Le Centre d’excellence Percée DT1 à l’UBC : progrès, potentiel et plan pour l’avenir

Le 28 octobre 2024, le Centre d’excellence Percée DT1 de l’Université de Colombie-Britannique (UBC) a tenu sa troisième assemblée annuelle sur le campus de l’UBC à Vancouver pour discuter des progrès réalisés à ce jour ainsi que des plans ambitieux de l’équipe pour les années 4 et 5 du programme de recherche.

Au cours de la troisième année, l’équipe a réalisé plusieurs percées, a accompli d’excellents progrès par rapport aux jalons de la recherche et a établi des objectifs et des résultats pour les deux prochaines années de financement. Les mises à jour des trois thèmes de recherche du Centre au cours de l’année 3 incluent :

Thème 1 : Construire de meilleures cellules bêta pour la thérapie de remplacement des îlots de Langerhans, sous la direction du Dr Francis Lynn

Pour étudier le développement et le fonctionnement des îlots dérivés de cellules souches dans des environnements expérimentaux, l’équipe a créé et caractérisé plusieurs lignées de cellules souches pluripotentes humaines qui brillent en vert lorsqu’elles se transforment en cellules bêta productrices d’insuline, et en rouge lorsqu’elles se transforment en cellules alpha productrices de glucagon. Les expériences en cours permettront de mieux comprendre comment ces deux types clés de cellules des îlots interagissent et comment chaque type de cellule influence le fonctionnement de l’autre. Les travaux menés dans ce thème lors de la troisième année se sont également concentrés sur l’identification de facteurs susceptibles de protéger les îlots dérivés de cellules souches transplantés contre le stress et la mort cellulaire. Grâce à des techniques d’imagerie et en comparant les îlots provenant de donneurs d’organes avec ceux dérivés de cellules souches, l’équipe a découvert six facteurs qui réduisent significativement la mort des cellules bêta. Au cours de l’année à venir, les travaux dans le cadre du thème 1 se concentreront sur l’étude des facteurs protecteurs ainsi que sur une nouvelle approche visant à développer des cellules bêta « sur mesure » à l’aide de techniques d’édition génétique. Ces travaux contribuent ensemble à faire progresser le développement de produits de remplacement d’îlots de haute qualité capables de survivre et de fonctionner à long terme après transplantation.

Thème 2 : Protéger les cellules bêta productrices d’insuline des attaques immunitaires, sous la direction de la Dre Megan Levings

Un des axes principaux du thème 2 est le développement d’une thérapie à base de cellules T régulatrices (Treg) comme méthode plus efficace pour protéger les greffes d’îlots, en comparaison avec l’immunosuppression conventionnelle. Au cours de la troisième année, l’équipe s’est appuyée sur les résultats des années 1 et 2 pour développer une nouvelle méthode de culture des cellules Treg en laboratoire, permettant d’améliorer leur survie et leur fonctionnement après infusion chez des patients atteints de DT1. Cette invention est également protégée en vue d’intérêts commerciaux futurs. Au cours de la quatrième année, l’équipe s’appuiera sur ces découvertes pour développer des cellules Treg ciblées sur les îlots et les tester dans des modèles précliniques de DT1. L’équipe a également progressé dans le développement d’une approche basée sur des nanoparticules lipidiques (LNP) pour le traitement du diabète de type 1 (DT1), en collaboration avec Integrated Nanotherapeutics, une entreprise dérivée de l’UBC (récemment récipiendaire d’une nouvelle subvention de Percée DT1 pour soutenir l’industrie). Au cours de la troisième année, l’équipe a approfondi ses recherches montrant que leur thérapie basée sur des nanoparticules lipidiques (LNP) pouvait prévenir le DT1 dans un modèle murin de la maladie. De manière remarquable, ils ont également démontré que ce traitement pouvait inverser un diabète déjà établi. Au cours de la quatrième année, l’équipe optimisera l’administration de cette nouvelle thérapie et effectuera des tests précliniques supplémentaires.

Thème 3 : Cibler et surveiller le stress des cellules bêta, sous la direction du Dr Jim Johnson

Au cours de la troisième année, l’équipe a identifié plus de 150 protéines différentes capables de protéger les cellules bêta contre le stress cellulaire induit par le DT1, causé par des facteurs tels qu’une demande accrue en insuline, l’inflammation, les infections ou des substances chimiques. L’équipe a également découvert de nouvelles informations sur EIF2A, un « nœud » précédemment identifié dans la réponse au stress cellulaire, ce qui rapproche encore davantage le développement de nouvelles approches pour protéger les cellules bêta des dommages. Au cours de la quatrième année, l’équipe poursuivra l’étude des mécanismes impliqués lorsque les cellules bêta sont soumises au stress, afin d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Le thème 3 a également fait progresser les travaux sur les biomarqueurs de la fonction des cellules bêta qui, sous réserve de tests et de validations supplémentaires au cours de la quatrième année, pourraient devenir un nouvel outil pour mesurer la progression du DT1 et la réponse aux nouvelles thérapies développées dans d’autres thèmes.

« L’équipe du Centre a réalisé des progrès remarquables au cours de ses trois premières années », déclare Francis Lynn, professeur agrégé au département de chirurgie et de génie biomédical de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). « L’élan lors de l’assemblée annuelle était palpable alors que nous avons discuté des réussites, des défis et des plans futurs pour accélérer conjointement nos recherches vers des thérapies de guérison. »

Annonce de nouveaux prix associés au Centre

Au cours de l’assemblée annuelle, le Centre a également profité de l’occasion pour célébrer et accueillir la troisième boursière postdoctorale J. Andrew McKee, financée au Centre par Percée DT1 et le Réseau canadien de cellules souches, la Dre Alyssa Weinruch, qui a rejoint le laboratoire du Dr Jim Johnson pour contribuer aux projets du thème 3. Apprenez-en davantage au sujet de la Dre Weinruch sur notre blogue.

Pour stimuler davantage l’innovation et intégrer de nouveaux projets pilotes à haut risque et fort potentiel dans le programme de recherche, le Centre a également organisé un concours de subventions de démarrage pendant trois années consécutives. Lors de cette assemblée annuelle, nous avons reçu des mises à jour des bénéficiaires des subventions de démarrage de la deuxième année, ainsi qu’une annonce des projets financés dans le cadre du troisième et dernier concours. En plus des subventions de démarrage, des subventions de croissance ont été attribuées pour soutenir des projets prometteurs issus de subventions de démarrage antérieures.

Le Dr Jan Dutz et ses collaborateurs utilisent leur subvention de démarrage de 2023 pour tester une version modifiée du méthotrexate, un médicament utilisé depuis longtemps pour traiter d’autres maladies auto-immunes, afin de déterminer s’il peut prévenir la progression du DT1 dans des modèles précliniques. Jusqu’à présent, le groupe a optimisé la nouvelle formulation du méthotrexate et attend les résultats des expériences précliniques actuellement en cours. L’autre bénéficiaire de la subvention de démarrage 2023, le Dr Marc Horwitz, a collaboré avec cette équipe pour étudier comment la relation complexe entre les virus et le microbiome intestinal peut influencer la susceptibilité au DT1, et a découvert un rôle clé des acides gras à chaîne courte – produits dans l’intestin lors de la digestion d’aliments riches en fibres – dans la protection contre le DT1.

