COVID-19 et autres maladies virales
Qu’est-ce que la COVID-19?
Les coronavirus sont une famille de virus qui causent des maladies respiratoires. La plupart entraînent des maladies chez les animaux, mais sept types connus du coronavirus entraînent des maladies chez les humains. SARS-CoV-2 est l’un de ces virus, il est responsable de la COVID-19. SARCoV-2 est lié à d’autres coronavirus qui entraînent des maladies chez les humains comme le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et le SRMO (syndrome respiratoire du Moyen-Orient).
Quels sont les symptômes?
Les personnes dont la COVID-19 a été confirmée ont démontré une maladie respiratoire dont la gravité est de moyenne à sévère, avec de la fièvre, de la toux et de la difficulté à respirer. Selon l’OMS, certaines personnes peuvent ressentir des douleurs, congestion nasale, écoulement nasal, maux de gorge ou diarrhée, quoique ces symptômes se développent habituellement graduellement après l’apparition de la maladie.
Quoi faire pour me protéger?
Tout le monde a un rôle à jouer pour minimiser l’impact de l’éclosion de la COVID-19 au Canada : de bonnes pratiques d’hygiène et l’éloignement social sont cruciaux en cette période pour vous protéger et protéger les autres. L’Agence de la santé publique du Canada a publié des recommandations clés notamment : lavez vos mains souvent avec du savon et de l’eau pendant au moins 20 secondes; ne touchez pas vos yeux, votre nez et votre bouche sans d’abord vous laver les mains; désinfectez fréquemment les objets et les surfaces touchés; évitez les endroits bondés et les rassemblements non essentiels; maintenez une distance d’au moins deux mètres avec les autres personnes si vous devez sortir; limitez les contacts avec les personnes pour lesquelles le risque est élevé, comme les personnes plus âgées ou en mauvaise santé. La COVID-19 étant nouvelle, il n’y a pas encore de vaccin ni de médicaments pour la traiter, toutefois, des centaines d’essais cliniques sont déjà prévus ou en cours.
Que doit savoir une personne atteinte de DT1 sur les maladies virales?
1. Être atteint de DT1 ne vous rend pas plus susceptible de développer la COVID-19.
- La COVID-19 est une menace grave pour la santé et le risque pour les Canadiens est maintenant jugé élevé. Malgré le manque de données précises sur le DT1 et la COVID-19, les grands spécialistes du domaine médical affirment que les personnes dont le DT1 est bien géré ne courent PAS un plus grand risque de développer la COVID-19.
- Les spécialistes disent également que si une personne dont le DT1 est bien géré développe la COVID-19, elle ne court pas nécessairement un plus grand risque de développer de graves complications de la maladie.
- Les personnes pour lesquelles le risque est plus élevé sont celles dont les taux de glycémie sont constamment élevés et celles qui souffrent d’une deuxième maladie chronique (comme une maladie du cœur, une maladie rénale ou des poumons).
- Les parents dont un enfant est atteint de DT1 peuvent trouver des informations récentes du International Society for Pediatric and Adolescent Diabetes (ISPAD) qui sont susceptibles de les intéresser. Son résumé des preuves anecdotiques de la Chine et de l’Italie est rassurant et conclut que « les jeunes atteints de diabète ne sont pas plus touchés par la COVID-19 que leurs pairs ».
2. Surveillez votre glycémie et les cétones plus souvent qu’à l’habitude.
- Lorsque vous ne vous sentez pas bien, il est possible que vous ayez moins envie de manger ou de boire et que vous preniez des médicaments pour soulager des symptômes comme la fièvre ou des douleurs musculaires.
- Pour toutes ces raisons, il est crucial de surveiller minutieusement votre glycémie et les cétones plus souvent qu’à l’habitude, aussi souvent que toutes les quatre heures. Vérifiez votre glucomètre continu ou votre système flash de surveillance du glucose si vous en avez un, ou utilisez fréquemment des bandelettes de test. Il pourrait s’avérer nécessaire de prendre plus d’insuline pour faire baisser une glycémie plus élevée.
- Soyez vigilant dans votre surveillance des cétones puisque des taux très élevés pourraient entraîner une acidocétose diabétique, un état dangereux qui requiert des soins médicaux immédiats et qui pourrait être fatal s’il n’est pas traité.
