Des nouvelles excitantes sur les nouveaux essais cliniques approuvés par Santé Canada

Santé Canada a approuvé des essais cliniques qui pourraient ouvrir la voie à une thérapie de remplacement cellulaire qui ne nécessite pas une immunosuppression chez les personnes atteintes de diabète de type 1.

FRDJ est le plus important bailleur de fonds philanthropique des recherches sur le diabète de type 1 au Canada, dont l’accent est mis sur les recherches qui aideront à améliorer des vies aujourd’hui, à prévenir la maladie et à découvrir des thérapies de guérison.

Février 2022 – En tant que le plus important bailleur de fonds philanthropique de la recherche sur le diabète de type 1 (DT1) au Canada, la stratégie de FRDJ consiste à investir dans la recherche sur les thérapies à base de cellules souches pour trouver des thérapies de guérison potentielles contre le DT1.

En novembre 2021, Santé Canada a approuvé les essais cliniques de ViaCyte, une entreprise de remplacement cellulaire appuyée depuis longtemps par FRDJ, et de CRISPR Therapeutics pour un VCTX210, une thérapie de remplacement des cellules génétiquement modifiées pour le diabète de type 1 (DT1) qui ne requiert pas d’immunosuppression.

Le 2 février 2022, les entreprises ont annoncé que le premier patient s’est vu administrer une dose dans le cadre de l’étude de phase I, qui évaluera l’innocuité, la tolérabilité et l’évasion immunitaire du traitement.
FRDJ se réjouit des progrès de cet essai et elle communiquera d’autres mises à jour dès que celles-ci seront disponibles.

Le 16 novembre 2021, ViaCyte, une entreprise de remplacement cellulaire soutenue par FRDJ depuis longtemps, et CRISPR Therapeutics ont annoncé le début d’essais cliniques au Canada sur une thérapie de remplacement de cellules génétiquement modifiées pour le diabète de type 1 (DT1) d’ici la fin de l’année.

En quoi consiste une thérapie de remplacement cellulaire?

Une grande partie des recherches sur les traitements curatifs pour le DT1 mettent l’accent sur les thérapies à base de cellules souches. Les chercheurs explorent des moyens d’utiliser les cellules souches à titre de source renouvelable de cellules productrices d’insuline, lesquelles une fois transplantées, pourraient remplacer les cellules bêta qui sont détruites dans le corps d’une personne atteinte de DT1, leur permettant ainsi de produire de l’insuline de nouveau. Ceci viendrait réduire ou éliminer la quantité d’insuline externe requise par une personne atteinte de DT1 (par injection, stylo injecteur ou pompe) pendant des mois et même des décennies.

Les plus grands défis de la thérapie de remplacement de cellules souches sont d’établir la source appropriée de cellules souches (c’est-à-dire, des cellules pancréatiques ou des cellules hépatiques) et d’assurer qu’elles fonctionnent correctement et qu’elles ne seront pas rejetées par le système immunitaire du receveur. Tout comme un organe transplanté, la plupart des thérapies de remplacement de cellules souches nécessitent des médicaments immunosuppresseurs pour éviter le rejet.

En quoi le traitement de ViaCyte et CRISPR est-il différent?

D’ici la fin de l’année, Viacyte amorcera un essai clinique sur VCTX210, une thérapie de remplacement de cellules souches génétiquement modifiées pour le DT1. Combiner l’expertise de ViaCyte dans les cellules souches à la plateforme d’édition génomique de premier rang de CRISPR Therapeutics offre une importante possibilité dans le développement d’une thérapie de remplacement cellulaire qui ne nécessite pas d’immunosuppression.

La phase I de l’essai clinique sera amorcée cette année au Canada, et évaluera l’innocuité, l’efficacité et l’évasion immunitaire associées à la thérapie, et il s’agira de la première fois qu’une thérapie de remplacement de cellules génétiquement modifiées soit testée chez les personnes atteintes de DT1.

ViaCyte a préalablement démontré que ses cellules bêta issues de cellules souches (dont FRDJ a financé le développement à l’échelle mondiale) produisent de l’insuline une fois transplantées chez les personnes atteintes de DT1. Maintenant, CRISPR a appliqué sa technologie d’édition génomique pour permettre à ces cellules d’échapper à la réponse immunitaire, ce qui signifie qu’elles ne devraient pas nécessiter d’immunosuppression pour éviter le rejet, ce qui représente un énorme pas en avant pour rendre cette thérapie universellement accessible aux personnes atteintes de DT1.  

Quel est le rôle de FRDJ?

FRDJ est un important allié de ViaCyte à l’échelle internationale depuis longtemps et a appuyé l’entreprise par l’entremise de financement de la recherche, dont le financement il y a 15 ans (lorsque ViaCyte portait le nom de CyThera) qui a soutenu le développement de la lignée exclusive de cellules souches précurseurs utilisée dans leur traitement.  

Cet essai clinique est l’un de plusieurs traitements curatifs potentiels de remplacement de cellules bêta actuellement financés ou soutenus par FRDJ.

Qu’est-ce que cela signifie pour les personnes atteintes de DT1 au Canada?  

FRDJ surveillera étroitement les résultats de la phase I de l’essai clinique et les communiquera à mesure qu’ils deviendront accessibles.

Annonce de subventions du Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC

Le rythme de la recherche sur le diabète de type 1 (DT1) est plus rapide que jamais.  

En novembre 2021, pour marquer le Mois national de sensibilisation au diabète, FRDJ a annoncé un nouvel investissement de sept millions de dollars pour le financement, dans le cadre du Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC, de quatre équipes canadiennes de recherche qui aideront à accélérer la mise au point de thérapies à base de cellules souches pour le DT1, qui amélioreront la recherche sur le diabète pédiatrique et la qualité au Canada, de même que notre compréhension des variations dans la production d’insuline chez les humains.  

Ces projets font partie des résultats du concours Subvention d’équipe : Mécanismes du diabète et solutions translationnelles, un investissement de 20 millions de dollars dans 10 projets de recherche. Diabète Canada, la Fondation canadienne du rein et le FRQSC ont également reçu du financement dans le cadre de ce concours et tous collaborent à l’amélioration des résultats de santé des Canadiennes et des Canadiens.  

FRDJ est heureuse de publier les résumés des quatre subventions de recherche :  

Créer des îlots à partir de cellules souches pour traiter le diabète

Timothy Kieffer, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique), Nika Shakiba (Université de la Colombie-Britannique), Elizabeth Rideout, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique; Chaire en science du sexe et du genre), Corinne Hoesli, Ph. D. (Université McGill), Christophers Moraes, Ph. D. (Université McGill)

Les personnes souffrant de diabète de type 1 sont privées des cellules qui libèrent l’insuline. Des chercheurs de l’Université de l’Alberta ont apporté des améliorations novatrices à la transplantation de grappes de cellules sécrétrices d’insuline. Malheureusement, les donneurs récemment décédés constituent actuellement l’unique source d’îlots pour la transplantation, et seulement une infime partie des patients ayant besoin de cette intervention y ont accès.

Au cours des dernières années, des progrès remarquables ont été accomplis dans la compréhension du processus de développement naturel des îlots dans le corps humain. Ainsi, il est aujourd’hui possible de reproduire en laboratoire de nombreuses étapes de ce processus avec des cellules souches cultivées afin de créer des cellules sécrétrices d’insuline. M. Kieffer et son équipe ont pour objectif d’améliorer significativement la fabrication des îlots et d’ainsi consolider le transport de l’insuline afin d’optimiser le processus de production de masse d’îlots dérivés de cellules souches qui constitueront la base de nouveaux essais cliniques sur des patients atteints de diabète de type 1.

Premier essai sur l’utilisation d’îlots dérivés de cellules souches pluripotentes induites (CSPI) autologues sur des humains — Personnaliser le traitement du diabète

Dr James Shapiro, (Université de l’Alberta), Timothy Kieffer, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique), Dr Gregory Korbutt, (Université de l’Alberta), Patrick MacDonald, Ph. D. (Université de l’Alberta), Andrew Pepper, Ph. D. (Université de l’Alberta), Dre Blaire Anderson (Université de l’Alberta), Dre Anna Lam (Université de l’Alberta), Dr Peter Senior (Université de l’Alberta), Dr Khaled Dajani (Université de l’Alberta) 

 Dans le diabète de type 1 (DT1, ~10 %), les cellules bêta sont détruites par le système immunitaire des patients. Dans le diabète de type 2 (DT2, ~90 %), l’organisme devient plus résistant à l’insuline, ce qui en augmente la demande et finit par endommager les cellules bêta. Notre équipe mettra au point un traitement à base de cellules souches visant à remplacer ou à renforcer les cellules bêta endommagées chez les personnes souffrant de tous les types de diabète.