Les bénéficiaires des subventions de démarrage et de croissance pour 2024, ainsi que leurs projets associés, sont :

  • La Dre Nicole Krentz, ainsi que le Dr Jim Johnson, responsable du thème 3, étudieront si une protéine appelée RREB peut protéger les cellules bêta de l’auto-immunité.
  • Le Dr Ramon Klein Geltink, en collaboration avec le boursier postdoctoral Dr Lauar de Brito Monteiro, utilisera une méthode de pointe appelée SCENITH pour évaluer les cellules bêta et les cellules immunitaires afin d’obtenir de nouveaux indices sur la manière dont la progression du DT1 pourrait être ralentie ou stoppée.
  • La Dre Laura Evgin, en collaboration avec Megan Levings, responsable du thème 2, prévoit créer des cellules CAR Treg conçues pour éliminer les cellules immunitaires nocives qui tuent les cellules bêta dans le DT1, et de tester leur efficacité dans un modèle préclinique de la maladie.
  • Le Dr Hongshen Ma (récipiendaire d’une subvention de démarrage du Centre en 2022) collaborera avec Francis Lynn, responsable du thème 1, et utilisera les fonds d’une nouvelle subvention de croissance pour développer des approches basées sur la nanotechnologie. Ces approches permettront de mesurer la production d’hormones par des îlots individuels, ainsi que d’autres caractéristiques, offrant de nouveaux outils pour examiner et améliorer les produits de remplacement des îlots pour le DT1.
  • Le Dr Dan Luciani (récipiendaire d’une subvention de démarrage du Centre en 2022) a reçu une subvention de croissance pour approfondir ses découvertes initiales sur une protéine appelée TFEB, qu’il hypothèse pouvoir être manipulée pour augmenter la fonction et la résilience des cellules bêta dérivées de cellules souches à des fins thérapeutiques.

Groupe consultatif sur l’expérience vécue

Le groupe consultatif sur l’expérience vécue du DT1 du Centre établi en 2023 a joué un rôle clé lors de l’assemble annuelle de cette année. Le rôle du groupe consultatif est d’intégrer les voix des personnes ayant vécu le DT1 aux travaux du Centre afin de garantir que leurs intérêts et leurs préoccupations soient entendus et traduits en objectifs de recherche et en activités de mobilisation des connaissances. Cette année, le groupe consultatif a animé un atelier interactif intitulé « Combler le fossé » (Bridging the gap en anglais), au cours duquel les membres de l’équipe de recherche ont eu l’occasion d’échanger avec des personnes ayant une expérience vécue du DT1. Les discussions ont porté sur les perspectives personnelles quant à la définition d’une thérapie de guérison pour le DT1 et sur ce que cela représenterait pour les personnes vivant avec cette maladie, aboutissant à des apprentissages enrichissants et marquants pour tous les participants.

« Échanger avec les chercheurs du Centre et partager les expériences réelles de vie avec le DT1 a été une expérience marquante », déclare Ben Mammon, membre du groupe consultatif sur l’expérience vécue du DT1 du Centre.  « Je suis reconnaissant pour les progrès constants et le dévouement que leurs équipes apportent à la communauté DT1. Savoir que nos histoires partagées peuvent contribuer à stimuler des innovations pour améliorer des vies est inspirant et motivant. »

L’avenir

L’objectif principal du Centre est de faire progresser de nouvelles thérapies de guérison pour le DT1 jusqu’aux essais cliniques. Alors que le Centre entame sa quatrième année, l’équipe se concentre intensément sur l’accélération des projets clés vers une traduction clinique, l’identification de partenaires commerciaux pour les technologies pertinentes et la publication de ses résultats. Elle continuera également à soutenir les activités multidisciplinaires pour les nombreux stagiaires du Centre, notamment des ateliers axés sur les compétences et un programme de mentorat, tout en impliquant davantage le groupe consultatif sur l’expérience vécue à mesure que les projets avancent vers la clinique. À long terme, l’équipe du Centre espère tirer parti de l’Advanced Therapeutics Manufacturing Facility, une nouvelle installation qui sera codirigée par la Dre Megan Levings et qui est en cours de planification sur le campus de l’UBC. Cette installation devrait propulser Vancouver à la pointe de l’innovation en matière de thérapie cellulaire et de la recherche clinique.

« J’ai assisté aux trois assemblées annuelles du Centre, et l’événement de cette année a vraiment offert quelque chose de spécial », déclare Heather Miller, parent d’une personne atteinte de DT1 et sympathisante de longue date de Percée DT1. « Les progrès présentés semblaient être d’un tout autre niveau – les avancées semblent plus proches que jamais de devenir une réalité. Cela très important pour nous, qui vivons depuis si longtemps avec le DT1 dans notre famille. »

Pour en savoir plus sur le Centre, cliquez ici ou consultez la page web dédiée de l’UBC à l’adresse https://breakthrought1d.med.ubc.ca/ 

Pour savoir comment soutenir le Centre d’excellence Percée DT1 de l’UBC, veuillez visiter https://perceedt1.ca/participez/campagne-pour-accelerer

Les enfants pour une guérison 2024 

Le plus grand événement de défense d’intérêts de Percée DT1, Les enfants pour une guérison, s’est tenu du 3 au 5 novembre à Ottawa, en Ontario. Organisée tous les deux ans, Les enfants pour une guérison est la plus importante initiative de défense d’intérêts de Percée DT1 Canada. Nos jeunes défenseurs de tout le Canada aident les politiciens à comprendre les défis quotidiens de la vie avec le diabète de type 1 (DT1) et l’importance d’accélérer les progrès vers des thérapies de guérison. 

Et quel impact ont eu nos jeunes délégués, qui ont échangé avec plus de 50 députés et sénateurs de tous les partis au cours de deux journées bien remplies. Les délégués ont raconté ce que signifie vivre avec le diabète de type 1, ce qu’une guérison signifierait pour eux, et ont plaidé auprès du gouvernement fédéral pour un soutien accru sur les enjeux qui touchent les personnes vivant avec la maladie.  

Leur recommandation au gouvernement fédéral : 

Percée DT1 recommande que le gouvernement du Canada investisse 15 millions de dollars sur quatre ans dans les recherches sur les thérapies de guérison pour le diabète de type 1 (DT1), en mettant l’accent sur les recherches sur les thérapies cellulaires afin de nous rapprocher de thérapies de guérison fonctionnelles pour la maladie. Percée DT1 Canada s’engage à recueillir des fonds de contrepartie pour cet investissement afin d’obtenir un impact total de 30 millions de dollars dans les recherches sur quatre ans.   

Nos délégués représentaient des jeunes de tout le Canada qui vivent avec le DT1. Ils viennent à Ottawa pour donner un visage humain à la maladie et aider les fonctionnaires à mieux comprendre les réalités de la vie avec le DT1. 

Cette année, 18 enfants âgés de 10 à 17 ans ont été sélectionnés pour être délégués parmi plus de 130 candidatures. Nous avions des représentants de toutes les provinces et même du Nunavut! 

