Faire progresser les thérapies de remplacement cellulaire pour traiter un plus grand nombre de personnes atteintes de diabète de type 1

5 mai 2020

La greffe d’îlots pancréatiques est offerte dans des hôpitaux sélectionnés et spécialisés comme option de traitement pour les patients dont le diabète de type 1 (DT1) est difficile à contrôler. L’intervention consiste à isoler des cellules des îlots pancréatiques du pancréas d’un donneur ou de plusieurs et de les greffer dans le foie d’une personne atteinte d’un DT1 sévère. Ce traitement s’est avéré révolutionnaire au cours des dernières années; jusqu’à 50 % des receveurs déclarent vivre sans injections d’insuline pendant jusqu’à cinq ans après la greffe. Malheureusement, des facteurs dont la rareté des dons de pancréas humains en santé et le besoin de médicaments anti-rejet pour le reste de la vie entraînent des défis considérables à la survie des îlots greffés et à la qualité de vie des patients. Mais un nouveau projet de recherche dirigé par le Dr Andrew Pepper – lauréat du prix Développement de carrière de FRDJ en 2019 – pourrait aider à surmonter certains obstacles qui empêchent le remplacement des cellules des îlots pancréatiques de devenir un traitement rapidement accessible pour le DT1.   

Dr Pepper est un jeune scientifique canadien prometteur et récemment professeur adjoint au Département de chirurgie à l’Université de l’Alberta. Avec son équipe, il étudie les mécanismes sous-jacents qui gouvernent la survie et la fonction des cellules bêta pancréatiques, avec l’objectif ultime de mettre au point des thérapies de remplacement d’îlots qui pourraient devenir un traitement universel pour un plus grand nombre de personnes atteintes de DT1. Cet objectif sera atteint par des innovations continues dans des stratégies novatrices visant à préserver la masse des cellules bêta, améliorant ainsi les thérapies de greffe à l’extérieur du foie et utilisant des sources de cellules productrices d’insuline issues de cellules souches.

« Avec le soutien crucial de FRDJ, mon laboratoire aspire à préserver l’héritage du Protocole d’Edmonton et à entrer dans une nouvelle ère de greffes cellulaires », explique le Dr Pepper. « En réduisant et potentiellement éliminant le besoin systémique de l’immunosuppression pour le reste de la vie, nous espérons élargir l’étendue des patients atteints de DT1 qui peuvent bénéficier de cette thérapie cellulaire qui changera leur vie. »

Dr Pepper était un boursier de recherche postdoctorale de FRDJ dans le laboratoire du Dr James Shapiro à l’origine du Protocole d’Edmonton pour la greffe d’îlots pancréatiques, dont la première a été effectuée en 2000. Si les résultats s’avèrent concluants, la recherche du Dr Pepper pourrait mener à d’autres contributions prometteuses dans le domaine du remplacement de cellules bêta, notamment l’amélioration de l’efficacité des greffes d’îlots et la mise au point d’approches immunosuppressives minimales et de tolérance pour l’implantation. En même temps, son travail pourrait favoriser une meilleure compréhension de la mort des îlots tôt dans le cours du DT1 et contribuer aux approches qui visent à stopper la progression de la maladie dont l’apparition est récente.