L’équipe propose de fabriquer de nouvelles cellules semblables aux cellules bêta à partir des propres cellules sanguines des patients, ce qui en assurera l’acceptation par leur système immunitaire et éliminera ou réduira le besoin de médicaments antirejet. Dans ce premier essai sur des humains, elle implantera ces cellules sous la peau des patients et évaluera leur innocuité et leur efficacité préliminaire.  

La possibilité de produire une quantité illimitée d’îlots à partir des propres cellules des patients, éliminant ainsi le besoin d’immunosuppresseurs, ouvre de nouvelles possibilités dans le traitement de toutes les formes de diabète.

Un réseau de phénotypage approfondi pour comprendre la variation des îlots chez l’humain diabétique et en bonne santé

Patrick MacDonald, Ph. D., chercheur principal désigné, titulaire d’une Chaire de recherche du Canada, Université de l’Alberta, et son équipe : James D. Johnson, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique), Jennifer Bruin, Ph. D. (Université Carleton) et Dr Jianguo (Jeff) Xia (Université McGill) 

L’insuline est la principale hormone responsable du contrôle de la glycémie. Les niveaux de cette hormone, sécrétée par les îlots de Langerhans dans le pancréas, montent après un repas afin de promouvoir le stockage énergétique, et redescendent lorsqu’on est à jeun, pour permettre la mobilisation énergétique. Les niveaux d’insuline dans le sang varient énormément d’une personne à l’autre. La nutrition, l’âge, le sexe, la génétique et les expositions environnementales sont tous des facteurs importants susceptibles d’influencer les niveaux d’insuline. Les mécanismes sous-jacents par lesquels ces facteurs influent sur la sécrétion d’insuline par les îlots au niveau cellulaire demeurent cependant obscurs.    

L’équipe cherche à comprendre la variabilité de la fonction des îlots chez l’humain au niveau des impacts génétiques et environnementaux sur les risques de diabète, ainsi qu’à définir les mécanismes associés à la dysfonction des îlots dans les cas de diabète. Pour ce faire, elle exploitera les données détaillées existantes, tirées d’organes donnés, sur les fonctions moléculaires, cellulaires et physiologiques des îlots. Elle créera également des outils et des ressources pour permettre à d’autres chercheurs d’explorer ces données afin de répondre à leurs propres questions sur la dysfonction des îlots qui accompagne le diabète.  

Développer les capacités de recherche sur le diabète pédiatrique et améliorer la qualité partout au Canada  

Dre Shazhan Amed, chercheuse principale désignée : B.C Children’s Hospital, et son équipe,

Dre Meranda Nakhla, (Hôpital de Montréal pour enfants; Université McGill), Dre Julia von Oettingen, (Hôpital de Montréal pour enfants; Université McGill) et Dr Ian Zenlea, (Trillium Health Partners; Université de Toronto) 

Malgré les nombreux progrès accomplis dans le traitement du diabète depuis la découverte de l’insuline il y a 100 ans, les jeunes souffrant de diabète demeurent plus vulnérables à certaines maladies que les autres jeunes, en plus d’avoir une qualité et une espérance de vie réduites. Cette disparité en santé est probablement attribuable en partie à l’accès sous-optimal aux soins pour le diabète et au manque d’efficacité dans la prestation des soins, surtout dans les populations défavorisées partout au pays. Notre projet vise à élaborer des stratégies pour combattre cette disparité. 

Le réseau CAPACIty (Canadian Pediatric Diabetes Consortium) est un regroupement de 15 centres de recherche sur le diabète infantile au pays. Les chercheurs font équipe avec des patients/familles et des professionnels de la santé afin de concevoir un registre et une plateforme de recherche sur le diabète pédiatrique pour tout le Canada. Le registre leur permettra d’améliorer le traitement du diabète et les résultats sur la santé pour les jeunes qui en sont atteints grâce à la comparaison de la qualité des soins et des résultats de la maladie entre les centres de recherche sur le diabète au Canada; des initiatives d’amélioration de la qualité; des projets de recherche axés sur les patients partout au pays; et une action revendicatrice efficace. 

Les chercheurs s’attendent à ce que le registre de CAPACIty influe positivement sur les résultats de santé et serve d’outil puissant aux gouvernements et aux décideurs pour la mise en œuvre de décisions stratégiques motivées par nos données. Enfin, le conseil consultatif des patients assurera une meilleure représentation des jeunes souffrant du diabète et de leurs parents au sein des associations nationales et provinciales qui défendent les intérêts des personnes diabétiques.  

Alors que nous célébrons le centenaire de la première injection d’insuline réussie, une réalisation révolutionnaire qui a sauvé des millions de vies, nous reconnaissons la nécessité de continuer d’investir dans la recherche qui nous mènera au-delà de l’insuline, à une guérison.   

Ces nouvelles subventions sont des pas importants dans cette direction.  

Pour en savoir plus sur le Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC : www.frdj.ca/la-recherche/projets-finances-par-frdj-irsc

Accès pour tous se déplace dans l’Est

Depuis le lancement de la campagne #Accèspourtous en 2019, nous avons beaucoup accompli dans cinq provinces et un territoire qui assurent maintenant les systèmes de surveillance du glucose en continu (SGC) et les systèmes flash de surveillance du glucose (FSG). Grâce à cette couverture, des milliers de Canadiennes et de Canadiens vivant avec le diabète de type 1 (DT1) ont pu se procurer cette technologie pour le diabète et réduire considérablement leurs frais individuels.

En 2022, les responsables de la campagne veulent convaincre les gouvernements des provinces de l’Atlantique d’offrir à leur tour cette couverture indispensable. Grâce aux données additionnelles d’une nouvelle étude de rentabilité et aux modèles fructueux d’autres instances canadiennes, nous sommes convaincus que nous pourrons accueillir d’autres bonnes nouvelles en 2022.

Nous avons commencé l’année par une rencontre productive avec la ministre de la Santé de la Nouvelle-Écosse, l’honorable Michelle Thompson. Nous avons parlé des avantages d’offrir cette couverture aux Néo-Écossais qui vivent avec le DT1 et d’étendre éventuellement le programme de pompes à insuline aux personnes de plus de 25 ans.

Une mère et sa fille, Amanda et Aaliyah Williams, toutes deux défenseures de FRDJ, ont parlé à la ministre de l’importance du choix pour les patients atteints de DT1. Aaliyah, qui a 14 ans, a raconté comment elle avait commencé à utiliser un appareil perfectionné différent pour la surveillance du glucose pour se rendre compte rapidement qu’il ne fonctionnait pas pour elle. Heureusement, parce qu’elle a une assurance privée, elle a pu changer d’appareil et en utiliser un qui l’aide à mener une vie en sécurité et en meilleure santé. Elle n’a jamais été plus heureuse, mais tout le monde n’a pas la chance d’avoir une assurance privée, et c’est pourquoi nous demandons instamment au gouvernement d’intervenir et de combler ces lacunes.  

Leah Sutherland, mère d’une jeune adulte qui vit avec le DT1, s’inquiète pour sa fille qui ne pourra plus, en raison de son âge, bénéficier de la couverture des pompes l’an prochain. Cette dernière est à un moment critique de sa vie : elle commence sa carrière et n’a pas les moyens d’assumer le coût d’une pompe et des fournitures qui se chiffre en milliers de dollars par année. Le DT1 n’arrête pas à 25 ans et c’est pourquoi Leah plaide sans relâche au nom de sa fille et recueille des signatures pour une pétition qui sera présentée à l’Assemblée législative dans les prochains mois.

Nous sommes aussi encouragés par l’engagement de l’Île-du-Prince-Édouard d’accorder un financement concernant le diabète dans son budget de 2021. Nous avons présenté nos arguments en faveur du financement des SGC/FGC à la ministre des Finances, l’honorable Darlene Compton, et nous en avons fait autant auprès du ministre de la Santé de Terre-Neuve, l’honorable John Haggie.

Nous sommes impatients de collaborer avec les provinces de l’Atlantique pour que la communauté du DT1 soit appuyée dans ses efforts pour accroître la couverture publique des pompes à insuline et des systèmes perfectionnés de surveillance du glucose (SGC et FSG). Pour appuyer la campagne, nous vous invitons à prendre quelques minutes et à envoyer un message à votre représentant ou représentante. Vous exprimerez des préoccupations importantes dans cette nouvelle ère des soins de santé.

Participer à des essais cliniques peut changer la trajectoire du diabète de type 1

Le 23 janvier 2022 a marqué le 100ème anniversaire de la première injection réussie d’insuline pour le traitement du diabète chez l’homme. Avant cela, un diagnostic de diabète de type 1 (DT1) signifiait une mort assurée. À cette date, un garçon de quatorze ans, Leonard Thompson, qui mourait de complications liées au DT1, avait reçu le premier véritable traitement de la maladie. Il vivra encore 13 ans. Leonard peut être considéré comme le premier être humain à participer à un essai clinique sur l’insuline. Par conséquent, des millions de personnes dans le monde peuvent désormais mieux gérer leur diabète.