Braden, 13 ans, coprésident de Les enfants pour une guérison : 

 « L’un des plus beaux cadeaux est de rencontrer des personnes aussi courageuses qu’inspirantes. Rencontrer ces personnes incroyables m’a rappelé le pouvoir du courage, de la gentillesse et de rester soi-même, peu importe ce que la vie nous réserve. Nous sommes reconnaissants à ces personnes et aux histoires qu’elles nous ont racontées, ainsi qu’aux députés, ministres et sénateurs qui ont pris le temps de nous écouter. Un grand merci à Percée DT1 Canada, qui m’a choisi pour participer à ce voyage et m’a permis de rencontrer tant de gens merveilleux et de vivre la plus belle expérience de ma vie. » 

Maryam, 16 ans, coprésidente de Les enfants pour une guérison : 

« Être coprésidente de Les enfants pour une guérison a été l’une des expériences les plus enrichissantes de ma vie. Vivre avec le diabète de type 1 est un parcours semé d’embûches, mais cet événement m’a donné la chance de transformer ces embûches en force et en objectif. Partager nos histoires avec les dirigeants canadiens, en sachant qu’ils nous écoutent, est incroyablement émouvant. Cela me rappelle que nos voix ont le pouvoir de créer un véritable changement. Les enfants pour une guérison est plus qu’un simple événement—c’est un lieu où nous pouvons échanger, trouver du soutien et lutter ensemble pour un avenir meilleur. Je garderai toujours cette expérience dans mon cœur, sachant qu’elle m’a rendue plus forte et qu’elle nous a rapprochés d’un monde sans DT1. » 

Merci à tous nos délégués, à leurs parents et au personnel de Percée DT1 pour leur travail et leurs efforts inlassables sans lesquels Les enfants pour une guérison ne serait pas possible. Merci également à nos merveilleux coprésidents du Caucus multipartite sur le diabète de type 1 pour toute l’aide qu’ils ont apportée à l’organisation de ce merveilleux événement et pour leur collaboration avec les Canadiennes et Canadiens vivant avec le diabète de type 1 afin d’améliorer les conditions et de faire avancer la recherche cruciale.  

Percée DT1 Canada et le Réseau de cellules souches annoncent le récipiendaire 2024 de la bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1

La Dre Alyssa Weinrauch est la troisième lauréate annuelle de la bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1 (DT1), financée conjointement par Percée DT1 Canada et le Réseau de cellules souches (RCS) établi au Centre d’excellence Percée DT1 à l’Université de la Colombie-Britannique. Elle se joint au Centre d’excellence Percée DT1 après avoir été chercheuse postdoctorale à l’Université du Manitoba.

La bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1 vise à accélérer la recherche canadienne, à développer le talent et à renforcer le leadership mondial du Canada dans la recherche sur le DT1. Le programme de bourses de recherche est nommé en l’honneur et à la mémoire de John Andrew McKee, ancien président et chef de la direction de Percée DT1 <Connu à l’époque sous le nom de FRDJ> et membre et président de longue date du conseil d’administration du Réseau de cellules souches. Andrew a joué un rôle important dans le développement de l’avenir des deux organisations et croyait profondément au rôle important de la science pour faire du Canada un meilleur endroit pour tous.

Percée DT1 a eu le plaisir de rencontrer la Dre Weinrauch pour la féliciter de sa nouvelle bourse de recherche et discuter de ses travaux.  

Parlez-nous un peu de votre parcours : 

J’ai fait des études de baccalauréat ès sciences et de doctorat à l’Université de l’Alberta, où j’ai étudié la physiologie et la biologie cellulaire et du développement. Tout le long de mes deux diplômes (et de mes études postdoctorales à l’Université du Manitoba), j’ai eu la chance de travailler au Bamfield Marine Sciences Centre, sur l’île de Vancouver, où j’ai étudié la physiologie comparée. Mes études de doctorat ont porté sur la physiologie digestive de la myxine, un poisson ancien et important du point de vue de l’évolution. Mon postdoctorat a ensuite porté sur l’endocrinologie évolutive en étudiant d’autres animaux proches de la base de l’arbre de vie, tels que les requins et les esturgeons. La fonction conservée d’hormones telles que l’insuline entre les requins et les humains est à mon avis fascinante et cela m’a menée à poursuivre ce poste actuel à l’Université de la Colombie-Britannique pour étudier la manière dont les lipides peuvent influencer la sécrétion d’insuline par les cellules des îlots de Langerhans.

Qu’est-ce qui vous a amenée à Vancouver?

J’ai entendu des choses merveilleuses sur les gens et les installations de l’Université de la Colombie-Britannique. J’ai rencontré l’un de mes superviseurs lors d’une conférence et le travail qu’il a présenté m’a vraiment impressionnée. J’ai donc saisi l’occasion de travailler avec lui et de m’orienter vers un domaine applicable à la santé humaine.

Qu’est-ce qui vous a attirée vers le diabète de type 1?

Je suis en fait atteinte de diabète de type 1, et je pense que j’ai cherché à comprendre ma propre maladie en m’instruisant sur la physiologie sous-jacente durant mon parcours scientifique. Je me suis d’abord attaquée à ce sujet sous l’angle de l’évolution, en étudiant des animaux qui produisent de l’insuline, mais de manière plus « simpliste » que les humains à certains égards. C’est fascinant de passer à un travail sur des cellules humaines et d’acquérir une compréhension plus approfondie du DT1.

Que prévoyez-vous étudier au Centre d’excellence Percée DT1 à l’Université de la Colombie-Britannique?  

Ma recherche vise à comprendre l’impact des lipides sur le développement et la maturation des cellules bêta issues de cellules souches.  Les cellules bêta issues de cellules souches offrent des possibilités infinies pour la thérapie curative du DT1. Toutefois, elles n’atteignent pas actuellement le même niveau de maturité que les îlots humains, et nous croyons que les lipides peuvent contribuer à amener les cellules bêta immatures issues de cellules souches à ce stade final de maturation.

En quoi la bourse de recherche Percée DT1-RSC aura-t-elle un impact sur votre recherche?  

Elle a déjà réuni une grande équipe de chercheurs. Je serai supervisée par les Drs Dan Luciani, Francis Lynn et James Johnson, lesquels possèdent chacun un ensemble de compétences distinctives qui s’appliquent au travail proposé. Cette bourse de recherche nous permet de développer un projet plus nuancé grâce à l’expertise de chacun, ainsi que de celle d’autres membres du Centre d’excellence Percée DT1 à l’Université de la Colombie-Britannique. Elle me permettra également d’assister à des conférences sur des sujets nouveaux, lesquelles seront un excellent moyen de faire connaissance avec la communauté de recherche sur les cellules souches et du diabète, et de m’y intégrer.

Quels aspects de votre travail de chercheuse préférez-vous?  

J’aime la diversité de mon travail en recherche. Il me permet de passer de l’écriture au travail de laboratoire et à l’analyse de données en fonction de ce que je ressens chaque jour. Il offre également une grande liberté de création. C’est passionnant de lire un nouvel article et d’être inspirée à concevoir une expérience avec une nouvelle perspective.

Quels aspects ou défis de votre recherche ont été les plus surprenants?   

Apprendre à échouer et à persévérer est un élément essentiel pour faire du bon travail en recherche. La science est faite d’échecs et de dépannages complexes avant d’aboutir à un résultat, et je ne pense pas que beaucoup d’entre nous s’attendaient à cela à nos débuts dans le domaine de la recherche.

Qu’est-ce qui vous intéresse ou vous passionne en dehors de vos recherches?  

L’océan! J’ai adoré étudier les animaux qui y vivent et maintenant que je suis à Vancouver, je peux explorer tant de nouvelles plages et de sentiers de randonnée avec l’océan à ma portée.