- Des taux de cétones élevés surviennent souvent lorsque les lectures de glycémie sont élevées. Ceci peut être un signe que le corps utilise des matières grasses et les muscles pour produire de l’énergie, à la place du sucre.
- D’autres signes d’acidocétose diabétique comprennent des symptômes similaires à ceux de la grippe (fatigue, faiblesse, douleurs, nausées ou vomissements, douleurs abdominales), déshydratation et aussi une haleine à l’odeur fruitée accompagnée d’une respiration plus rapide. Ces signes se manifestent parce que le corps essaie d’éliminer les cétones et l’acide.
- Si vous vomissez ou que vos taux de cétones sont de modérés à élevés, ou si vous ressentez des symptômes d’acidocétose diabétique, contactez immédiatement votre professionnel de la santé.
3. Il est plus important que jamais de maintenir le calendrier normal des médicaments.
- Cela peut être un défi si vous ne vous sentez pas bien, surtout si vous avez de la difficulté à garder la nourriture et les liquides.
- Au-delà de l’insuline, plusieurs médicaments sans ordonnance ont aussi un effet sur les taux de glycémie. Bien que certains sirops contre la toux sans sucre soient offerts sur le marché, plusieurs de ces sirops contiennent du sucre, ce qui peut empirer des taux de glycémie déjà élevés.
- Les comprimés par voie orale, qui contiennent les mêmes ingrédients que les sirops, peuvent être un meilleur choix s’ils ne contiennent pas de glucides.
- D’autres médicaments comme les décongestionnants peuvent aussi faire augmenter la glycémie.
- Faites attention aux effets des médicaments pour faire baisser la fièvre et soulager la douleur également.
- L’aspirine en grandes doses peut faire baisser la glycémie.
- L’acétaminophène peut entraîner des lectures de glycémie erronées ou aucune lecture dans certains glucomètres continus et peut être toxique pour le foie et les reins. Quiconque souffre de complications aux reins doit faire preuve de prudence quant à la prise de médicaments qui contiennent de l’acétaminophène.
- La prise d’ibuprofène doit aussi être faite avec prudence puisqu’il peut faire augmenter l’effet hypoglycémique de l’insuline. Les personnes qui souffrent de complications avancées des reins doivent également être prudentes si elles prennent de l’ibuprofène.
4. Approvisionnez vos armoires avec des articles qui vous aideront à maintenir votre apport en glucides à un niveau sécuritaire.
- Les aliments, comme les craquelins, les soupes aux légumes ou aux nouilles, la purée de pommes non sucrée, les yogourts à saveur de fruits, sont tous des options faciles à digérer.
- Si ces aliments doux sont trop difficiles à avaler, les liquides peuvent être une option à court terme.
- Si la glycémie est dans l’écart normal, prenez d’abord des boissons qui contiennent des glucides et buvez du liquide toutes les trois à quatre heures. Les options comprennent des jus de fruits, des boissons sportives et des boissons gazeuses régulières.
- Il est important de maintenir une bonne hydratation, surtout en présence de cétones, pour les éliminer. Augmentez votre consommation d’aliments sans glucides comme de l’eau, du bouillon, de la gélatine (Jell-O) sans sucre, des sucettes glacées ou des boissons gazeuses.
5. Préparez-vous, au cas où.
- Il est crucial de se préparer pour le pire, même si (espérons-le) vous n’en ferez jamais l’expérience.
- Assurez-vous d’avoir des fournitures médicales pour le diabète en réserve de même que l’accès à des renouvellements dans l’éventualité où vous devriez vous placer en quarantaine.
- Ayez à portée de la main les numéros de téléphone de votre médecin (y compris les moyens de le joindre la nuit et les week-ends ou les jours fériés) si vous présentez ces symptômes : vomissements ou diarrhée pendant plus de six heures; difficulté à respirer; fièvre qui persiste depuis plus de deux jours; taux de cétones élevés; incapacité de garder la nourriture ou des liquides.
- Contactez un médecin si les enfants ont de la difficulté à respirer ou leurs lèvres tournent au bleu; ne mangent pas et ne boivent pas; souffrent de maux importants d’oreilles (ceux-ci pourraient indiquer une infection de l’oreille); dorment beaucoup plus qu’à l’habitude.
- Si vous vous retrouvez dans une salle d’urgence, il est vital de mentionner que vous êtes atteint de DT1 (ou votre proche) et d’avoir un bracelet d’identification qui l’indique visiblement.