans la recherche sur le diabète chez les populations à haut risque et médicalement mal desservies. Au cours des 22 dernières années, elle s’est concentrée sur le développement, la mise en œuvre et l’évaluation de modèles de soutien par les pairs durables et peu coûteux pour améliorer les résultats de santé à long terme liés au diabète.
Vivre avec le DT1 suppose un équilibre constant entre la mesure de la glycémie et l’administration d’insuline pour aider à éviter les épisodes d’hypo- et d’hyperglycémie et savoir qu’il existe une myriade de complications potentielles liées au diabète, y compris la cécité, les maladies rénales, l’amputation et même la mort, et, bien que la santé physique soit souvent traitée chez les personnes atteintes de DT1, ce n’est souvent pas le cas pour la santé mentale et émotionnelle.
On sait également que les personnes qui vivent avec le DT1 sont plus exposées au risque de développer des problèmes de santé mentale, y compris de l’anxiété chronique et des troubles de l’alimentation. Parmi les différentes luttes psychosociales que vivent les patients atteints de la maladie, la détresse liée au diabète, et non la dépression, est la plus fortement associée à un mauvais contrôle glycémique.
Nous parlons de détresse liée au diabète lorsque les personnes atteintes de DT1 éprouvent une gamme complexe d’émotions négatives, comme le stress, la culpabilité ou le déni, qui résultent du fait de vivre avec une maladie chronique et avec le fardeau souvent lourd de son autogestion.
En Colombie-Britannique, l’assurance-maladie provinciale ne rembourse pas les services psychologiques; il est donc fréquent qu’une personne ayant besoin d’un soutien en santé mentale n’ait pas les moyens de consulter un conseiller ou de trouver un fournisseur de soins qualifié dans sa communauté. Ajoutez à cela les coûts supplémentaires associés à la vie avec le DT1 (pour les appareils, l’insuline), et les besoins en matière de santé mentale ne peuvent alors tout simplement pas être satisfaits. Madame Tang cherche à utiliser des stratégies de santé numériques et des modèles de soutien par les pairs pour combler cette lacune en matière de soins de santé.
Les recherches de madame Tang ont comme objectif de concevoir et d’évaluer une plateforme de soins virtuels (REACHOUT) pour des pairs aidants hautement qualifiés afin d’offrir un soutien psychosocial aux adultes atteints de DT1 qui vivent dans les communautés rurales et éloignées de l’intérieur de la Colombie-Britannique.
« La plateforme REACHOUT utilise la technologie pour apporter un soutien direct en santé mentale durable et peu coûteux aux adultes atteints de DT1. Ce modèle de santé numérique augmentera la disponibilité, l’abordabilité et l’accessibilité du soutien en santé mentale, en particulier pour les communautés médicalement mal desservies et géographiquement marginalisées. Grâce à la bourse de PS-C, j’ai la possibilité de transformer le paysage des soins de santé mentale pour la communauté du DT1 en Colombie-Britannique », explique madame Tang.
La plateforme REACHOUT se veut très innovante et hautement personnalisée. Le soutien est fourni par des pairs aidants qui ont également souffert de détresse liée au diabète et de dépression, qui sont âgés de 19 à 90 ans et sont issus de divers milieux, qui sont à différentes étapes de la vie, et qui présentent un large éventail d’expériences de vie.
Les participants peuvent choisir avec qui ils souhaitent s’associer en fonction de la personne qui, selon eux, répondra le mieux à leurs besoins uniques de soutien à ce moment précis de leur vie. La sélection peut donc changer; si, par exemple, une participante tombe enceinte et veut être jumelée avec une femme atteinte de DT1 et qui a déjà vécu une grossesse, elle peut changer. La professeure Tang décrit la plateforme REACHOUT comme étant un modèle de soutien de précision dans lequel les participants déterminent eux-mêmes le type de soutien qu’ils souhaitent obtenir, à quelle fréquence et qui le leur apportera.
La plateforme REACHOUT vise à sortir de la pensée rigide et plus traditionnelle pour associer aux participants les personnes qui leur conviendront parfaitement. Ce modèle virtuel rend le soutien par les pairs accessible à tous, quel que soit l’endroit où ils vivent. Dans de nombreuses régions rurales et éloignées de la Colombie-Britannique, les gens n’ont même pas accès à un endocrinologue et encore moins à des soins psychologiques spécialisés. La plateforme REACHOUT s’appuie sur la technologie et sur le soutien par les pairs pour venir en aide aux personnes et aux communautés mal desservies.
« Je suis devenu un pair aidant formé pour être connecté à une communauté du DT1. Je vis à l’intérieur de la Colombie-Britannique depuis 16 ans et, pendant cette période, je n’ai rencontré aucune autre personne atteinte de DT1 », déclare Allan Heel, de Vernon, en Colombie-Britannique, qui a reçu son diagnostic à l’âge de 25 ans et vit avec le DT1 depuis maintenant 32 ans.
« Cela m’a également aidé à avoir l’assurance que les difficultés que je connais en raison du DT1 ne sont pas uniques à moi et à pouvoir partager des idées sur la façon de les gérer. Je voulais également participer au programme pour parfaire mes connaissances sur la technologie, les médicaments et les traitements du diabète actuellement offerts ou en cours d’étude et potentiellement participer à des essais cliniques », poursuit-il.
« J’étais ravie de me joindre au programme REACHOUT pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il n’y a rien de tel que de communiquer avec une autre personne atteinte du diabète à mon rythme, individuellement ou en groupe, et de parler de nos expériences communes avec cette maladie qui peut en être une isolante. J’étais également enchantée de travailler avec la professeure Tricia Tang et son équipe. Ils sont passionnés et enthousiastes à l’idée d’aider les personnes atteintes de DT1 à prendre soin de leur santé mentale afin de favoriser leur santé globale et d’avoir une belle vie! Je me considère chanceuse d’avoir des personnes formidables dans mon coin, d’apporter un soutien à mes pairs et d’en recevoir de leur part », affirme Saffron Henderson, East Vancouver, qui a reçu son diagnostic à l’âge de 8 ans et vit avec le diabète de type 1 depuis maintenant 46 ans.
Apprenez-en plus sur le programme et la plateforme REACHOUT
Apprenez-en plus sur ces bourses ici.
FRDJ continuera de transmettre des mises à jour sur le programme et la plateforme REACHOUT, dans l’espoir qu’ils puissent être mis à l’essai dans d’autres provinces et éventuellement déployés partout au pays.
FRDJ et la Fondation pour la recherche en santé en Colombie-Britannique se réjouissent de poursuivre leur collaboration en partageant des priorités communes, comme contribuer à renforcer la capacité de recherche, à combler les lacunes stratégiques du système de santé et à optimiser les investissements dans les recherches en santé.