Percée DT1 Canada remercie la Dre Weinrauch pour le temps qu’elle nous a consacrés et nous la félicitons pour l’obtention de la bourse de recherche. Nous lui souhaitons beaucoup de succès dans ses travaux et nous communiquerons les comptes rendus sur sa recherche dès qu’ils seront disponibles. 

Merci à tous ceux et celles qui ont fait du Roulons pour vaincre le diabète FRDJ un tel succès! 

Depuis 1986, le monde des affaires canadien participe à l’un des événements de collecte de fonds les plus anciens et les plus importants du Canada, le Roulons pour vaincre le diabète FRDJ. Cette année, des Roulons ont été organisés à Montréal et à Toronto les 10 et 16-17 octobre respectivement, et des événements « Roulez à votre façon » ont eu lieu dans tout le pays pendant tout le mois d’octobre.  

Le DT1 est une maladie auto-immune qui touche près de 300 000 personnes au Canada. L’incidence du DT1 au Canada augmente de 4,4 % chaque année, à un taux plus élevé que la moyenne mondiale de 3 %, et nous ne savons pas pourquoi. Les fonds amassés par le Roulons permettront d’accélérer le rythme des recherches les plus prometteuses pour trouver des thérapies de guérison et de soutenir des programmes qui améliorent la vie des personnes atteintes de la maladie. 

Plus de 1 400 équipes et plus de 7 000 collecteurs de fonds provenant de plus de 85 entreprises canadiennes d’un océan à l’autre ont participé à cet événement rempli d’énergie. Nos participants ont obtenu plus de 18 300 dons et ont amassé plus de 2,1 millions de dollars à ce jour. Nous ne saurions être plus reconnaissants pour les efforts de chacun! 

Ensemble, les membres du monde des affaires canadien ont fait la différence pour les Canadiennes et les Canadiens vivant avec le DT1 et les quelque 11 000 autres qui auront été diagnostiqués avec la maladie cette année. 

Un grand merci à nos commanditaires, à nos bénévoles, aux ambassadeurs de FRDJ qui ont partagé leurs histoires sur la vie avec le DT1, et aux gens qui sont venus pédaler. Sans eux, rien de tout cela ne serait possible. Leur soutien nous aide à nous rapprocher de notre objectif de trouver des thérapies de guérison pour le diabète de type 1. 

Merci également à nos animateurs de Montréal et de Toronto, Benoit, Heather et Tania, qui ont fait un double travail en animant dans les deux villes. 

Merci encore à tous ceux et celles qui ont participé et à nos généreux partenaires corporatifs. Nous espérons vous revoir tous l’année prochaine! 

Fournisseurs nationaux

COMMANDITAIRE DE L’HEURE DU ROULONS IMMOBILIER


COMMANDITAIRE DE L’HEURE DU ROULONS IMMOBILIER


COMMANDITAIRE DE L’APRÈS-FÊTE DU ROULONS IMMOBILIER


COMMANDITAIRE DU DÉFI EXÉCUTIF DU ROULONS IMMOBILIER


CHAMPION CORPORATIF DE L’HEURE DU ROULONS IMMOBILIER


CHAMPION CORPORATIF DE L’HEURE DU ROULONS IMMOBILIER


CHAMPION CORPORATIF DE L’HEURE DU ROULONS IMMOBILIER


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CHAMPION CORPORATIF DE L’HEURE DU ROULONS IMMOBILIER


CHAMPION CORPORATIF DE L’HEURE DU ROULONS IMMOBILIER


Sympathisants corporatifs de l’heure du roulons immobilier

Avison Young

BMO Private Equity Fund Canada

Canderel

Davies

Epic Investment Services

First Gulf

Forest Contractors

GWL Realty Advisors

JLL

OleaDev Real Estate Group

Triovest

Champion corporatif

Supra ITS

Mises à jour de la recherche sur le DT1 lors de la conférence scientifique de l’Association européenne pour l’étude du diabète (EASD) de septembre 2024 

Du 9 au 13 septembre 2024, des scientifiques, des professionnels de la santé et la communauté du diabète du monde entier se sont réunis à Madrid, en Espagne, pour la conférence annuelle de l’Association européenne pour l’étude du diabète (EASD). L’événement a réuni des chercheurs, des cliniciens, des entreprises pharmaceutiques et de dispositifs médicaux, des autorités réglementaires et des chefs de file dans le domaine du diabète provenant de plus de 120 pays. Il a présenté des conférences sur le diabète de type 1 (DT1) données par de nombreux chercheurs financés à la fois par FRDJ Canada et par nos affiliés mondiaux. 

Voici quelques-uns des faits saillants.  

Recherche de thérapies de guérison 

La société canadienne Sernova (London, ON) a présenté son système Cell Pouch – un dispositif d’encapsulation qui agit comme un « sachet de thé » pour les îlots de donneurs décédés à transplanter chez des personnes atteintes de DT1. Plusieurs cohortes de personnes ont reçu l’implantation de la pochette, et il est à noter que le premier patient a cette pochette depuis plus de cinq ans. Les résultats intérimaires ont démontré la sécurité (aucun événement indésirable lié à la pochette) et l’efficacité (les îlots reçoivent un flux sanguin et fonctionnent correctement). Ces essais cliniques sont toujours en cours à Chicago, IL, et une cohorte supplémentaire devrait débuter avant la fin de l’année 2024. Pour en savoir plus sur la thérapie cellulaire et l’encapsulation, veuillez visiter https://frdj.ca/therapie-cellulaire/

Le Dr Timothy Kieffer, de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), responsable de projet au Centre d’excellence FRDJ à l’UBC, a présenté la sécurité et le potentiel des produits dérivés d’îlots à partir de cellules souches. Il a dressé une longue liste de considérations pour garantir la sécurité des îlots dérivés de cellules souches, depuis la lignée cellulaire initiale (les cellules originales utilisées pour créer les îlots) jusqu’à l’importance du choix des patients. Cette présentation était prometteuse mais réaliste, notant qu’il reste encore de nombreuses nuances à traiter avant que la thérapie cellulaire ne devienne une réalité pour la majorité des personnes atteintes de DT1. Pour en savoir plus sur la thérapie cellulaire et la recherche en cours sur les cellules souches, veuillez visiter https://frdj.ca/therapie-cellulaire/

Recherche sur les thérapies modificatrices de la maladie 

Le Joslin Diabetes Center (Boston, MA) a présenté des recherches fascinantes issues de leur étude sur les médaillés, concernant des personnes vivant avec le DT1 depuis plus de 50 ans! Dans une étude portant sur 245 médaillés, un peu plus de 30 % avaient des niveaux détectables de peptide C, un biomarqueur de la production d’insuline par les cellules bêta. Nous savons grâce à des années de recherche que certaines personnes vivant avec le DT1 de longue durée ont encore des cellules bêta fonctionnelles et peuvent même encore produire de l’insuline (à des niveaux très faibles), mais il est remarquable de voir de tels résultats dans une grande cohorte de personnes vivant avec le DT1 depuis plus de 50 ans. Cette preuve soutient la base des approches de régénération des cellules bêta, c’est-à-dire que chez de nombreuses personnes atteintes de DT1, il existe encore des cellules produisant de l’insuline qui pourraient proliférer (se régénérer) avec la bonne thérapie.  

