19 mai 2020
Lorsque Sarah Ayers et son petit ami sont revenus d’un voyage en Europe au début du mois de mars, la nouvelle d’une imminente pandémie au Canada envahissait les médias et il était conseillé aux voyageurs de s’isoler en guise de précaution. C’est exactement ce qu’a fait le couple de Toronto dès qu’il est entré dans la maison, et tout allait bien, au début. Sarah, infirmière et atteinte de diabète de type 1 (DT1), connaît bien son corps et rien ne clochait. Mais les choses ont tourné au pire trois jours plus tard lorsqu’elle a ressenti des symptômes de la COVID-19.
« Je présentais les symptômes classiques (du virus) à l’exception de la difficulté à respirer, alors je suis allée passer un test », raconte Sarah. « C’était terrifiant et stressant, j’ai dû attendre les résultats pendant plus d’une semaine. »
Durant ce temps, Sarah est restée au lit pendant six jours, combattant un épuisement extrême avec des maux de tête et des douleurs musculaires quotidiennement. Elle a également eu des maux de gorge et de la fièvre sur une base intermittente.
« Le simple fait d’aller aux toilettes exigeait un effort colossal », dit-elle. « Mais j’ai de la chance parce que le virus n’a pas eu d’impact sur mon DT1. Il y a eu une journée où je n’avais pas d’appétit et j’ai mangé très peu, alors je surveillais encore plus étroitement mes taux de glycémie pour m’assurer de rester dans un écart sain (parce que je ne mangeais pas).
Grâce à un solide système de soutien, beaucoup d’amour et de souhaits bienveillants de ses amis, de ses collègues et de sa famille, Sarah a pu prendre soin d’elle à la maison et éviter l’hospitalisation. Son petit ami prenait soin d’elle et ses parents apportaient de la nourriture pendant les trois semaines que les deux sont restés dans la maison en isolement. Sarah est reconnaissante du soutien de FRDJ qui l’a aidée durant cette période difficile.
« L’organisation a vite fait d’informer tout le monde sur la COVID-19 en présence de DT1, et ces connaissances ont vraiment aidé », dit-elle. « Elle a aussi donné beaucoup d’espoir aux gens et a fait de l’excellent travail pour tenir la communauté informée des recherches qu’elle finance. »
Le diabète fait partie de la famille de Sarah; plusieurs des membres de sa famille du côté de son père en Angleterre sont atteints de la maladie. Elle n’a jamais vraiment été exposée aux réalités quotidiennes de la gestion du DT1 avant son propre diagnostic en 2001, mais Sarah connaissait déjà FRDJ puisqu’elle participe aux activités depuis l’âge de 11 ans. Sa famille participe à la marche annuelle et son père avait l’habitude de former une équipe d’entreprise pour le Roulons à l’automne avant sa retraite.
« L’une des choses que j’aime chez FRDJ c’est le sentiment d’appartenance à la communauté qu’elle cultive »
dit Sarah. « Je ne connais pas beaucoup de personnes atteintes de diabète, alors lorsque je participe à un événement de collecte de fonds et que je vois une foule de personnes atteintes de la maladie, cela me confirme que je ne suis pas seule. »
Sarah a toujours gardé une attitude positive par rapport à sa maladie chronique au fil des années.
« Au début, c’était évidemment énorme et il y avait beaucoup à apprendre, mais je me suis adaptée rapidement à une nouvelle vie », dit-elle. « Le DT1 est toujours présent dans mon esprit, mais il ne m’empêche pas de faire quoi que ce soit, il exige seulement beaucoup de planification. »
Les symptômes ayant disparus depuis plusieurs semaines, Sarah est de retour au travail et aide des personnes qui ont contracté la COVID-19. Elle dit que l’expérience du virus lui a rappelé combien elle est forte.
« Même avec le diabète, mon corps est encore fort et capable de combattre des maladies », affirme-t-elle. « Je veux dire aux autres qui sont atteints de DT1 que c’est absolument possible de contracter la COVID-19 et de se rétablir complètement. »