Quel est l’impact de la COVID-19 sur les recherches dans le domaine du DT1?

.page-title {
display: none;
}
h1 {
font-family: Arial Black;
font-size: 50px;
}

.grey-box-two{
width:68%;
padding-left:24px;
padding-right:16px;
padding-top:10px;
padding-bottom:10px;
margin-right:24px;
margin-bottom:20px;
background:#ffffff;
min-width: ;
border: ;
}

@media screen and (max-width: 600px) {
.grey-box-two {
width:100%;
}
}

Quel est l’impact de la COVID-19 sur les recherches dans le domaine du DT1?

6 mai 2020

La pandémie de la Covid-19 n’a épargné personne; elle a changé notre façon de vivre, de travailler et d’interagir entre nous. Ses effets seront profonds et de longue durée, ce qui signifie que FRDJ doit comprendre et intervenir en réponse à son impact sur la communauté du diabète de type 1 (DT1) et sur les recherches qui doivent se poursuivre. Sachant que plusieurs instituts de recherche sont fermés ou ont temporairement détourné du personnel ou des ressources pour répondre à la pandémie de la COVID-19, nous nous posons maintenant la question : « Qu’en est-il des recherches sur le DT1? »

FRDJ travaille avec ardeur pour surmonter les défis de l’environnement actuel et assurer la continuité des recherches sur le DT1 de manière à accorder la priorité à la sécurité des chercheurs et des participants aux recherches. Forts de notre inébranlable engagement à trouver de meilleurs traitements et des thérapies de guérison pour le DT1, les chercheurs financés par FRDJ continuent de mener des recherches essentielles au Canada et partout dans le monde.

« Nous savons que les personnes atteintes de DT1 n’ont aucun répit », dit Tim Kieffer, Ph. D., professeur aux Départements des sciences cellulaires et physiologiques et de chirurgie à l’Université de Colombie-Britannique à Vancouver. « Nous demeurons engagés à poursuivre nos recherches et à trouver des moyens créatifs de rester productifs tandis que nous nous efforçons de faire avancer la mise au point de thérapies novatrices et, un jour, d’une guérison. »

Plusieurs membres de l’équipe de M. Kieffer bénéficient d’exemptions pour continuer à travailler au laboratoire sur des projets critiques à long terme qui ont déjà reçu des investissements substantiels. Ces membres de l’équipe travaillent souvent seuls au laboratoire et ont recours à de nouvelles procédures pour assurer leur sécurité. Pour ce qui est des autres membres de l’équipe qui travaillent de la maison, leurs activités sont maintenant axées sur l’analyse de données, la rédaction d’articles et de demandes de subvention, la planification de nouveaux projets et l’exploration de moyens d’accroître l’efficacité en laboratoire.

Le fait que des établissements de recherche de calibre mondial doivent limiter à ce point leurs activités est sans précédent, mais il y a un côté positif à ce ralentissement forcé. « Dans mon cas, il s’agit aussi d’une excellente occasion pour réévaluer les nombreux projets au laboratoire, explorer de nouvelles façons d’innover un peu plus dans nos approches, recruter des coéquipiers additionnels et échanger avec des collaborateurs partout dans le monde qui malgré le fait qu’ils vivent une situation similaire, sont disposés à nous aider à formuler des stratégies et à atteindre nos objectifs », dit M. Kieffer.

La plupart des sites de recherche clinique demandent l’interruption des inscriptions à des essais cliniques durant la pandémie de la COVID-19, mais les essais cliniques en cours peuvent se poursuivre, notamment à l’aide d’approches virtuelles pour interagir avec les patients lorsque possible. Le Dr Bruce Perkins, professeur de médecine à l’Université de Toronto, est environ à mi-chemin d’un essai clinique prometteur qui teste un médicament par voie orale, l’empagliflozine, chez les personnes atteintes de DT1 qui prennent aussi de l’insuline au moyen d’un système de pancréas artificiel, avec l’objectif d’améliorer le contrôle de la glycémie et de faciliter la gestion de la maladie. Durant l’éclosion de la COVID-19, le Dr Perkins et son équipe continueront de suivre les patients qui prennent ce traitement à l’aide de consultations virtuelles et de les conseiller advenant des défaillances de leur système de pancréas artificiel.