Lindsay Pallo et le Dr Bruce Verchere, chercheur au Centre d’excellence FRDJ à l’UBC, ont présenté des preuves préliminaires de leur travail d’immunothérapie mené en collaboration avec la société Integrated Nanotherapeutics, basée à Vancouver. Ce travail utilise une approche basée sur des nanoparticules lipidiques contenant de l’ARNm (LNP), le même type de technologie utilisé dans les vaccins à ARNm contre la COVID-19. La nouvelle approche implique des LNP contenant des protéines pertinentes au DT1 ainsi que des médicaments immunomodulateurs. Les données des chercheurs ont montré que cela peut prévenir l’apparition du DT1 chez les souris, voire inverser un DT1 établi. Ce type d’immunothérapie pourrait réduire ou prévenir de nouvelles attaques auto-immunes sur les cellules bêta, préservant ainsi la capacité à produire de l’insuline et arrêtant le DT1 dans son élan.  

Recherche pour améliorer les vies 

Des chercheurs de l’Université McGill, dirigés par le Dr Ahmad Haidar, ont partagé des résultats positifs d’une petite étude de quatre semaines portant sur l’utilisation du sémaglutide, un agoniste des récepteurs du GLP-1, vendu sous le nom commercial Ozempic ou Wegovy, chez des personnes atteintes de DT1 utilisant un système de délivrance d’insuline automatisé (AID). Le sémaglutide s’est avéré efficace pour améliorer la gestion de la glycémie et du poids chez les personnes vivant avec le diabète de type 2 (DT2) et l’obésité, mais les essais cliniques pour le DT1 sont plus limités. L’étudiant diplômé Linden Perz a rapporté que le sémaglutide améliorait le contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes de DT1 utilisant un système AID en augmentant le temps dans la cible et en réduisant le temps passé en hyperglycémie. De manière importante, il n’y a pas eu d’augmentation du temps passé en hypoglycémie et le poids ainsi que les doses d’insuline ont tous deux diminué. 

Dans la recherche cardiovasculaire, Roberta Lupoli de Naples, en Italie, a présenté des données montrant que la diminution de la fonction vasculaire est liée à une augmentation du temps au-dessus de la cible. Trois mois sur un système AID réduisent ce temps et améliorent la fonction endothéliale (les cellules qui tapissent les vaisseaux sanguins et le cœur). 

Les résultats de l’étude FINEARTS-HF de Bayer ont été discutés lors d’un essai pivotal évaluant l’efficacité et la sécurité du finérénone, un médicament oral, chez des patients atteints d’insuffisance cardiaque (avec et sans DT1 et DT2). Le finérénone a montré une amélioration statistiquement significative des résultats cardiovasculaires chez les adultes atteints d’insuffisance cardiaque. Le finérénone (alias Kerendia) est actuellement approuvé pour les maladies rénales dans le DT2 et est en cours d’étude pour les maladies rénales dans le DT1. 

Cela est une bonne nouvelle pour plusieurs raisons. Premièrement, davantage de médicaments sont nécessaires pour les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires et de DT1, car il s’agit de la cause la plus courante de décès et d’incapacité chez les personnes atteintes de cette condition. Deuxièmement, le finérénone est approuvé au Canada pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires et rénales chez les personnes atteintes de DT2, mais pas de DT1. L’inclusion de personnes atteintes de DT1 dans l’étude Finerenone (FINE-ONE) est significative. Le siège social de Breakthrough T1D (auparavant JDRF International) et FRDJ Canada saluent l’initiative et encouragent toute personne vivant avec le DT1 et une maladie rénale chronique à envisager de participer à l’essai (LINK).  

Des recherches menées à l’Université de Dundee ont révélé que la peur de l’hypoglycémie constitue une barrière majeure à l’activité physique chez les adultes atteints de DT1, malgré les avancées dans la surveillance de la glycémie et les traitements à l’insuline. L’étude souligne que l’éducation et les discussions sur la gestion sécurisée de l’exercice dans les milieux cliniques pourraient aider à surmonter ces craintes. Les participants qui comprenaient comment gérer l’insuline et la prise de glucides avant et après l’exercice étaient moins effrayés par l’hypoglycémie, suggérant que de meilleures conversations en clinique pourraient aider les gens à se sentir plus confiants à l’idée de faire de l’exercice.  

Pour en savoir plus sur le type 1 et l’exercice physique.  

https://youtu.be/BMwWs04ir7I?si=GK9LAC44_8FdcdLp (EN) 

https://youtu.be/dtYjGXYFD9g?si=JXgI07jV3YXNZvl3 (FR) 

Plusieurs présentations ont mis l’accent sur le pouvoir transformateur des dispositifs médicaux pour améliorer la vie des personnes vivant avec le DT1. 

Parmi ces présentations, il y avait une intervention du Dr Thomas Danne, directeur médical du siège social de Breakthrough T1D (auparavant JDRF International), qui a discuté du caractère transformateur des systèmes AID, (auxquels le siège social de Breakthrough T1D a joué un rôle clé dans leur développement à travers la recherche et la défense d’intérêts). Ces systèmes sont encore sous-utilisés dans le monde pour diverses raisons. Cependant, la technologie liée au diabète n’est pas un remède, ni maintenant, ni dans le futur. Ce sont les thérapies modificatrices de la maladie et les thérapies cellulaires qui constitueront les avancées nous permettant de nous débarrasser définitivement de cette maladie.  

La nouvelle technologie a été transformative, et elle continuera à s’améliorer, mais plus de personnes doivent y avoir accès, et plus tôt. La technologie liée au diabète ne guérira pas cette maladie, mais elle a le potentiel de maintenir les personnes en bonne santé afin qu’elles puissent bénéficier des thérapies de guérison lorsqu’elles seront disponibles.  

Breakthrough T1D et Integrated Nanotherapeutics collaborent pour faire avancer le développement d’un produit thérapeutique à tolérance immunitairepour traiter le diabète de type 1 

FRDJ Canada est heureuse d’annoncer que sa filiale américaine Breakthrough T1D (auparavant JDRF, dont le siège social se trouve aux États-Unis) a accordé une subvention à Integrated Nanotherapeutics (« INT », Vancouver, C.-B.) pour la mise au point de médicaments à l’intention de l’industrie.  Fondée par des scientifiques universitaires, dont le Dr Bruce Verchere – responsable du Centre d’excellence FRDJ à l’UBC – INT est une société de biotechnologie qui se concentre sur les traitements pour des maladies auto-immunes.  

Le premier actif d’INT se concentre sur le diabète de type 1 et vise à « entraîner » le système immunitaire à ne pas attaquer ses propres cellules par le biais d’une thérapie « tolérante ».  Pour ce fair,e il utilise un produit combiné « semblable à un vaccin » qui utilise sa plateforme propriétaire de nanoparticules lipidiques multi-cargos pour co-administrer des ARNm exprimant des antigènes (pour détecter les anticorps auto-immuns) et des petites molécules immunomodulatrices (pour reprogrammer les cellules immunitaires qui s’attaquent elles-mêmes). 

Le DT1 est une maladie auto-immune où les cellules immunitaires attaquent par erreur les cellules dans le pancréas responsables de la production d’insuline. Une partie de la stratégie de recherche de FRDJ Canada et de ses filiales mondiaules (y compris Breakthrough T1D aux États-Unis) consiste à déterminer le moment où ce processus auto-immun se produit et, idéalement, à l’arrêter avant qu’il ne commence. 