Cette journée revêt une signification particulière pour notre famille. Notre fille Tilla avait tout juste 10 ans lorsqu’elle a reçu le diagnostic de DT1 au cours de l’été 2019. Maintenant, comme toutes les personnes atteintes de cette maladie, ses journées sont une série de décisions, de surveillance de sa glycémie et de son taux d’insuline, et de dosage de ses aliments, en particulier des glucides. Et bien que nous soyons chanceux d’avoir à notre disposition la meilleure technologie en matière de diabète, cela peut être encore terriblement stressant par moments. Il s’agit d’une maladie qui sévit 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans aucun jour de répit.

Après le diagnostic de Tilla, nous avons commencé à chercher les essais cliniques auxquels elle pourrait prendre part, et Tilla a courageusement relevé le défi. Elle s’est inscrite à l’étude PROTECT qui teste un médicament expérimental appelé teplizumab, un médicament dont FRDJ Canada a appuyé les essais préliminaires. On espère que le teplizumab aidera les personnes atteintes de DT1 à continuer à produire plus de leur propre insuline et à réduire ou même à éliminer le besoin d’injections d’insuline pour de nombreux mois.

PROTECT est un essai contrôlé aléatoire qui implique un groupe placebo. Bien que nous sachions que Tilla pourrait être placée dans le groupe placebo, nous avons quand même choisi d’y participer, en espérant que non seulement cela pourrait changer la progression de la maladie pour Tilla à court terme mais qu’à l’avenir, cela pourrait avoir un impact sur des milliers d’autres personnes comme elle qui reçoivent le diagnostic de DT1 chaque année.

Notre fils Allan est également inscrit à un essai clinique sur le DT1 à l’hôpital Sick Kids de Toronto (Ontario). Il possède tous les anticorps de la maladie, ce qui lui fait courir un risque beaucoup plus grand de la contracter à l’avenir. Avec sa mère, Allan a pris l’avion pour Toronto à deux occasions. Il prend une pilule par jour et deux pilules par jour les fins de semaine. Nous espérons que s’il ne reçoit pas le placebo, ce traitement pourrait l’empêcher ou retarder l’apparition du DT1. Et même si ce n’est pas le cas, nous savons qu’il contribue à enrichir les connaissances scientifiques sur la manière dont nous pourrions mieux dépister et prévenir les diagnostics de DT1.

En nous impliquant dans la recherche clinique, nous avons le sentiment, en tant que famille, de contribuer directement et personnellement à la recherche d’une guérison pour cette maladie dévastatrice. Et nous croyons que c’est un message important. La participation aux essais cliniques représente le seul moyen de commercialiser des traitements et de les faire parvenir à tous ceux qui peuvent en bénéficier. Nous considérons toute personne participant à des essais cliniques comme un héros.

Ce que beaucoup de gens ne savent pas, c’est que la première injection d’insuline a eu lieu le 11 janvier 1922, mais que Leonard Thompson y a fait une réaction allergique. Et lorsque cette première injection n’a pas donné de résultats, il ne s’est pas découragé d’essayer à nouveau. Grâce à la bravoure d’un adolescent, l’insuline a contribué à sauver la vie de millions de personnes. Et chaque année, dans le monde entier, des personnes atteintes de DT1 célèbrent leur « anniversaire de l’insuline » en attendant la prochaine percée dans le domaine du diabète.

Chaque personne qui participe à un essai clinique sur le DT1 nous aide à nous rapprocher d’une guérison. Nous reconnaissons leur courage et leur sommes tellement reconnaissants de leur aide pour accélérer la recherche qui permettra un jour de parvenir à un monde sans diabète.

Nous sommes reconnaissants envers FRDJ Canada, dont l’objectif principal vise à financer les recherches les plus prometteuses qui nous permettront d’aller au-delà de l’insuline et de trouver une guérison au DT1. Leur investissement dans cette recherche signifie que nous pouvons participer à ces essais cliniques importants.

Henrik Karlsson, Anna, Tilla et Allan Karlberg, au nom de FRDJ Canada

www.frdj.ca

Vancouver, C-B

FRDJ pour la Journée Bell Cause pour la cause

Tous les ans, Bell tient sa campagne #BellCausepourlacause afin d’accroître la sensibilisation du public et de faire tomber les préjugés entourant la santé mentale au Canada.

Vivre avec le diabète de type 1 (DT1), que ce soit vous, votre enfant ou un proche, a des impacts qui s’étendent bien au-delà de la santé physique. Les effets du stress d’avoir à gérer une maladie chronique, du diagnostic jusqu’à même des décennies plus tard, ont des conséquences directes sur le bien-être général. Les problèmes de santé mentale sont courants chez les personnes atteintes de DT1, quel que soit leur âge.

La Journée #BellCausepourlacause aura lieu le 26 janvier 2022. Nous profitons de cette journée à la grandeur du pays pour souligner et insister sur l’importance des traitements pour les problèmes de santé mentale, dont ceux qui affligent les personnes atteintes ou touchées par le DT1.

Vivre avec le DT1

Le DT1 est une maladie auto-immune chronique qui peut être diagnostiquée à tout âge, mais plus couramment durant l’enfance.

Les personnes atteintes de DT1 doivent suivre un plan de traitement strict à vie qui exige de surveiller constamment la glycémie, de calculer les glucides et de prendre de l’insuline plusieurs fois par jour pour rester en vie. La maladie est incurable et l’insuline est le seul traitement.

Le DT1 peut entraîner des effets sur la santé mentale, émotionnelle et psychosociale

Les défis de santé mentale figurent parmi les problèmes de santé les plus répandus qui affligent les Canadiennes et les Canadiens aujourd’hui. Lorsqu’il faut composer avec une maladie chronique comme le DT1 en plus, les sentiments d’anxiété, de stress et de dépression sont souvent amplifiés.

Le DT1 entraîne fréquemment des effets sur le bien-être émotionnel, social et comportemental d’une personne tout le long de sa vie, lesquels sont regroupés sous le terme de santé psychosociale. Une jeune personne atteinte de DT1 sur cinq souffre d’anxiété, et comparativement aux personnes qui ne sont pas aux prises avec cette maladie, les personnes atteintes de diabète sont plus susceptibles de souffrir de dépression ou de développer des troubles alimentaires.

Le diabète est une maladie qui ne se voit pas. Les personnes qui en sont atteintes se sentent isolées et seules, surtout les enfants et les adolescents.

Les soins de santé traditionnels pour le DT1 sont principalement axés sur le contrôle du glucose afin d’éviter les complications possibles qui y sont liées. Les défis de santé mentale qui viennent avec la maladie sont souvent négligés, ce qui peut entraîner des risques pour la santé.

Plusieurs personnes atteintes de DT1 souffrent de « détresse diabétique », un terme pour décrire le sentiment d’impuissance, le stress, la culpabilité, les inquiétudes interminables et le déni qu’entraîne la nécessité de constamment gérer soi-même la maladie et de maintenir un équilibre. 

Nous savons aussi que les besoins non satisfaits en matière de problèmes de santé mentale peuvent entraîner une hausse du taux HbA1c et des risques de complications. Malgré cela, les soins de santé mentale demeurent sous-estimés par le système de santé au Canada pour les personnes atteintes de DT1.

Que fait FRDJ Canada pour combler les lacunes dans les soins de santé mentale pour les personnes atteintes de DT1

En janvier 2021, FRDJ Canada a lancé sa Campagne pour accélérer de 100 millions $. Cette campagne comprend une approche à six piliers pour le financement des recherches et d’autres programmes qui accélèrent les progrès vers des thérapies de guérison et améliorent la vie des personnes atteintes de DT1 aujourd’hui. L’un des piliers de cette campagne est consacré aux problèmes de santé mentale et à l’élargissement du soutien offert à la communauté du DT1.

La stratégie de FRDJ Canada en matière de santé mentale fut officiellement présentée à la fin de septembre 2021.

Cette initiative audacieuse comprend cinq domaines d’action au départ : financer des recherches pour mettre au point des interventions psychosociales, éduquer les fournisseurs de soins de santé sur les enjeux psychosociaux en matière de diabète, soutenir l’octroi de bourses de recherches postdoctorales à des psychologues cliniciens en formation, offrir un soutien et des ressources aux personnes atteintes de DT1 et développer et lancer un programme de formation virtuelle sur le diabète pour les fournisseurs de soins de santé mentale autorisés.

FRDJ développera et lancera également un répertoire pour mettre en contact la communauté du diabète avec des fournisseurs de soins qui comprennent les besoins particuliers de santé mentale de cette population.

FRDJ s’associera à diverses organisations de diabète et de santé mentale, dont celles qui apportent un soutien aux personnes atteintes de diabète de type 2.  