Dr Rémi Rabasa-Lhoret, professeur de médecine et de nutrition à l’institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM) et au Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), a vite fait d’adapter l’un de ses projets de recherche clés sur le DT1 afin de répondre à des besoins non satisfaits dans la communauté du DT1 au Québec. Avec sa collègue Anne-Sophie Brazeau, Ph. D., et son équipe, il travaille à la mise sur pied d’un registre de personnes atteintes de DT1 au Québec, à l’aide duquel les participants inscrits peuvent accéder à une plateforme de formation numérique exhaustive et interactive dont le contenu est axé sur la prévention et la gestion de l’hypoglycémie. Tenant en compte l’importance des ressources virtuelles durant cette période d’éloignement social, l’équipe de recherche a modifié les critères d’inscription permettant ainsi à une population de personnes beaucoup plus vaste de profiter de cette nouvelle ressource en ligne. Ils invitent également les participants au registre à partager la manière dont ils ont été touchés par l’éclosion de la COVID-19 afin de mieux comprendre les effets de la pandémie et de la COVID-19 sur les personnes atteintes de DT1, un sujet sur lequel il y a peu de données, mais dont le besoin est urgent. Enfin, le Dr Rabasa-Lhoret et ses collègues contribuent également aux efforts visant à étendre l’usage des glucomètres continus chez les patients hospitalisés durant la pandémie de la COVID-19. Une plus grande utilisation des glucomètres continus en milieu hospitalier permettra d’accroître le confort et la sécurité des patients, de réduire la propagation de la COVID-19 dans les hôpitaux et de limiter l’usage d’équipement de protection individuelle pour les professionnels de la santé. D’importants résultats ont déjà été abordés en partie par la récente annonce de l’autorisation de Santé Canada d’utiliser le système flash de surveillance du glucose FreeStyle Libre d’Abbott dans les hôpitaux durant la COVID-19.

« Cette pandémie a exigé la révision de nos soins cliniques habituels et des processus de recherche clinique, et de prendre un virage très rapide vers des soins virtuels.  La formation et les outils en ligne sont d’excellents compléments, permettant aux patients de les personnaliser en fonction de leurs besoins individuels. Nous pouvons nous attendre à ce que les changements que nous avons apportés donnent lieu à des retombées durables et positives pour les personnes atteintes de DT1 et leurs familles », dit le Dr Rabasa-Lhoret.

Dre Gillian Booth, endocrinologue praticienne et scientifique au Li Ka Shing Knowledge Institute du St. Michael’s Hospital à Toronto, constate que la COVID-19 joue un rôle dans sa façon d’aborder sa recherche. Dre Booth et son équipe travaillent à la mise au point d’une plateforme de prestation de soins virtuels aux patients atteints de DT1 qui réduira le fardeau des consultations en personne et améliorera les résultats de santé. « Le besoin pour des soins virtuels durant cette pandémie fait ressortir toutes sortes de facteurs que nous ne croyions peut-être pas importants pour offrir des soins de grande qualité à distance », dit la Dre Booth. Son équipe continuera de développer la plateforme de soins virtuels et d’effectuer la planification et les activités règlementaires requises pour lancer l’essai clinique (en anglais seulement) afin de tester l’efficacité de la plateforme, tout en travaillant à distance.

Bien que les travaux soient interrompus dans le laboratoire de Jayne Danska, Ph. D., professeure, chercheuse principale et chef associée, Faculté du développement et de la diversité au SickKids Hospital à Toronto, son groupe travaille très activement à l’analyse de données, à des collaborations et à des réunions de groupe à distance, à la révision de manuscrits, à la rédaction de demandes d’éthique de recherche et au lancement de la nouvelle équipe de microbiome sur le DT1 financée par FRDJ et les IRSC qu’elle dirige avec des  collaborateurs à Calgary, Guelph et à New Haven, É.-U. Elle a également dirigé récemment un effort concerté visant à collecter et à livrer des équipements de protection individuelle de tous les laboratoires de l’Institut de recherche du SickKids aux travailleurs en première ligne, témoignant de l’engagement à aider la communauté de recherche.  

Tout comme la communauté du DT1, les chercheurs financés par FRDJ sont forts et résilients : malgré les obstacles de la COVID-19, ils continuent d’innover et de poursuivre leur travail pour trouver des thérapies de guérison et de meilleurs traitements pour le DT1. Le monde de la recherche anticipe l’arrivée de nouvelles perspectives, un accent renouvelé et un élan pour accélérer les progrès lorsque le moment sera venu de reprendre les travaux complètement.  

Grâce à nos donateurs, FRDJ peut assurer la continuité des recherches sur le DT1, et offrir aux Canadiennes et Canadiens atteints de DT1 les ressources dont ils ont besoin pour traverser la pandémie de la COVID-19. Envisagez de faire un don afin de stimuler les recherches essentielles et de maintenir l’offre de ressources pertinentes, d’activités de défense d’intérêts et d’un soutien tandis que nous continuons notre travail vers un monde sans DT1.  

 

Sign up for our newsletter and stay connected