Le développement par INT d’une thérapie de tolérance immunitaire conçue pour entraîner le système immunitaire à ne pas attaquer ses propres cellules est maintenant soutenu par un prix décerné par Breakthrough T1D dans le cadre de son programme « Industry Discovery and Development Partnership » (IDDP).  

Le projet de recherche explorera l’utilisation de la plateforme technologique brevetée d’INT, qui utilise des nanoparticules lipidiques multi-cargos pour délivrer de multiples antigènes en utilisant es ARNm, ainsi que des petites molécules modifiant le système immunitaire, afin de réentraîner le système immunitaire.  

Dans le cas du DT1, les cellules immunitaires reconnaissent à tort les auto-antigènes produits par les cellules bêta productrices d’insuline dans le pancréas comme une menace, ce qui entraîne l’attaque et la perte de ces cellules, obligeant finalement toute personne atteinte de la maladie à avoir besoin d’une source externe d’insuline, administrée quotidiennement par injections quotidiennes multiples, par stylo ou par pompe. En délivrant conjointement des auto-antigènes de cellules bêta et des molécules modifiant le système immunitaire qui induisent une protection immunitaire plutôt qu’une attaque, il pourrait être possible de préserver les cellules bêta restantes chez une personne atteinte de DT1 et d’arrêter la progression de la maladie. C’est ce que l’on appelle la « tolérisation ».  

L’approche d’INT vise à offrir une thérapie de tolérisation qui ne nécessite pas de traitements fréquents et sans besoin de suppression immunitaire chronique, ce qui expose les personnes recevant le traitement à des risques d’infections et d’autres maladies. 

La collaboration d’INT avec Breakthrough T1D, la filiale américaine de FRDJ Canada, renforce l’intérêt de l’entreprise pour cette technologie révolutionnaire dans le domaine du DT1. 

Il s’agit d’un exemple de recherche passant du milieu académique à l’industrie, dont les racines se trouvent au Centre d’excellence FRDJ de l’Université de la Colombie-Britannique.  

« Les bourses de FRDJ ont transformé ma carrière scientifique, en me permettant de poursuivre mes idées de recherche, d’entrer en contact avec la communauté du DT1 et, en fin de compte, de me propulser sur le chemin de l’innovation dans le but d’améliorer la vie des personnes atteintes du DT1 », déclare Heather Denroche, PhD, directrice du développement préclinique, Integrated Nanotherapeutics, Inc. et ancienne titulaire d’une bourse postdoctorale avancée de FRDJ. 

FRDJ Canada est ravie de voir cette recherche menée au Canada et fournira d’autres mises à jour au fur et à mesure qu’elles seront disponibles.  

Un médicament contre le psoriasis s’avère prometteur pour le traitement du diabète de type 1

Une nouvelle étude révèle que l’ustekinumab, un médicament couramment utilisé pour traiter le psoriasis, pourrait aider les enfants et les adolescents atteints de diabète de type 1 à continuer à produire de l’insuline plus longtemps. 

Les résultats d’un essai clinique appelé USTEKID, publiés dans la revue Nature Medicine, suggèrent que l’ustekinumab pourrait être efficace pour traiter les premiers stades du diabète de type 1 chez les enfants et les adolescents. 

Protéger les cellules productrices d’insuline 

Cofinancée par notre société affiliée de FRDJ au Royaume-Uni, l’étude a démontré que l’ustekinumab est efficace pour préserver la capacité de l’organisme à produire de l’insuline en présence de diabète de type 1, ce qui rapproche l’objectif de gérer le diabète de type 1 sans insuline. Au terme de 12 mois, les participants qui ont pris l’ustekinumab ont présenté des taux de peptide C, un signe que l’organisme produit de l’insuline, supérieurs de 49 % à ceux du groupe qui ont pris un placebo. 

L’étude a montré que l’ustekinumab réduisait l’impact destructeur des cellules immunitaires spécifiques sur les cellules bêta productrices d’insuline. Le médicament s’attaque au processus immunitaire sous-jacent à l’origine du diabète de type 1, ce qui le différencie des injections d’insuline qui comblent le manque d’insuline chez les personnes atteintes de diabète de type 1. 

Réduire les besoins en insuline 

La Dre Danijela Tatovic, qui a dirigé le projet de recherche, explique : « Le diabète de type 1 est causé par l’attaque du système immunitaire qui détruit les cellules productrices d’insuline dans l’organisme. Les personnes en viennent à devenir dépendantes d’injections d’insuline. Les chercheurs mettent actuellement au point des moyens pour ralentir ou stopper l’attaque du système immunitaire. Si ces traitements peuvent être amorcés à un stade précoce, avant que toutes les cellules productrices d’insuline ne soient perdues, ils pourraient prévenir ou réduire le besoin d’insuline. » 

L’essai clinique USTEKID 

Dirigé par des chercheurs de l’Université Cardiff, l’essai clinique a testé l’ustekinumab auprès de 72 jeunes âgés de 12 à 18 ans dans les 100 jours qui ont suivi leur diagnostic de diabète de type 1. Dans des universités et des hôpitaux au Royaume-Uni, les adolescents ont reçu des injections d’ustekinumab ou d’un placebo à sept reprises sur une période de 44 semaines. Les participants ont également fourni des échantillons de sang et d’urine et ont répondu à trois courts questionnaires.  

Au Canada, une étude financée par FRDJ teste l’ustekinumab chez des adultes, dans les 100 jours suivant leur diagnostic de diabète de type 1. Le médicament étant déjà autorisé au Canada, si les résultats de l’essai cliniques sont positifs, le passage à l’utilisation clinique serait non seulement faisable, mais rapide. 

Cet essai clinique de phase II/III se déroule à BCDiabetes à Vancouver, sous la direction de Tom Elliott, MBBS, et à l’Université de Toronto, sous la direction de Bruce Perkins, M.D. et titulaire d’une maîtrise en santé publique, tous deux au Canada. Au total, 60 participants âgés de 18 à 25 ans seront inscrits.  

Une subvention de FRDJ soutient également le travail de Megan Levings, Ph. D., et son équipe à l’Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants de la Colombie-Britannique, dans le but d’harmoniser les biomarqueurs de réponse dans les essais cliniques au Canada et au Royaume-Uni, augmentant ainsi la taille de l’échantillon afin d’établir plus rapidement si la thérapie est efficace pour le DT1.  

Qu’est-ce que l’ustekinumab ? 

L’ustekinumab est une immunothérapie établie, c’est-à-dire qu’elle cible les cellules immunitaires dans l’organisme. Il est utilisé au Canada par les personnes atteintes de maladies immunitaires, notamment le psoriasis de sévérité élevée, la polyarthrite psoriasique, la maladie de Crohn grave et la colite ulcéreuse grave. Le médicament est administré sous forme d’injection, que les personnes peuvent faire elles-mêmes à la maison.  