Le programme de formation virtuelle sur le diabète et les soins de santé mentale pour les fournisseurs de soins de santé mentale sera amorcé plus tard cette année. Si vous êtes un professionnel de la santé mentale et que vous souhaitez en apprendre davantage, veuillez nous écrire à mentalhealthstrategy@jdrf.ca

Ressources additionnelles offertes par FRDJ

Du moment du diagnostic à des années de vie plus tard, pouvoir entretenir des liens avec la communauté et d’autres personnes touchées par le DT1 offre un soutien crucial et rappelle aux gens qu’ils ne sont pas seuls.

Pour aider à soutenir la communauté du DT1 partout au pays et favoriser son essor, FRDJ a mis en place une solide équipe d’engagement communautaire qui s’affaire à offrir les sources de soutien suivantes :

  • Notre série de discussions virtuelles Parlons DT1 – laquelle comprend des conversations animées par des personnes bénévoles atteintes de DT1 et offre une plateforme sécuritaire pour favoriser les échanges entre les participants.
  • Parlons DT1 – un programme de mentorat qui offre un soutien personnalisé aux familles touchées par le DT1 par des bénévoles formés qui ont vécu les mêmes expériences.
  • Notre programme de défense d’intérêts avec nos jeunes ambassadeurs – offert aux enfants de 4 à 18 ans qui souhaitent partager leurs expériences avec le DT1, inspirer leurs collectivités, accroître la sensibilisation au DT1 et se joindre à des centaines d’enfants d’un bout à l’autre du pays qui aident FRDJ à amasser des fonds pour une guérison.
  • Notre section Ressources pour la santé mentale.

Lors de la Journée #BellCausepourlacause, et dans nos efforts pour combattre les préjugés entourant les problèmes de santé mentale, nous reconnaissons que la santé psychosociale et mentale est un élément clé de la santé en général et qu’elle doit être intégrée à un plan de soins de santé global pour toutes les personnes atteintes de DT1 au Canada.

Mise à jour palpitante de l’essai de Sernova sur le diabète de type 1

Le chercheur principal confirme que les participants à l’essai qui présentaient des antécédents d’insensibilité à l’hypoglycémie ne sont désormais plus dépendants de l’insuline.

Le financement de la recherche sur les thérapies de remplacement des cellules constitue l’une des entreprises les plus importantes de FRDJ à l’échelle mondiale, dans le cadre de ses efforts pour appuyer la recherche la plus prometteuse visant à guérir le diabète de type 1 (DT1). 

Le 10 janvier 2022, Sernova Corp. a partagé une mise à jour de l’avancement de la phase 1/2 de son essai clinique sur le DT1, un essai clinique de sa thérapie de remplacement des cellules que FRDJ finance. Les résultats ont été présentés par le Dr Piotr Witkowski, chercheur principal de l’essai clinique à l’université de Chicago.

Sernova est une société de médecine régénérative au stade clinique et elle a continué à montrer des résultats prometteurs pour son système Cell Pouch™. Lorsque ce système est transplanté avec des îlots producteurs d’insuline, il a démontré de façon constante dans les essais en cours qu’il pouvait produire de l’insuline chez les personnes atteintes de DT1 et que les participants maintenaient un taux de glycémie plus stable. De plus, il a démontré une sécurité et une tolérabilité soutenues. Dans l’essai clinique actuel de Sernova, les patients doivent prendre des médicaments immunosuppresseurs pour prévenir le rejet des cellules implantées.

L’approche de Sernova pour le DT1 implique la transplantation de cellules d’îlots purifiées (les cellules dans le pancréas qui produisent de l’insuline et qui sont détruites chez les personnes atteintes de DT1) provenant des donneurs d’organe dans la Cell Pouch™, un dispositif médical implantable qui permet à ces cellules de survivre à long terme et de produire de l’insuline. Il s’agit d’une thérapie de remplacement des cellules qui peut guérir le DT1.

L’objectif de la phase 1/2 de l’essai clinique de Sernova consiste à évaluer la sécurité, la tolérabilité et l’efficacité de la Cell Pouch™ transplanté avec des îlots producteurs d’insuline chez les participants à l’essai atteints de DT1 qui présentent des antécédents d’insensibilité à l’hypoglycémieet des épisodes d’hypoglycémie graves.

Pour prendre part à l’étude, les participants doivent répondre à des critères d’admissibilité stricts, y compris, mais sans s’y limiter, un DT1 de longue date, des épisodes récents d’insensibilité à l’hypoglycémie et une absence de peptide C stimulé par le glucose que l’on détecte dans leur flux sanguin (un biomarqueur qui montre que le corps fabrique sa propre insuline).

L’insensibilité à l’hypoglycémieest l’incapacité d’une personne à reconnaître les symptômes de l’hypoglycémie avant qu’ils ne deviennent graves, voire mortels. Elle survient généralement quand la glycémie est inférieure à 3,0 mmol/L et on estime qu’elle affecte environ 15 % des personnes atteintes de DT1.

Les faits saillants de l’étude sont les suivants :

  • Une sécurité et une tolérabilité maintenues et continues de la Cell Pouch™.
  • La transplantation d’îlots dans la Cell Pouch™ a permis l’établissement d’une nouvelle fonction mesurable des îlots, documentée par des niveaux détectables de peptide C stimulé chez les trois premiers participants qui ont terminé le parcours de transplantations.
  • Une seule autre transplantation intraportale d’îlots a suffi aux deux premiers participants pour atteindre et maintenir une indépendance à l’insuline et une absence d’épisodes d’hypoglycémie graves pendant plus de 21 et 2 mois, respectivement.
  • Le troisième participant transplanté, qui a récemment terminé son parcours de transplantations de la Cell Pouch™ et une autre perfusion intraportale d’îlots, a observé des améliorations dans le contrôle de sa glycémie, des taux de peptide C proches de la normale, une absence d’épisodes d’hypoglycémie graves et des réductions de l’utilisation quotidienne d’insuline.
  • Trois autres participants avancent dans l’étude.

Le système Cell Pouch™ de Sernova a été créé dans le but de traiter un jour les personnes atteintes de DT1 et d’autres maladies chroniques, en ayant recours à des technologies dérivées de cellules souches qui ne nécessiteront pas d’immunosuppression. Sernova collabore avec d’autres entreprises pour faire évoluer le système Cell Pouch™ vers des tests utilisant une source dérivée de cellules souches, ainsi que des approches qui réduiront ou élimineront le besoin d’immunosuppression.

Jusqu’à maintenant, avec nos organismes partenaires, FRDJ a investi plus de 140 millions de dollars dans la recherche sur les thérapies de remplacement des cellules pour les personnes atteintes de DT1. Alors que nous célébrons en 2022 le 100ème anniversaire de la première injection d’insuline réussie, voici un autre exemple de l’excellence canadienne dans la recherche sur le diabète qui accélère notre quête de thérapies de guérison.

Célébration de la Journée Leonard Thompson

Le 23 janvier marque le 100ème anniversaire de la réussite de la première injection d’insuline

L’objectif principal de FRDJ vise à guérir le diabète de type 1 (DT1) par le biais de la recherche, aussi rapidement que possible. Pour soutenir les personnes atteintes de DT1 pendant que la recherche pour trouver une guérison progresse, nous finançons également des recherches révolutionnaires qui cherchent à rendre la vie avec le DT1 plus facile, plus sûre et plus saine. Depuis la découverte de l’insuline il y a 100 ans, FRDJ s’est engagée à financer les recherches les plus prometteuses pour nous permettre d’aller au-delà de ce traitement et de trouver des guérisons.

1921

Avant le traitement par insuline, un diagnostic de diabète de type 1 signifiait une mort inévitable. Le DT1 détruit les cellules bêta du pancréas qui fabriquent l’insuline, sans laquelle il est impossible au corps de maintenir un taux de glycémie normal.

En 1921, Frederick Banting et Charles Best ont découvert que le pancréas produisait l’hormone insuline sous la direction de John Macleod à l’université de Toronto. Avec l’aide de James Collip, ils ont purifié une version synthétique de l’insuline et ont produit le premier vrai traitement du diabète. À ce jour, cette découverte reste l’une des plus importantes percées scientifiques dans le domaine médical, souvent désignée comme « le cadeau du Canada au monde».

11 janvier 1922

À cette date, Leonard Thompson, un adolescent de quatorze ans qui mourait de complications liées au DT1, est devenu la première personne à recevoir une injection d’insuline. Mais au lieu de faire baisser sa glycémie, l’injection a déclenché une réaction allergique. Les médecins de Leonard sont retournés au laboratoire où ils ont travaillé quasiment jour et nuit pour améliorer la préparation.

