Voici Hannah Schmidt, athlète olympique et nouvelle ambassadrice de Percée DT1 Canada.

Hannah est née le 4 août 1994 à Ottawa, Ontario, au Canada. Elle a commencé à skier à l’âge de 2 ans et s’est jointe au Club de ski Mont-Tremblant à 12 ans, et c’est là qu’elle a développé une passion pour le ski de compétition. Le talent d’Hannah l’a rapidement propulsée aux premiers rangs du ski alpin, montant plusieurs fois sur le podium lors d’épreuves sanctionnées par la FIS.

La carrière d’Hannah en Coupe du monde a débuté en 2018 avec une 27e place lors de sa première course à Blue Mountain, Canada. Elle a raté la saison 2019-2020 en raison d’une blessure à une jambe, mais elle est revenue en force. Elle s’est distinguée aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing en 2022, se classant 7e en ski cross et confirmant ainsi sa position parmi les meilleures athlètes de ski cross au monde.

Depuis sa performance olympique, Hannah est devenue une habituée des podiums de la Coupe du monde. En janvier 2024, elle remporte deux victoires consécutives à Nakiska, Canada, marquant ainsi le point culminant de sa saison 2023-2024. Elle occupe actuellement la deuxième place dans la liste des points de la FIS, malgré une blessure à la cheville qui a écourté sa saison précédente.

En ses propres mots, Hannah explique à quoi ressemble pour elle la vie d’une athlète de haut niveau atteinte de DT1, et pourquoi il est important pour elle d’être une ambassadrice de Percée DT1 Canada.

Hannah Schmidt :

J’ai grandi en étant très active. Je pratiquais tous les sports possibles! J’ai reçu le diagnostic à l’âge de 12 ans, il est venu de nulle part. Je me souviens d’un voyage en voiture avec mes parents pour traverser le Canada et je devais m’arrêter toutes les 30 à 60 minutes pour aller aux toilettes. Une fois rentrés à la maison, je n’avais plus d’énergie pour faire quoi que ce soit, et mes parents ont trouvé cela très bizarre, car j’adorais faire des activités.

À l’annonce du diagnostic, je me souviens que ma mère a fondu en larmes et que je me suis tournée vers elle pour lui dire : « Ça va aller, ça ne va pas changer ma façon de vivre ».

Je m’en tiens toujours à ce commentaire et je veux le transmettre le plus possible aux personnes qui vivent avec le diabète. Le diagnostic de diabète comporte de nombreux défis, mais j’ai appris à les relever de la meilleure façon possible.

Je ne vais pas cacher le fait que le diabète est difficile. Lorsque j’ai reçu le diagnostic, j’ai dû apprendre à tout adapter pour pouvoir participer aux sports que je pratiquais à l’époque (basketball, soccer, ski alpin, canoë-kayak de vitesse et bien d’autres). Cela a pris du temps, mais une fois qu’on se met dans l’état d’esprit et qu’on trouve un rythme avec le diabète, cela devient un peu plus facile. J’ai toujours eu pour objectif de participer aux Jeux olympiques. Je ne savais pas encore dans quel sport, mais je savais que je voulais atteindre cet objectif. J’ai commencé à me spécialiser dans le ski alpin à l’âge de 16 ans (4 ans après le diagnostic de DT1). J’aimais l’adrénaline du ski alpin et je suppliais toujours mes parents de m’emmener skier tous les week-ends.

J’ai participé à des compétitions de ski alpin jusqu’en 2018 et j’ai obtenu mon diplôme de l’Université Carleton la même année. À ce moment-là, je n’étais pas certaine de vouloir continuer à skier et j’ai décidé d’essayer le ski cross. J’ai adoré ça dès que j’ai commencé. La première année, j’ai participé à la Coupe Nor-Am, où j’ai obtenu plusieurs podiums, puis j’ai accédé à la Coupe du monde la saison suivante.

L’année précédant les Jeux olympiques de 2022, j’ai connu une saison exceptionnelle avec de bons résultats sur une base constante, ce qui m’a permis de me qualifier pour les Jeux olympiques et d’atteindre mon objectif d’y participer. Je me suis classée 7e aux Jeux et j’ai adoré chaque instant. Il y a eu des moments de doute au cours de ces années de compétition et il y en a encore au quotidien. Le fait d’être atteinte de diabète a rendu tout cela tellement plus gratifiant en fin de compte. 