Médecine de précision 

La Dre Megan Levings, qui a travaillé au volet canadien de l’étude, explique : « Nous travaillons depuis plus d’une décennie sur l’idée qu’un médicament comme l’ustekinumab pourrait être bénéfique pour traiter le diabète de type 1, c’est pourquoi les résultats de cette étude sont si passionnants. La contribution de mon équipe a consisté à mettre en place des tests sanguins pour mesurer l’effet de l’ustekinumab sur le système immunitaire. Il s’est avéré que les résultats de ces tests étaient très importants pour établir les enfants qui réagissaient le mieux au médicament. L’immunologie personnalisée en action! »   

Financement crucial de FRDJ au Royaume-Uni 

L’essai clinique USTEKID fournit les premières preuves cliniques du rôle de ce type de cellules immunitaires en présence de diabète de type 1. L’identification des cellules immunitaires spécifiques qui causent des dommages aux cellules bêta productrices d’insuline pourrait ouvrir la voie à des thérapies précises et ciblées afin de maximiser les bénéfices et de minimiser les effets secondaires pour les personnes vivant avec le diabète de type 1. 

Le professeur Tim Tree, qui a dirigé l’équipe de recherche au King’s College de Londres, a dit : « Le financement de FRDJ Royaume-Uni a été déterminant pour les expériences sur les biomarqueurs dans le cadre du projet, au cours duquel nous avons examiné des échantillons de sang des participants à l’essai clinique. C’est ce qui a permis d’établir un lien entre une réduction de ces cellules et des résultats favorables chez les patients traités avec le médicament. Cela offre la possibilité de personnaliser le traitement pour les personnes les plus susceptibles d’en bénéficier ou de tester de nouvelles thérapies qui pourraient cibler cette population de cellules plus rapidement et plus efficacement. »  

Des recherches supplémentaires sont nécessaires 

Bien que l’essai clinique démontre des avantages à utiliser l’ustekinumab pour traiter le diabète de type 1, d’autres essais cliniques sont nécessaires pour confirmer ces résultats et établir les patients qui pourraient en bénéficier le plus. Les chercheurs espèrent également vérifier si ce médicament pourrait être utilisé pour traiter les personnes à des stades plus précoces du diabète de type 1, avant qu’elles n’aient besoin d’un traitement à l’insuline. 

Pour en savoir plus sur la façon de participer aux essais cliniques sur l’ustekinumab au Canada, consultez notre Localisateur d’essais cliniques sur le DT1

Les visages de la Campagne pour accélérer de 100 millions $ : L’histoire de Bonnie

Bonnie avec son mari, Brian

La Campagne pour accélérer de 100 millions $ est le plan de financement audacieux de FRDJ pour accélérer les recherches afin de vivre dans un monde sans DT1. Notre campagne est divisée en six piliers de soutien clés pour accélérer la découverte de thérapies de guérison, tout en améliorant des vies en attendant. Grâce aux donateurs dévoués de FRDJ et aux bénévoles comme Bonnie, cette campagne de dons majeurs a permis de recueillir plus de 78 millions $, permettant de financer plus de recherches sur le DT1 que jamais auparavant.

Le fils de Bonnie, Bryn, a reçu le diagnostic de DT1 en 1990, peu après son cinquième anniversaire de naissance. Il n’y avait pas d’antécédents de diabète connus dans la famille et Bonnie n’était pas au courant des signes et des symptômes à surveiller. Bryn ne se sentait pas bien depuis un certain temps et n’avait que très peu d’énergie. Il adorait courir et jouer avec ses amis à la garderie, mais Bonnie a remarqué qu’il avait du mal à suivre. C’est alors qu’elle a su que quelque chose n’allait pas.

Après avoir amené Bryn au cabinet du médecin, ils ont dû se rendre au laboratoire pour une analyse de sang. Bonnie raconte : « J’ai vraiment eu peur pour mon petit garçon. J’ai compris que nous devions savoir [s’il était atteint de DT1], et je me sentais tellement mal pour lui et dans mon cœur de mère, je redoutais de lui faire passer un test sanguin ».

Le médecin a appelé Bonnie pour l’informer que la glycémie de Bryn était très élevée. Elle a dû préparer un sac pour la nuit immédiatement et amener Bryn à l’hôpital. À l’époque, les enfants qui recevaient un diagnostic de DT1 étaient habituellement hospitalisés pendant environ un mois. Bonnie ne voulait pas laisser le jeune Bryn tout seul, alors chaque matin, elle rassemblait ses trois autres enfants, toujours en pyjamas, et se rendait directement à l’hôpital. Finalement, ils se sont tous installés dans la chambre d’hôpital de Bryn, essayant d’en faire une aventure amusante pour les enfants. La salle de jeux de l’hôpital et la télévision furent de petites choses qui ont grandement aidé la famille à traverser cette période difficile.

« Les premiers temps ont été très difficiles », raconte Bonnie. « J‘étais tellement bouleversée que je n’en pouvais plus. Je ne savais pas quoi faire pour survivre, et je me disais que cet enfant allait avoir besoin de tous ces soins et repas spéciaux et de tant d’autres choses. J’y arrivais déjà à peine avec quatre jeunes enfants, c’était beaucoup ».

Bonnie et sa famille sont retournées à la maison au bout de deux semaines, ils étaient tous très fiers de Bryn. Il y aura de nombreuses « premières fois » auxquelles cette mère d’un enfant atteint de DT1 devra faire face, comme la première fois où Bonnie a accidentellement administré trop d’insuline à Bryn. Elle a paniqué, pensant que tout était fini. Bonnie explique qu’elle a fait face à de nombreuses situations traumatisantes au début, mais que la famille s’est peu à peu habituée à la vie avec le DT1.

La fille de Bonnie, Jillian, a également reçu le diagnostic de DT1 (à l’âge de 16 ans), mais la maladie a été détectée beaucoup plus tôt parce que Bonnie connaissait les symptômes du DT1. Pourtant, un an plus tard, Jillian se sentait à nouveau mal en point. Ils n’arrivaient pas à en trouver la cause, jusqu’à ce qu’on lui diagnostique une maladie cœliaque, une autre maladie auto-immune plus fréquente chez les personnes atteintes de DT1.

La famille de Bonnie s’est impliquée auprès de FRDJ en participant à la Marche pour la guérison du diabète FRDJ à Regina, Saskatchewan, deux ans après le diagnostic de Bryn. Au fur et à mesure que les membres de la famille en apprenaient davantage sur FRDJ, ils ont voulu s’engager plus activement en tant que bénévoles et alliés. Ils ont constaté que les progrès comme les pompes à insuline, qui ont facilité la prise en charge du DT1 de Bryn, avaient été rendus possibles en partie grâce aux recherches financées par FRDJ.

« Grâce aux contributions de FRDJ aux recherches, notre famille est une heureuse histoire de réussite », dit Bonnie. « Mais il y a encore du travail à faire. C’est pour cela que j’ai décidé de me joindre à la Campagne pour accélérer de 100 millions $ de FRDJ Canada. Je veux aider à recueillir des fonds pour les recherches à l’échelle mondiale et à remercier les incroyables donateurs de FRDJ par l’entremise du comité de fidélisation des donateurs. »

FRDJ a aussi parlé de certaines études à la famille de Bonnie, dont TrialNet, laquelle permettrait de dépister les auto-anticorps de DT1 chez les cinq autres enfants de la famille. Ils ont découvert que le plus jeune, Burke, présentait un risque élevé de développer un DT1. Heureusement, il n’est toujours pas atteint de DT1 aujourd’hui à l’âge de 28 ans, et pourrait avoir la possibilité de retarder l’apparition éventuelle du DT1 grâce à des thérapies émergentes qui modifient la maladie.

