L’ustékinumab, un médicament susceptible de modifier le diabète de type 1, entame les essais de la phase II au Canada

Un essai clinique financé par FRDJ examine si un médicament modificateur de la maladie (l’ustékinumab, prononcé ous-té-ki-nu-mab) actuellement utilisé pour traiter le psoriasis (maladie de la peau), la maladie de Crohn (maladie inflammatoire chronique de l’intestin) et d’autres maladies auto-immunes pourrait également agir sur le diabète de type 1.

Fabriqué par Janssen et vendu sous la marque de commerce Stelaramd, l’ustékinumab est un anticorps monoclonal qui inhibe deux molécules régulatrices du système immunitaire.

De nombreuses maladies auto-immunes ont des thérapies modificatrices de la maladie en ce sens qu’ils peuvent en ralentir, en arrêter ou en inverser la progression. Le DT1 demeure actuellement l’une des seules grandes maladies auto-immunes pour laquelle il n’existe pas de thérapie modificatrice sous licence.

Aperçu des essais cliniques

Les chercheurs examinent si l’inhibition simultanée de deux voies des cellules immunitaires — l’interleukine-17 et l’interféron gamma, dont on pense qu’elles sont à l’origine du DT1 — peut stopper la progression de la maladie ou la faire régresser chez les participants qui ont récemment reçu un diagnostic de diabète de DT1.

On espère que si le médicament peut bloquer les cellules immunitaires peu après l’apparition du diabète, toute cellule productrice d’insuline restante pourra être protégée et se régénérer. Si tel est le cas et dans un scénario idéal, les cellules bêta restantes produiraient assez d’insuline pour que les personnes atteintes de DT1 aient besoin d’une quantité moindre d’insuline externe pendant une période prolongée, voire n’en aient plus jamais besoin.

Comme l’utilisation du médicament est déjà approuvée au Canada, si les résultats des essais sont concluants, la transition à l’utilisation clinique serait non seulement possible, mais rapide.

Les essais de phase II/III se déroulent à BCDiabetes à Vancouver, sous la direction de Tom Elliott, MBBS, et sous la direction de Bruce Perkins, M.D., MPH, de l’Université de Toronto, tous deux au Canada. Au total, 60 personnes de 18 à 25 ans participent aux essais.

Un essai portant sur l’utilisation de l’ustékinumab chez des adolescents de 12 à 18 ans, dans les 100 jours qui suivent un diagnostic, est également en cours à divers endroits au Royaume-Uni.

Grâce à une subvention accordée par FRDJ à Megan Levings, Ph. D., du BC Children’s Hospital Research Institute, la chercheuse harmonisera les biomarqueurs de la réponse, tant dans les essais cliniques du Canada que ceux du Royaume-Uni, ce qui augmentera la taille de l’échantillon et permettra de déterminer plus rapidement s’il s’agit d’une thérapie efficace dans le cas du DT1.

Une étude pilote menée par Jan Dutz, M.D., qui dirige également l’étude de phase II/III, a montré que l’ustékinumab était sûr pour traiter les participants qui venaient de recevoir un diagnostic de DT1.

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