
La dapagliflozine, un médicament inhibiteur de SGLT2 souvent utilisé chez les personnes atteintes de diabète de type 2, a démontré une amélioration de la fonction rénale et de la gestion glycémique chez les adolescents vivant avec le diabète de type 1. Cet essai vient appuyer un nombre croissant de données probantes en faveur de l’utilisation de thérapies d’appoint (médicaments au-delà de l’insuline) pour le traitement du DT1.
L’adolescence peut être une période difficile pour la gestion du diabète de type 1 (DT1). La vie (et les hormones!) change de bien des façons, et de nombreux adolescents présentent des taux de glycémie plus élevés que les recommandations, ce qui peut entraîner un risque accru de complications plus tard dans la vie. L’étude de nouvelles thérapies pouvant améliorer le contrôle glycémique chez les adolescents vivant avec le DT1 et réduire le risque de complications liées au diabète est essentielle pour améliorer la qualité de vie des jeunes atteints de cette maladie.
La thérapie d’appoint à l’insuline — c’est-à-dire la prise d’un autre médicament en plus du traitement habituel à l’insuline — est une approche qui pourrait aider sur les deux plans. Par exemple, les inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (SGLT2) sont une classe de médicaments oraux approuvés pour le diabète de type 2 qui empêchent le glucose sanguin d’être réabsorbé par les reins, favorisant plutôt son élimination dans l’urine. Le Dr Farid Mahmud et son équipe de l’Hôpital pour enfants malades (SickKids) à Toronto ont mené un essai clinique visant à évaluer l’innocuité et l’efficacité d’un inhibiteur de SGLT2 appelé dapagliflozine chez des adolescents vivant avec le DT1. L’essai ATTEMPT (Adolescent Type 1 Diabetes Treatment with SGLT2i for Hyperglycemia & Hyperfiltration) a été financé dans le cadre du Partenariat pour vaincre le diabète Percée DT1 – IRSC.
L’étude ATTEMPT
L’essai ATTEMPT visait à évaluer l’innocuité et l’efficacité d’un inhibiteur de SGLT2 appelé dapagliflozine pour la gestion de la glycémie et l’amélioration de la fonction rénale chez des adolescents âgés de 12 à 18 ans vivant avec le DT1. L’étude avait deux objectifs principaux :
- Déterminer dans quelle mesure la dapagliflozine pourrait améliorer la fonction rénale et la gestion glycémique; et
- Déterminer si le médicament augmentait le risque d’acidocétose diabétique (ACD) et si des mesures de sécurité supplémentaires pouvaient atténuer ce risque accru.