23 janvier 1922

Presque deux semaines plus tard, ils sont revenus au chevet de Leonard avec une nouvelle seringue d’insuline. Grâce à cette version, les symptômes de Leonard ont commencé à disparaître, et il s’est rétabli. Il vivra encore 13 ans. La découverte de l’insuline ainsi que la volonté de Leonard d’essayer ce nouveau traitement ont signifié que la fatalité de la mort associée au DT1 pouvait être évitée et que des personnes du monde entier allaient pouvoir utiliser l’insuline pour gérer leur diabète.

L’importance des essais cliniques

C’est dans le cadre d’une recherche que l’insuline a été découverte et c’est ainsi que nous trouverons la prochaine génération de thérapies pour le DT1, voire éventuellement une guérison.

Et les essais cliniques représentent une composante essentielle de la recherche et du développement médicaux. Bien que le fait que Leonard ait reçu la première injection d’insuline destinée à l’homme ne soit pas connu comme un « essai clinique », à l’époque, sa participation avait permis à ses médecins de retravailler et de perfectionner la formule qui allait en faire un traitement efficace du diabète pendant plus de 100 ans. Autrement dit, Leonard a été le premier participant à un essai clinique visant à tester le rôle de l’insuline dans le traitement du DT1.

Cela démontre la portée considérable des essais cliniques. Ces études peuvent contribuer à la mise sur le marché de nouveaux et de meilleurs traitements qui auront un impact sur la vie de millions de personnes. Grâce à Leonard Thompson, la version actualisée de l’insuline est devenue une véritable percée dans le traitement du diabète.

Le financement de la recherche sur les thérapies de remplacement cellulaire s’avère l’une des initiatives les plus importantes de FRDJ à l’échelle mondiale. En collaboration avec nos organismes partenaires, nous avons investi plus de 140 millions de dollars américains à ce jour.

FRDJ finance des essais de remplacement de cellules bêta dérivées de cellules souches qui sont actuellement en cours, comme ceux de ViaCyte, Vertex et Sernova et à partir de là, nous pourrons être témoins de la recherche qui mènera à la guérison du DT1.

Participer aux essais cliniques

FRDJ finance plusieurs essais cliniques, et l’un des plus grands défis consiste à trouver des volontaires pour participer aux études. C’est souvent par simple ignorance que ces derniers n’y prenaient pas part. Il est également important d’avoir un groupe diversifié de participants qui représente la communauté canadienne des personnes atteintes de DT1, de façon à ce que les thérapies et les traitements potentiels puissent être testés pour leur efficacité auprès du groupe plus large qui les utilisera. Lorsqu’on participe à un essai clinique, on aide toutes les personnes atteintes de DT1, en permettant à la recherche de produire de meilleurs résultats dans le domaine de la santé et de trouver des guérisons.

Choisir de participer à un essai clinique s’avère une décision très personnelle. L’accès anticipé à un nouveau traitement prometteur peut représenter un avantage énorme. D’autres ont constaté qu’en participant à un essai clinique, ils en ont appris bien plus sur leur santé ou sur la gestion du DT1. Et il peut être motivant de savoir que vous contribuez à accélérer la recherche qui peut améliorer la vie des personnes atteintes non seulement de DT1 mais aussi d’autres maladies chroniques.

Pour en savoir davantage sur les essais cliniques canadiens et pour trouver des études proches de chez vous : https://www.frdj.ca/la-recherche/essais-cliniques/

Une personne peut faire bouger les choses. Regardez le témoignage de Tilla (en anglais seulement) sur sa participation aux essais cliniques après son diagnostic de DT1

Le 11 janvier 1922, Leonard Thompson a fait un acte de foi. Et lorsque cette première injection n’a pas donné de résultats, il ne s’est pas découragé d’essayer à nouveau. Grâce à la bravoure d’un adolescent, l’insuline a contribué à sauver la vie de millions de personnes. Et chaque année, dans le monde entier, des personnes atteintes de DT1 célèbrent leur « anniversaire de l’insuline » en attendant la percée qui nous permettra d’aller au-delà de l’insuline et de trouver une guérison.

Chaque personne qui participe à un essai clinique sur le DT1 nous aide à nous rapprocher de la commercialisation des thérapies. Nous reconnaissons également leur courage et leur sommes très reconnaissants de leur aide pour accélérer la recherche qui permettra un jour de parvenir à un monde sans diabète.

Nouvelle étude des CDC : Les enfants qui se sont rétablis de la COVID-19 pourraient être exposés à un risque plus élevé de diabète

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FRDJ s’engage à fournir en temps opportun des informations sur les derniers comptes rendus de recherches pertinents pour la communauté du diabète. Au début de janvier 2022, des chercheurs des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux États-Unis ont rapporté que les enfants qui se sont rétablis de la COVID-19 pourraient courir un risque plus élevé de recevoir un diagnostic de diabète.

L’analyse des CDC a été publiée dans le numéro du 7 janvier 2022 de l’organisation intitulé Morbidity and Mortality Weekly Report (en anglais seulement).

Le New York Times a publié les résultats le 7 janvier 2022 (l’abonnement peut être requis pour lire l’article au complet).

Selon l’article de The New York Times, « …L’étude des CDC est parmi les premières à examiner les grandes bases de données de réclamations d’assurance aux États-Unis afin d’estimer la prévalence des nouveaux diagnostics de diabète chez les enfants de moins de 18 ans qui ont contracté la COVID-19 ou dont on sait qu’ils ont été infectés par le coronavirus. »

Il est important de noter que l’étude, laquelle n’établit pas de distinction entre le diabète de type 1 (DT1) et le diabète de type 2 (DT2) ou toute autre forme de diabète, ne souligne qu’un lien qui découle des données examinées.

L’étude n’établit pas de quelle manière la COVID-19 peut entraîner (ni ne fournit de preuve qu’elle est en cause) une augmentation du risque pour les enfants de développer le diabète.

« En tant qu’organisation de recherche, FRDJ continuera à analyser ces faits et d’autres données liées à la COVID-19 et à tenir notre communauté au courant », dit Sanjoy Dutta, Ph. D., vice-président de la recherche, FRDJ International. « D’autres données dans le monde ne démontrent pas de lien entre la COVID-19 et l’apparition du diabète. Nous discutons avec des experts cliniciens afin d’évaluer les faits de manière plus approfondie. En attendant, nous exhortons les gens à surveiller de près les signes de DT1 et à prendre des mesures dont celle de la vaccination pour se protéger et protéger leurs proches. »

De quelle manière l’étude a-t-elle été menée?

L’étude des CDC se fonde sur un résumé de conclusions provenant de deux bases de données de réclamations médicales aux États-Unis, IQVIA et HealthVerity.

Les données examinées de ces deux bases de données concernaient environ 500 000 enfants de moins de 18 ans qui ont reçu un test positif de la COVID-19 entre le 1er mars 2020 et le 28 juin 2021.

L’incidence du diabète chez les personnes ayant contracté la COVID-19 est 166 pour cent plus élevée dans la cohorte IQVIA et 31 pour cent plus élevée dans la cohorte HealthVerity (les deux ont été comparées aux personnes qui ont reçu un test négatif de la COVID-19).

Il n’y avait pas de différence significative dans l’incidence du diabète entre les sous-groupes d’âge ou les sexes.

De plus, il n’y a aucune information dans les données examinées sur d’autres problèmes de santé qui pourraient avoir un lien avec le diagnostic de diabète (comme l’indice de masse corporelle, la tension artérielle, etc.). Les données ne tiennent pas compte non plus de la différence entre les origines ou ethnies ni ne comparent les résultats à d’autres cohortes dont l’accès aux soins de santé peut être différent (y compris un accès moins qu’adéquat aux soins de santé).

Une étude similaire n’a pas été menée au Canada avec une cohorte canadienne.

Le meilleur remède demeure la prévention.

Vaccins et DT1

Assurer la vaccination de tous est la meilleure défense contre la maladie grave et l’hospitalisation découlant de la COVID-19.

Toutes les données montrent que les vaccins approuvés contre la COVID-19 sont sécuritaires et efficaces pour les personnes atteintes de DT1. Les vaccins ont été testés chez des personnes atteintes de diabète (9,4 % avec Moderna, 8,4 % avec Pfizer-BioNTech et 0,5 % chez des participants à l’essai clinique de J&J qui sont atteints de diabète) et aucun effet indésirable n’a été signalé dans ces groupes.

FRDJ ne possède pas d’information à l’heure actuelle sur le nombre de personnes atteintes de DT1 qui ont participé à ces essais cliniques, ni sur tout effet indésirable lié au DT1 ayant été rapporté dans la littérature scientifique jusqu’à présent, et il n’y a pas de preuve maintenant qui indique que ces vaccins ne sont pas sécuritaires pour les personnes atteintes de DT1.

