La Dre Alyssa Weinrauch est la troisième lauréate annuelle de la bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1 (DT1), financée conjointement par Percée DT1 Canada et le Réseau de cellules souches (RCS) établi au Centre d’excellence Percée DT1 à l’Université de la Colombie-Britannique. Elle se joint au Centre d’excellence Percée DT1 après avoir été chercheuse postdoctorale à l’Université du Manitoba.
La bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1 vise à accélérer la recherche canadienne, à développer le talent et à renforcer le leadership mondial du Canada dans la recherche sur le DT1. Le programme de bourses de recherche est nommé en l’honneur et à la mémoire de John Andrew McKee, ancien président et chef de la direction de Percée DT1 <Connu à l’époque sous le nom de FRDJ> et membre et président de longue date du conseil d’administration du Réseau de cellules souches. Andrew a joué un rôle important dans le développement de l’avenir des deux organisations et croyait profondément au rôle important de la science pour faire du Canada un meilleur endroit pour tous.
Percée DT1 a eu le plaisir de rencontrer la Dre Weinrauch pour la féliciter de sa nouvelle bourse de recherche et discuter de ses travaux.
Parlez-nous un peu de votre parcours :
J’ai fait des études de baccalauréat ès sciences et de doctorat à l’Université de l’Alberta, où j’ai étudié la physiologie et la biologie cellulaire et du développement. Tout le long de mes deux diplômes (et de mes études postdoctorales à l’Université du Manitoba), j’ai eu la chance de travailler au Bamfield Marine Sciences Centre, sur l’île de Vancouver, où j’ai étudié la physiologie comparée. Mes études de doctorat ont porté sur la physiologie digestive de la myxine, un poisson ancien et important du point de vue de l’évolution. Mon postdoctorat a ensuite porté sur l’endocrinologie évolutive en étudiant d’autres animaux proches de la base de l’arbre de vie, tels que les requins et les esturgeons. La fonction conservée d’hormones telles que l’insuline entre les requins et les humains est à mon avis fascinante et cela m’a menée à poursuivre ce poste actuel à l’Université de la Colombie-Britannique pour étudier la manière dont les lipides peuvent influencer la sécrétion d’insuline par les cellules des îlots de Langerhans.
Qu’est-ce qui vous a amenée à Vancouver?
J’ai entendu des choses merveilleuses sur les gens et les installations de l’Université de la Colombie-Britannique. J’ai rencontré l’un de mes superviseurs lors d’une conférence et le travail qu’il a présenté m’a vraiment impressionnée. J’ai donc saisi l’occasion de travailler avec lui et de m’orienter vers un domaine applicable à la santé humaine.
Qu’est-ce qui vous a attirée vers le diabète de type 1?
Je suis en fait atteinte de diabète de type 1, et je pense que j’ai cherché à comprendre ma propre maladie en m’instruisant sur la physiologie sous-jacente durant mon parcours scientifique. Je me suis d’abord attaquée à ce sujet sous l’angle de l’évolution, en étudiant des animaux qui produisent de l’insuline, mais de manière plus « simpliste » que les humains à certains égards. C’est fascinant de passer à un travail sur des cellules humaines et d’acquérir une compréhension plus approfondie du DT1.
Que prévoyez-vous étudier au Centre d’excellence Percée DT1 à l’Université de la Colombie-Britannique?
Ma recherche vise à comprendre l’impact des lipides sur le développement et la maturation des cellules bêta issues de cellules souches. Les cellules bêta issues de cellules souches offrent des possibilités infinies pour la thérapie curative du DT1. Toutefois, elles n’atteignent pas actuellement le même niveau de maturité que les îlots humains, et nous croyons que les lipides peuvent contribuer à amener les cellules bêta immatures issues de cellules souches à ce stade final de maturation.
En quoi la bourse de recherche Percée DT1-RSC aura-t-elle un impact sur votre recherche?
Elle a déjà réuni une grande équipe de chercheurs. Je serai supervisée par les Drs Dan Luciani, Francis Lynn et James Johnson, lesquels possèdent chacun un ensemble de compétences distinctives qui s’appliquent au travail proposé. Cette bourse de recherche nous permet de développer un projet plus nuancé grâce à l’expertise de chacun, ainsi que de celle d’autres membres du Centre d’excellence Percée DT1 à l’Université de la Colombie-Britannique. Elle me permettra également d’assister à des conférences sur des sujets nouveaux, lesquelles seront un excellent moyen de faire connaissance avec la communauté de recherche sur les cellules souches et du diabète, et de m’y intégrer.
Quels aspects de votre travail de chercheuse préférez-vous?
J’aime la diversité de mon travail en recherche. Il me permet de passer de l’écriture au travail de laboratoire et à l’analyse de données en fonction de ce que je ressens chaque jour. Il offre également une grande liberté de création. C’est passionnant de lire un nouvel article et d’être inspirée à concevoir une expérience avec une nouvelle perspective.
Quels aspects ou défis de votre recherche ont été les plus surprenants?
Apprendre à échouer et à persévérer est un élément essentiel pour faire du bon travail en recherche. La science est faite d’échecs et de dépannages complexes avant d’aboutir à un résultat, et je ne pense pas que beaucoup d’entre nous s’attendaient à cela à nos débuts dans le domaine de la recherche.
Qu’est-ce qui vous intéresse ou vous passionne en dehors de vos recherches?
L’océan! J’ai adoré étudier les animaux qui y vivent et maintenant que je suis à Vancouver, je peux explorer tant de nouvelles plages et de sentiers de randonnée avec l’océan à ma portée.
Percée DT1 Canada remercie la Dre Weinrauch pour le temps qu’elle nous a consacrés et nous la félicitons pour l’obtention de la bourse de recherche. Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans ses travaux et nous communiquerons les comptes rendus sur sa recherche dès qu’ils seront disponibles.