Gérer le diabète tout en étant une athlète de haut niveau n’est pas facile. Je tiens à le dire. La technologie qui est offerte aujourd’hui facilite beaucoup les choses. J’utilise la pompe Medtronic et le glucomètre continu qui est compatible avec Medtronic. Le fait d’avoir le glucomètre continu pendant le ski fut extraordinaire! J’ai pu constater l’impact du stress et de l’anxiété de la course sur mon taux de glycémie, etc. Lorsque je m’entraîne ou que je participe à une compétition, j’essaie généralement d’avoir une glycémie de 7,0 mmol/l afin d’éviter que ma glycémie chute pendant l’entraînement ou la compétition. Cela me permet de ne pas m’inquiéter d’un niveau trop bas.

Cela dit, chaque personne est différente et fait les choses à sa façon. Le diabète ajoute indéniablement un stress supplémentaire au fait de participer à des compétitions de haut niveau, en raison de tous les déplacements et des hauts et des bas au quotidien. Cela dit, je ne changerais pour rien au monde. J’aime ce que je fais! Ma vie quotidienne change tous les jours; nous avons des jours de voyage, des jours de repos, des jours d’entraînement, des jours de course, des jours de maladie, etc., et cela signifie que mon diabète ne se comportera pas de la même manière chaque jour. Je fais de mon mieux pour maintenir une bonne moyenne glycémique en utilisant mon glucomètre continu qui me permet de surveiller mes taux en permanence. 

C’est très important pour moi de sensibiliser les gens au DT1, car le diabète est une maladie que l’on peut gérer et avec laquelle on peut vivre. Mon objectif est d’encourager les personnes qui vivent avec le diabète à atteindre leurs objectifs, même si c’est plus difficile. Une fois ces objectifs atteints, la sensation est encore meilleure parce qu’on a réussi en vivant avec le diabète et on peut continuer à faire ce qui nous plaît! Je pense également que plus nous parlerons du diabète, plus les gens seront au courant et plus nous nous rapprocherons de la découverte d’une guérison pour cette maladie. 

La découverte d’une guérison pour le diabète changerait ma vie. Honnêtement, je ne me souviens pas d’un jour où je n’ai pas eu à me demander quelle quantité d’insuline je devais prendre pour un certain repas, ou si j’avais apporté du sucre au cas où ma glycémie descend, ou encore si j’avais assez de fournitures pour le diabète pour tenir pendant les deux semaines de mon camp d’entraînement. Il se passe toujours beaucoup de choses dans ma tête lorsqu’il s’agit d’organiser et de planifier ma vie avec le diabète. Avec une guérison, mon quotidien sera beaucoup plus facile et plus simple! Je sais que les recherches sont sur le point de mener à une guérison et je sais que cela facilitera beaucoup la vie de tous ceux et celles qui vivent avec le diabète. 

Je veux aider Percée DT1 à montrer que vivre avec le diabète ne signifie pas qu’il faut renoncer à pratiquer des sports, ou que l’on ne peut pas obtenir un certain emploi ou accomplir une certaine tâche, cela signifie simplement qu’il faut plus de temps pour accomplir certaines choses ou qu’elles seront un peu différentes, mais on peut quand même les faire. Je veux vraiment faire comprendre que le parcours de chacun est différent et que le mien s’articule autour du diabète. Le vôtre peut l’être aussi. 

Enfin, je voudrais juste dire aux personnes qui vivent avec le diabète de poursuivre leurs rêves. Luttez pour ce que vous voulez accomplir dans la vie et foncez. Ce sera plus difficile, vous aurez de bons et de mauvais jours, mais lorsque vous atteindrez vos objectifs, vous en tirerez encore plus de fierté.

La première chose que j’ai dite après l’annonce de mon diagnostic : « Le diabète ne va pas changer ce que je veux accomplir dans ma vie, ce sera peut-être un peu différent et ce n’est pas grave ». Cette devise est ma référence lorsqu’une journée est difficile ou lorsque j’ai besoin d’un petit rappel à l’ordre. 

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