Au début de l’hiver 2021, FRDJ Canada a milité avec succès pour qu’une priorité soit accordée aux personnes atteintes de DT1 pour recevoir les vaccins contre la COVID-19 et ce, basé sur les données qui montrent que les adultes qui contractent la COVID-19 et qui sont atteints de diabète courent trois à quatre fois plus de risques de maladie grave et d’hospitalisation que les personnes qui ne sont pas atteintes de la maladie.

Depuis la fin de 2021, le vaccin de Pfizer-BioNTech a été approuvé pour les enfants de 5 à 11 ans.  

Aucun vaccin n’a été approuvé encore pour les enfants de 6 mois à 4 ans, mais Pfizer mène des essais cliniques auprès d’enfants dans ce groupe d’âge.

Que faire si vous contractez la COVID-19 et que vous êtes atteint de DT1

Une personne atteinte de DT1 qui contracte la COVID-19 peut courir un risque plus élevé d’hyperglycémie (taux de sucre élevé dans le sang) et d’acidocétose diabétique.

Les symptômes d’acidocétose diabétique peuvent s’apparenter à ceux de la grippe, comme c’est le cas pour la COVID-19. Il est essentiel de vérifier les taux de glycémie continuellement et de consulter un professionnel de la santé en cas d’apparition de symptômes d’acidocétose diabétique.

Pour en savoir plus sur la gestion du DT1 avec la COVID-19 : www.frdj.ca/point-sur-la-covid-19-et-le-diabete-de-type-1-dt1/

Connaître les signes de DT1

Selon l’article du The New York Times sur l’analyse des données des CDC, « Plusieurs des enfants de l’étude n’ont reçu le diagnostic (de diabète) qu’après avoir subi un épisode d’acidocétose diabétique, une complication qui peut mettre la vie en danger et qui survient lorsque l’organisme ne possède pas assez d’insuline pour permettre aux cellules de transformer le sucre dans le sang en énergie ».

Les membres de la communauté du DT1 savent combien l’acidocétose diabétique peut être terrifiante et c’est souvent ce qui mène au diagnostic.

Il est important de connaître les signes de DT1 pour éviter un diagnostic d’acidocétose diabétique au diagnostic et de consulter vos fournisseurs de soins de santé primaires si l’un ou l’autre de ces signes se manifestent :

Fréquent besoin d’uriner

Augmentation de la soif

Bouche sèche

Démangeaisons ou peau sèche

Augmentation de l’appétit

Perte de poids non expliquée

Infections à levure

Pour en savoir plus sur les signes et les symptômes du DT1 : www.frdj.ca/les-principes-de-base-du-dt1/signes-et-symptomes

Si vous venez de recevoir un diagnostic de DT1, ou un proche, FRDJ Canada offre des ressources et un soutien pour vous aider à vous adapter à votre nouvelle réalité avec cette maladie. Consultez  https://www.frdj.ca/nouvellement-diagnostique pour plus d’informations ou contactez notre équipe d’engagement communautaire par l’entremise de nos services de soutien à www.frdj.ca/soutien/

FRDJ continuera de suivre les comptes rendus des recherches en lien avec la COVID-19 et le DT1 et fournira plus d’informations à mesure qu’elles sont disponibles.

Le premier essai de vaccin contre le virus Coxsackie B chez l’homme a produit des résultats positifs

Qu’est-ce que le virus Coxsackie B et quel est son rapport avec le diabète ?

FRDJ s’engage à financer les recherches les plus prometteuses pour trouver des traitements curatifs du diabète et mieux comprendre les mécanismes de la maladie. L’un des défis les plus importants pour prévenir ou traiter le diabète de type 1 (DT1) réside dans le fait que nous ne connaissons pas encore ses causes.

Certaines théories avancent qu’une infection virale pourrait être en partie responsable du déclenchement du DT1. Cela signifie qu’un virus banal peut déclencher une réponse auto-immune dans le corps qui entraîne la destruction des cellules bêta responsables de la production d’insuline. Il s’agit d’un morceau du puzzle général du DT1, avec certains biomarqueurs (que l’on peut dépister) rendant une personne plus susceptible d’avoir cette réponse auto-immune à cause d’un virus. Mais si nous pouvons empêcher le virus de se manifester en premier lieu, nous pourrons peut-être réduire le nombre de nouveaux diagnostics.

Le principal virus soupçonné d’être une cause potentielle du DT1 est le coxsackie B – une infection courante qui, dans la plupart des cas, est asymptomatique ou présente des symptômes légers. Dans de rares cas, elle peut entraîner une méningite virale, une infection du cœur ou du cerveau, ainsi que la maladie mains-pieds-bouche.

Un vaccin potentiel

Présentement, il n’existe pas de vaccin contre le coxsackie B. Cela dit, il y a un an, l’entreprise Provention Bio a commencé un essai clinique pour tester un vaccin qu’ils ont mis au point contre l’infection coxsackie. (Pour la version française – Veuillez prendre note que ces liens ne sont disponibles qu’en anglais).

Cet essai constituait la première étude sur l’homme d’un vaccin contre le coxsackie B, connu sous le nom de PRV-101, et les résultats intermédiaires sont positifs. Non seulement le vaccin a été bien toléré par les participants à l’essai (faible incidence d’effets secondaires), mais il a induit des concentrations élevées d’anticorps anti-coxsackie B – ce qui signifie que toute personne exposée au virus aurait les moyens de combattre l’infection avant qu’elle ne se manifeste et d’empêcher le déclenchement de la réponse auto-immune susceptible de provoquer le DT1.

Quel est le rôle de FRDJ dans la mise au point de ce vaccin ?

Depuis la fin des années 1970, FRDJ finance à l’échelle internationale la recherche visant à comprendre les virus qui peuvent mener au développement du DT1. Cette recherche a montré que plusieurs virus répandus peuvent attaquer les cellules des îlots de Langerhans et provoquer des symptômes ressemblant au diabète.

En 1994, FRDJ a financé une bourse postdoctorale pour Heikki Hyöty, M.D., Ph.D., qui travaillait dans le laboratoire de Michael Knip, M.D., Ph.D. Le titre du projet : « The Role of Coxsackie B and Other Enteroviruses in the Pathogenesis of Insulin-Dependent Diabetes Mellitus». Il a ensuite démontré que les entérovirus (dont le coxsackie B fait partie) sont les principaux responsables du développement du DT1.

Depuis cette découverte, FRDJ a financé le Dr Hyöty avec plus de 10 subventions et le Dr Knip avec plus de 20 subventions depuis 1997.

En 2001, Hyöty et Knip ont cofondé Vactech qui a mis au point le vaccin PRV-01 et en ont cédé le brevet à Provention Bio en 2017.

En 2017, Provention Bio a obtenu un financement des Fonds DT1 de FRDJ  pour faire avancer le vaccin contre le coxsackie B vers des essais cliniques, et ces essais ont commencé en décembre 2020.

Que signifie cette étude pour les personnes atteintes de DT1 ?

Les résultats publiés de cette étude étaient préliminaires ; les résultats définitifs arriveront en 2022. Si les résultats finaux restent prometteurs, la prochaine étape consistera à mettre le vaccin à la disposition de la population, idéalement pour réduire l’incidence des diagnostics de DT1 chez les enfants.

Il s’agit d’une très bonne nouvelle qui pourrait se révéler un outil incroyablement utile pour prévenir l’apparition du DT1 à l’aide d’un simple vaccin.

Comment un système hybride en boucle fermée améliore-t-il les taux de glycémie et la qualité de vie ?

Une étude récente menée en Australie a cherché à répondre à la question suivante : pour les enfants et les adolescents atteints de diabète de type 1 (DT1), un système hybride en boucle fermée (HCL) améliore-t-il les résultats de la glycémie et les résultats psychosociaux comparé à la gestion traditionnelle ?

L’étude visait à comparer le contrôle glycémique ou le temps dans la cible (TIR) et les résultats psychosociaux d’une thérapie hybride en boucle fermée à des thérapies traditionnelles actuelles de perfusion sous-cutanée continue d’insuline (pompe à insuline) ou de MDI (injections quotidiennes multiples) avec ou sans glucomètre continu (SGC), chez les enfants et les adolescents atteints de DT1.

Le « Temps dans la cible» (TIR) correspond au pourcentage de temps qu’une personne passe avec sa glycémie dans une fourchette cible. (« Temps dans la cible | diaTribe ») Cette fourchette variera selon les personnes, mais les directives générales suggèrent de commencer par une fourchette de 3,9 à 10,0 mmol/L. (Avec le temps ou dans des circonstances particulières, certaines personnes décident de viser une fourchette plus étroite, comme 3,5-7,8 mmol/L).