L’essai ATTEMPT était dirigé par le Dr Farid Mahmud, endocrinologue et chercheur à l’Hôpital pour enfants malades de Toronto.
Au total, 98 participant·e·s et leurs familles ont pris part à 5 visites en personne sur une période de 22 semaines et ont été réparti·e·s aléatoirement dans le groupe dapagliflozine ou dans le groupe placebo (une petite pilule ne contenant aucun principe actif). Pendant l’étude, les participant·e·s ont continué à prendre de l’insuline, ont porté un système de surveillance du glucose en continu (SGC), ont été soumis à des tests de cétones sanguines et devaient signaler tout effet indésirable. Plus de 850 participant·e·s potentiel·le·s ont été approché·e·s au cours de deux années pour prendre part à l’étude.
Résultats :
ATTEMPT est le premier essai historique de ce type, conçu pour évaluer l’efficacité des inhibiteurs du SGLT2 pour optimiser le contrôle du diabète et prévenir les complications rénales subcliniques précoces dans une population pédiatrique à risque atteinte de DT1.
Efficacité :
L’étude a montré qu’une faible dose d’inhibiteur de SGLT2 pouvait être administrée en toute sécurité à des jeunes et des adolescent·e·s afin d’améliorer la fonction rénale ainsi que la gestion glycémique. On a observé une diminution cliniquement significative de 0,47 % de l’HbA1c dans le groupe traité, ainsi qu’une augmentation moyenne de 9 % du temps dans la cible selon les données du SGC. Il n’y a pas eu de changement dans la dose quotidienne totale d’insuline.
Sécurité :
L’essai a été conçu avec des protocoles de sécurité rigoureux afin d’atténuer le risque d’acidocétose diabétique. En collaboration avec des partenaires-patients (personnes vivant avec le DT1 et leurs proches aidants), une stratégie de réduction des risques d’ACD a été mise en œuvre en raison du risque accru d’ACD en situation d’euglycémie (taux de glucose dans la plage normale). Le protocole comprenait une surveillance régulière des cétones, accompagnée de directives d’intervention en cas de dépassement du seuil de 0,6 mmol/L.
La dapagliflozine a été bien tolérée, sans effet indésirable grave lié à l’étude. Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes dapagliflozine et placebo quant à la proportion de participant·e·s ayant présenté des taux élevés de cétones, des épisodes d’hypoglycémie ou des infections des voies génito-urinaires. Un seul cas (N=1) d’ACD légère a été observé dans le groupe dapagliflozine. Bien que les taux d’ACD soient demeurés faibles, un plus grand nombre d’épisodes de cétonémie élevée (≥ 0,6 mmol/L) ont été observés dans le groupe dapagliflozine (n=106) comparativement au groupe placebo (n=62) (P<0,001), ce qui démontre l’importance de la stratégie éducative de réduction des risques d’ACD axée sur les patient·e·s mise en œuvre durant l’étude.
Les résultats de l’étude ATTEMPT ouvriront, espérons-le, la voie à d’autres recherches et à des études à plus long terme sur les bienfaits potentiels des thérapies d’appoint pour aider à gérer le diabète de type 1.
Veuillez noter que la dapagliflozine, tout comme les autres inhibiteurs de SGLT2, ne sont pas approuvés par Santé Canada pour les personnes vivant avec le DT1.
Mahmud, F.H., Bjornstad, P., Clarson, C. et al. Adjunct-to-insulin therapy using SGLT2 inhibitors in youth with type 1 diabetes: a randomized controlled trial. Nat Med (2025). https://doi.org/10.1038/s41591-025-03723-6
La participation aux essais cliniques est essentielle pour faire progresser la recherche vitale sur le DT1, en la faisant passer du laboratoire aux personnes qui en ont le plus besoin. Pour trouver des essais cliniques sur le DT1 qui recrutent actuellement des participant·e·s, et vérifier si vous êtes admissible, veuillez visiter : essaiscliniques.perceeDT1.ca.

Kendra Fisher est une ancienne membre du programme de hockey de l’équipe nationale canadienne, triple championne mondiale de hockey en ligne, et pompière. Elle est aussi fondatrice de Mentally Fit, conférencière professionnelle, coach en santé mentale et future autrice. Kendra est peut-être surtout connue pour sa carrière en hockey, mais aussi pour avoir pris la décision de se retirer de son rêve de jouer pour Équipe Canada afin de gérer plusieurs diagnostics : trouble d’anxiété généralisée, trouble panique, dépression clinique, agoraphobie et trouble obsessionnel compulsif (TOC).
Ce qui était surréaliste, c’est que ses seuls symptômes étaient la soif excessive et la miction fréquente. Il était encore le même petit garçon heureux, curieux, énergique. On lui a mis une intraveineuse tout de suite, puis on a commencé l’insuline. Tout s’est enchaîné à une vitesse folle, on essayait de comprendre ce qui se passait alors qu’on était en état de choc.
Et comme parent, c’est difficile de savoir qu’il vivra des choses que je ne pourrai jamais vraiment comprendre. Mais on est là avec lui. On l’écoute quand il dit que c’est difficile, que ça fait mal, qu’il est frustré. On n’essaie pas de réparer. On lui montre juste que c’est correct de se sentir comme ça. 

Au début, j’étais journaliste dans un quotidien, et j’en ai parlé à deux collègues avec qui je travaillais étroitement. Ils devaient savoir que j’avais cette condition, que je pouvais avoir besoin de sucre, que j’avais des rendez-vous médicaux fréquents. Mais je n’en ai pas parlé à la direction ni à mes supérieurs. Je me disais que ça allait nuire à ma carrière, que ce serait perçu comme une faiblesse, une vulnérabilité. Et que ça pourrait être une raison de ne pas me promouvoir au niveau suivant.
Bourse postdoctorale (Superviseur : Dr 

