Un système HCL est une pompe à insuline capable d’administrer automatiquement de l’insuline basale en utilisant un algorithme et les tendances glycémiques en temps réel du capteur de SGC. Le système HCL peut offrir une façon de gérer le diabète qui peut améliorer les taux de glycémie TIR ; néanmoins, il exige toujours un travail de la part de l’utilisateur. (« Qu’est-ce qu’une pompe hybride en boucle fermée et peut-elle me convenir ? »)

Les résultats psychosociaux sont une combinaison de facteurs physiques et sociaux/émotionnels qui jouent un rôle clé dans la santé générale d’une personne. Cette étude espérait répondre à la question de savoir si un système HCL donnait lieu à un meilleur Temps dans la cible pour les participants et si cela améliorait en retour la santé psychosociale.

Précisions de l’étude ?

L’étude a duré 6 mois. Il s’agissait d’un essai clinique multicentrique et randomisé auprès de 172 enfants et adolescents atteints de DT1 qui a été mené dans 5 centres pédiatriques en Australie. L’étude a été conçue en 2016, le recrutement a eu lieu en 2017 et l’étude s’est terminée en 2020.

Les participants admissibles ont été répartis au hasard entre le groupe d’intervention et le groupe témoin.

Le résultat principal était le pourcentage de Temps dans la cible entre 3,9 et 10,0 mmol/l. Les résultats secondaires comprenaient les mesures de SGC de l’hypoglycémie, de l’hyperglycémie et de la variabilité glycémique (la variation des taux de glycémie). Les mesures psychosociales ont été recueillies à l’aide de questionnaires validés et comprenaient des mesures telles que la qualité de vie propre au diabète, la détresse liée au diabète, la satisfaction du traitement ou la peur de l’hypoglycémie, par exemple.

Quels ont été les résultats en général ?

  • L’âge moyen des participants était de 15,3 ans et 56% d’entre eux étaient des femmes.
  • Dans le groupe d’intervention (HCL), le Temps dans la cible est passé d’une moyenne de 53,1% par jour au début de l’étude à 62,5% par jour à la fin de l’étude, et de 54,6% à 56,1% dans le groupe témoin.
  • Le groupe d’intervention présentait également une réduction (-1,9 %, 95 % CI -2,5 % à -1,3 %) du temps passé dans la fourchette d’hypoglycémie.

Concernant les mesures psychosociales, l’étude a constaté que le système HCL était associé à une amélioration de la qualité de vie propre au diabète. Il n’y a pas eu de changement dans les scores de détresse liée au diabète.

Cette étude est l’une des premières à faire état d’une amélioration à la fois du contrôle de la glycémie (TIR) et de la qualité de vie chez les enfants et les adolescents qui utilisent un système HCL comparé à une thérapie traditionnelle.

Que cela signifie-t-il pour les enfants et les adolescents atteints de DT1 ?

FRDJ prône le choix des patients et une plus grande accessibilité à la technologie du diabète, tant pour les glucomètres que pour les systèmes d’administration d’insuline. Même s’il ne peut être appliqué universellement à toutes les personnes atteintes de DT1, un meilleur Temps dans la cible peut réduire une partie du stress et de l’anxiété entourant la gestion du diabète, bien que cette étude n’ait pas démontré d’effet sur la détresse liée au diabète . Ces résultats s’ajoutent à la base croissante de preuves témoignant des effets positifs des systèmes HCL sur la gestion du diabète et la santé psychosociale des jeunes atteints de DT1. Pour en apprendre davantage sur le programme de défense d’intérêts de FRDJ, veuillez consulter www.frdj.ca/accèspourtous.

Point sur la COVID-19 et le diabète de type 1 (DT1)

FRDJ est résolue à offrir à la communauté du DT1 l’information la plus pertinente et la plus à jour sur la pandémie de COVID-19 et son impact sur les personnes atteintes de DT1.

Nous sommes en janvier 2022 et le Canada est une fois encore au cœur de ce qui semble être la pire vague de la pandémie en raison de l’émergence du variant Omicron. Ce n’est pas là où nous nous imaginions être au début de 2022, près d’un an après le début de la campagne de vaccination et deux ans en pandémie. Nous vivons une période d’incertitude, de peur et de frustration compréhensibles.  

Même si nous sommes sans aucun doute épuisés et très fatigués de la pandémie, jusqu’à ce que le taux de cas de COVID-19 diminue, nous devons continuer à prendre toutes les précautions pour tenter le plus possible d’éviter de nous exposer, pour nous et les membres de nos communautés.  

Nous recommandons d’obtenir la dose de rappel (une troisième dose de vaccin), si ce n’est pas déjà fait. Ces vaccins sont aussi approuvés pour les enfants de 5 à 11 ans.

Être atteint de DT1 n’augmente pas le risque de contracter l’un ou l’autre des variants du virus COVID-19, mais les personnes atteintes de DT1, en particulier les adultes, courent un risque accru de conséquences graves, s’ils contractent la maladie. Omicron est excessivement contagieux.

Comme les autres variants de la COVID-19, Omicron peut être transmis, qu’une personne soit asymptomatique ou présymptomatique. Autrement dit, même si vous vous sentez bien, il est important de toujours suivre les directives pour vous protéger, vous et les personnes de votre entourage.

Mesures importantes à prendre pour limiter l’exposition

La COVID-19 se transmet par l’air, ce qui veut dire que de minuscules particules du virus peuvent persister dans l’air après avoir été expirées par une personne infectieuse. Assurez-vous, chaque fois que vous quittez la maison et que vous vous retrouverez à l’intérieur, de porter un masque très bien ajusté (en anglais seulement). Idéalement, portez un masque N95 (en anglais seulement) qui peut filtrer jusqu’à 95 % des microbes. Si vous ne trouvez pas de masque N95, portez deux masques chirurgicaux de qualité médicale (les masques bleus qui se vendent en pharmacie) et un masque en tissu bien ajusté par-dessus peut donner des résultats presque aussi bons qu’un masque N95. Pour vérifier si un masque est assez bien ajusté, un moyen efficace consiste à porter des lunettes après avoir mis le(s) masque(s) et à expirer avec force. Si vos lunettes s’embuent, cela signifie que l’air s’échappe par les côtés ou le haut du masque. Ajustez ce dernier pour qu’il colle bien au visage.

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Maintenez une hygiène stricte. Lavez-vous les mains chaque fois que vous rentrez à la maison ou après avoir manipulé/ouvert une livraison ou un paquet.

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Une bonne ventilation est essentielle à l’intérieur. Une exposition prolongée à des particules en aérosol, qui sont plus lourdes dans les espaces intérieurs peu ventilés, augmente considérablement le risque d’exposition à la COVID-19. Dans la mesure du possible, évitez de passer du temps à l’intérieur d’un endroit où vous n’habitez pas et ne vous déplacez pas sans un masque bien ajusté.

Réduisez au minimum vos interactions sociales et vos déplacements à l’extérieur de la maison, si possible, et essayez d’éviter les périodes d’affluence ou les foules lorsque vous le faites. Maintenez toujours une distance sociale avec les personnes qui ne font pas partie de votre foyer, y compris lorsque vous êtes à l’extérieur. Portez des masques chaque fois que vous passez du temps avec une personne qui ne fait pas partie de votre foyer immédiat, y compris la réception de livraisons et autres.

Que dois-je faire si un membre de ma famille atteint de DT1 obtient un résultat positif ou si j’obtiens moi-même un résultat positif et que je suis atteint de DT1?

Si vous avez des symptômes de la COVID-19, veuillez communiquer avec votre professionnel de la santé. Il y a pénurie de tests PCR au Canada (prélèvement nasal effectué par un professionnel de la santé et vérifié en laboratoire). Si vous avez accès à des tests antigéniques rapides et que le test indique que vous être positif, veuillez considérer que l’infection est confirmée. Vous devez ensuite suivre les directives de la santé publique concernant l’isolement (elles varient selon les provinces) jusqu’à que vous vous soyez rétabli et que vous n’ayez plus de symptômes.  

Mesures importantes à prendre si vous êtes atteint de DT1 et avez contracté la COVID-19

La COVID-19 augmente le risque d’acidocétose diabétique (en anglais seulement). Il est essentiel de surveiller de plus près votre glycémie et vos cétones. Il est difficile de s’assurer de manger et de boire suffisamment quand on est malade. Efforcez-vous de manger un mélange équilibré de protéines et de glucides et de boire beaucoup de liquides, même si cela est difficile.

De plus, vous prenez probablement des médicaments en vente libre pour vous aider à gérer vos symptômes. Les décongestionnants pour atténuer la congestion et la toux peuvent faire augmenter la glycémie. Les médicaments en suspension (ou liquides) et les pastilles contre la toux contiennent souvent du sucre.

Certains médicaments pour faire baisser la fièvre peuvent être dommageables pour les reins et le foie (comme l’acétaminophène présent dans le Tylenol) et doivent être pris avec précaution si vous avez des complications rénales. L’aspirine à fortes doses peut abaisser le taux de glucose dans le sang. L’ibuprofène (présent dans l’Advil) peut augmenter l’effet hypoglycémique de l’insuline.

Tous ces médicaments peuvent compliquer encore plus la gestion de la glycémie.

Si vous utilisez un glucomètre continu, un système flash de surveillance du glucose ou une goutte de sang au bout du doigt pour vérifier votre glycémie toutes les quelques heures, vous pourrez mieux observer tout changement inhabituel. Vous pouvez également avoir besoin de plus d’insuline. Si vous le pouvez, assurez-vous d’en avoir une quantité additionnelle en réserve.

Aussi, soyez particulièrement vigilant pour détecter la présence de cétones (signe que l’organisme utilise les graisses et les muscles comme source d’énergie au lieu du sucre). Vous devez voir immédiatement un médecin en cas d’acidocétose diabétique. De plus, les symptômes de l’acidocétose peuvent ressembler à ceux de la grippe, tout comme les symptômes de la COVID-19. Si vous remarquez que vous respirez plus vite et plus fort et qu’une odeur fruitée ou sucrée se dégage de votre corps, c’est un signe que ce dernier essaie de se débarrasser des cétones.  

Si vous êtes atteint(e) de DT1, ou qu’un être cher en est atteint, et que vous devez aller à l’hôpital, vous trouverez ici plus de renseignements sur la meilleure façon de vous préparer : https://www.frdj.ca/dt1-et-le-coronavirus/visites-a-lhopital-pendant-le-covid-19/.

Pour obtenir d’autres conseils sur le maintien de lectures constantes de la glycémie, consultez https://www.frdj.ca/covid-19-et-dt1-ensemble-nous-pouvons-proteger-notre-communaute/?

Nous vivons une période prolongée de stress intense. N’hésitez pas à demander de l’aide aux membres de votre famille, à des amis de confiance ou à un professionnel si vous vous sentez dépassé. Il n’est pas facile d’essayer de gérer son diabète tout en se protégeant — et en protégeant ses êtres chers — de la COVID-19. Parlez à votre fournisseur de soins ou à votre réseau de soutien pour obtenir des ressources et de l’aide additionnelles.

Des nouvelles excitantes : des traitements à base de cellules souches produisent de l’insuline chez les participants atteints de diabète de type 1

*Illustration tirée de viacyte.com/pipeline/

L’une des priorités importantes de FRDJ consiste à financer les recherches les plus prometteuses qui pourraient mener à des thérapies curatives potentielles pour le diabète de type 1 (DT1).

ViaCyte, une entreprise de remplacement des cellules soutenue par FRDJ depuis longtemps, dispose de trois produits distincts de thérapie de remplacement des cellules souches en cours d’élaboration, tous dans le but de réduire ou d’éliminer le besoin d’insuline externe pour les personnes atteintes de DT1.

Les chercheurs explorent des moyens d’utiliser les cellules souches comme source renouvelable de cellules productrices d’insuline, lesquelles une fois transplantées, remplaceraient les cellules bêta qui sont détruites dans le corps d’une personne atteinte de DT1, leur permettant ainsi de produire de l’insuline de nouveau. Ceci viendrait réduire ou éliminer la quantité d’insuline externe requise par une personne atteinte de DT1 (par injection, stylo injecteur ou pompe) pendant des mois et même des décennies.

Les plus grands défis de la thérapie de remplacement de cellules souches consistent à identifier la source appropriée de cellules souches (c’est-à-dire, des cellules pancréatiques ou des cellules hépatiques) et à s’assurer qu’elles fonctionnent bien et qu’elles ne seront pas rejetées par le système immunitaire du receveur. Tout comme un organe transplanté, la plupart des thérapies de remplacement de cellules souches nécessitent des médicaments immunosuppresseurs pour éviter le rejet.

Mises à jour sur les essais cliniques de ViaCyte

PEC-Encap (VC-01™ ; voir sur l’illustration, deuxième ligne) était le premier produit de ViaCyte comprenant un précurseur dérivé de cellules souches qui, une fois implanté chez l’homme, a prouvé que ces cellules mûrissent pour devenir des cellules bêta produisant de l’insuline.

La deuxième technologie de l’entreprise, PEC Direct (VC-02™ ; voir sur l’illustration, première ligne), fait maintenant l’objet de deux articles qui communiquent les résultats préliminaires de son étude clinique, à laquelle a participé une équipe internationale de cliniciens et de chercheurs, dont plusieurs de l’Université d’Alberta et de la Faculté de médecine de l’Université de Colombie-Britannique et de Vancouver Coastal Health (VCH).

L’étude de l’UCB-VCH fait partie des essais cliniques internationaux plus vastes menés par ViaCyte, qui examine également l’efficacité de la thérapie de remplacement des cellules sur des participants dans des sites au Canada, aux États-Unis et en Belgique.

L’un des nouveaux articles étudie 15 participants à l’essai sur le site de Vancouver. Au début de l’étude de l’UCB-VCH, chaque participant s’est vu implanter plusieurs dispositifs contenant des cellules ViaCyte juste sous la peau. Chaque dispositif, aussi mince qu’une carte de crédit, contenait des millions de cellules cultivées en laboratoire et provenant initialement d’une seule lignée de cellules souches. Ces cellules avaient été préparées pour devenir des cellules bêta productrices d’insuline.

Six mois après l’implantation, les cellules avaient non seulement survécu mais étaient devenues des cellules bêta productrices d’insuline, ce qui a aidé les participants à l’essai à connaître leurs taux de glycémie et à libérer de l’insuline quand cela était nécessaire.

Cette étude a utilisé les taux de peptide C (libéré dans le sang comme sous-produit de la production d’insuline) pour mesurer l’insuline produite par les cellules implantées. Les chercheurs ont trouvé que les taux de peptide C augmentaient après que les patients aient mangé un repas, preuve d’une fonction normale des cellules bêta. Ce résultat est significatif car l’insuline externe (qu’elle soit reçue par injection, pompe ou stylo injecteur) ne génère pas de peptide C.

Les participants ont également passé 13 % de temps en plus dans la fourchette cible de glycémie et certains ont pu réduire la quantité d’insuline qu’ils s’injectaient.

L’insuline produite par les cellules implantées n’était pas suffisante pour inciter les participants à renoncer complètement à l’insuline externe, mais les cellules ont survécu et maintenu leur fonction une année complète après la transplantation. Cela témoigne du potentiel de durabilité de ce type de thérapie de remplacement des cellules et peut idéalement éviter les implantations fréquentes qui doivent être effectuées par intervention chirurgicale. Fait important, l’essai n’a révélé aucun problème de sécurité.

Cette recherche a été financée par FRDJ Canada, ainsi que par le Réseau de cellules souches du Canada, Vancouver Coastal Health Research Institute, les Instituts de recherche en santé du Canada, ViaCyte Inc. et California Institute for Regenerative Medicine.

Qu’est-ce que cela signifie pour les personnes atteintes de DT1 ?

Ces études apportent de l’espoir et un optimisme prudent concernant la thérapie de remplacement des cellules comme une voie possible vers un traitement curatif du DT1.

« Nos résultats prouvent l’incroyable potentiel de ce traitement à base de cellules souches. Grâce à des recherches plus approfondies, ce traitement pourrait un jour éliminer la dépendance aux injections d’insuline et transformer la gestion du diabète de type 1. », a déclaré l’auteur principal de l’étude, le Dr Timothy Kieffer, professeur aux départements de chirurgie et de sciences cellulaires et physiologiques de la faculté de médecine de l’UCB, et récemment nommé conseiller scientifique en chef de ViaCyte.   

La prochaine étape consiste pour les chercheurs à déterminer les cellules optimales pour la transplantation et le meilleur site de transplantation. Il faudra également étudier davantage la durée pendant laquelle les cellules fonctionnent efficacement, restent sûres, si un plus grand nombre de cellules est requis pour la production d’insuline à long terme et s’il est possible de se passer d’un traitement immunosuppresseur.

Un troisième produit de remplacement des cellules ViaCyte comprenant une source de cellules souches génétiquement modifiées, VCTX210, mis au point en partenariat avec CRISPR Technologies, a récemment été approuvé pour un essai clinique par Santé Canada. Contrairement au produit PEC-Direct utilisé dans les nouveaux résultats publiés, ce produit ne requière pas d’immunosuppression – une prochaine étape clé sur la feuille de route du remplacement des cellules. (Voir dernière ligne de l’illustration)

Apprenez-en plus ici : frdj.ca/des-nouvelles-excitantes-sur-les-nouveaux-essais-cliniques-approuves-par-sante-canada/

Les essais cliniques de ViaCyte sont l’un des nombreux traitements potentiels de remplacement des cellules que FRDJ appuie à l’échelle mondiale, dans le cadre de sa stratégie de recherche globale.  Apprenez-en plus à ce sujet ici : frdj.ca/la-recherche/