Les enfants de Bonnie se portent bien aujourd’hui et font d’elle une fière grand-maman. Avec quinze petits-enfants, Bonnie aimerait s’appuyer sur les recherches existantes pour détecter le DT1 à un stade précoce, le maintenir à distance et l’arrêter avant qu’il ne se manifeste, afin qu’ils puissent vivre dans un monde sans cette maladie. Elle espère que les recherches continueront de progresser de sorte que Bryn et Jillian n’aient plus à subir les hauts et les bas (de leur glycémie) ou à surveiller leur glycémie en permanence. Qu’il s’agisse de technologies comme les pompes à insuline hybrides en boucle fermée, de greffes de cellules souches ou d’immunothérapies, Bonnie est convaincue que nous sommes tout près de thérapies de guérison.

« Nous sommes sur le point d’y arriver, améliorons les choses », dit Bonnie.« Une guérison pour le diabète n’est peut-être pas la définition courante du terme “guérison”, mais nous sommes si près de permettre aux personnes atteintes de DT1 de vivre sans avoir besoin de technologies ni d’insuline. Sachez que grâce à votre soutien financier, les recherches sur le DT1 pourront progresser rapidement vers cet objectif. »

Joignez-vous à la communauté exceptionnelle de philanthropes de FRDJ

Les dons majeurs (5 000 $ et plus) versés dans le cadre de notre campagne permettent de faire progresser les recherches révolutionnaires pour améliorer la vie des personnes atteintes de DT1, comme Bryn et Jillian, et des parents comme Bonnie et d’innombrables autres personnes touchées par cette maladie.

Pour en savoir plus sur la manière dont vous pouvez faire un investissement significatif dans notre Campagne pour accélérer de 100 millions $, contactez Kim Lacombe, vice-présidente, Philanthropie, à kim.lacombe@breakthroughT1D.ca.

Un défi de 50 jours pour tripler l’impact des donateurs sur les recherches

-Helen Keller, défenseure des droits des personnes en situation de handicap

Depuis sa fondation il y a 50 ans, FRDJ Canada a contribué à alimenter presque tous les progrès des recherches sur les soins et la guérison du diabète de type 1 (DT1), mobilisant la communauté du DT1, les donateurs, les chercheurs et les partenaires financiers pour travailler à la réalisation d’une même vision : un monde sans DT1.

Par l’entremise de notre partenariat avec le gouvernement fédéral, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) versent un montant équivalent à tous les investissements des donateurs dans des subventions de recherches canadiennes à fort impact dans le domaine du DT1, ce qui signifie que les dons versés dans le cadre de ce partenariat ont deux fois plus d’impact sur les recherches cruciales sur le DT1. 

Dons X 3

Pendant 50 jours, le double de l’impact deviendra le triple de l’impact grâce à l’incroyable générosité de l’un des membres dévoués de notre conseil d’administration qui versera une somme équivalente à tous les dons à la Campagne pour accélérer (5 000 $ et plus) dans le cadre du Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC, jusqu’à concurrence de 1 million $. Avec l’aide des donateurs, nous pouvons transformer 1 million $ en 3 millions $ pour les recherches de pointe au Canada. 

Ce financement multiplié par trois permettra de financer des projets novateurs dans les thérapies cellulaires, la médecine de précision, la santé mentale et le dépistage national du DT1 qui font progresser les soins, les traitements précoces et les voies prometteuses vers des thérapies de guérison pour le DT1.

Pour en savoir plus ou pour faire un don majeur qui sera multiplié par trois, contactez Kim Lacombe.

EN SAVOIR PLUS  

Thérapies de guérison

Le Dr James Shapiro tente d’établir si les cellules sanguines d’une personne (reprogrammées en cellules sous forme d’îlots pour la transplantation) peuvent être utilisées comme base de la thérapie plutôt que les tissus de donneurs.

« Je suis très enthousiaste quant aux progrès des recherches sur le DT1, surtout depuis les cinq dernières années. Mais je crois qu’une guérison est réellement à notre portée. Cela nécessitera un effort de collaboration scientifique intense et beaucoup de financement, mais je crois fermement que c’est possible et que cela se produira », affirme le Dr James Shapiro, Université de l’Alberta.

La Dre Cristina Nostro teste des îlots de Langerhans issus de cellules souches génétiquement modifiées pour la transplantation, laquelle ne nécessiterait pas les médicaments immunosuppresseurs qui sont habituellement requis lors du processus de remplacement de cellules.

« Au cours des 20 dernières années, nous avons appris à différencier les cellules souches [en cellules bêta], et maintenant, nous les utilisons en clinique et elles donnent les résultats que nous voulions. L’avenir est prometteur. C’est vraiment très encourageant », déclare la Dre Cristina Nostro, Université de Toronto.

Gestion du DT1

Le Dr Farid Mahmud a récemment publié les résultats d’un essai clinique montrant qu’un médicament, la dapagliflozine, peut améliorer le contrôle de la glycémie et la santé des reins chez les jeunes atteints de DT1. Le Dr Mahmud dirige également l’étude EVERYONE, qui examine l’impact de la diversité sur la gestion du diabète chez les jeunes, dans le but de personnaliser les soins pour obtenir de meilleurs résultats.

« Nous explorons des moyens d’optimiser les soins et de prévenir les complications. Nous travaillons avec des patients partenaires – des familles et des parents – et toutes nos études sont conçues avec ces partenaires afin de développer les meilleures idées en matière de soins », dit le Dr Farid Mahmud, SickKids.

Santé mentale

La Dre Holly Witteman est en train de créer un programme national de soutien par les pairs, fondé sur la recherche et dirigé par des personnes atteintes de DT1, afin d’améliorer la santé mentale et la qualité de vie des personnes atteintes de DT1.

« En tant que scientifique atteinte de diabète de type 1 depuis l’enfance, je sais à quel point il est important de pouvoir entrer en contact avec d’autres personnes qui comprennent vraiment la vie avec le DT1. Le projet CommuniT1D vise à fournir un soutien utile et durable par les pairs aux personnes atteintes de DT1 et à leur famille partout au Canada, afin que personne ne se sente seul », dit la Dre Holly Witteman, Université Laval.

Détection précoce

FRDJ et les IRSC ont lancé l’an dernier un consortium de recherche sur le dépistage du DT1 à l’échelle nationale, dans l’espoir de mettre en œuvre le dépistage dans la population générale afin d’aider à éliminer les complications liées au diagnostic qui mettent la vie en danger et d’instaurer de futures thérapies d’intervention précoce pour retarder l’apparition du DT1.

« Ce projet me tient particulièrement à cœur parce que mon fils a reçu le diagnostic de diabète de type 1 alors qu’il n’avait que deux ans. Il était extrêmement malade et son corps était affaibli. La vie a changé, et je n’avais aucune idée qu’il y avait même une possibilité de DT1 dans notre famille, affectée par la rafle des années 60.  J’espère identifier les obstacles et fournir des ressources tout en apportant un soutien aux personnes atteintes de diabète et en favorisant les relations entre les communautés autochtones et les chercheurs ». – Sasha Delorme, Diabète Action Canada, responsable de recherche autochtone, CanScreenT1D FRDJ-IRSC.

Collectivement, les projets financés par les donateurs dans le cadre du partenariat entre FRDJ et les IRSC ont un impact profond aujourd’hui tout en soutenant les futures percées dans le domaine du DT1.

FRDJ travaille avec les leaders bénévoles à sa Campagne pour accélérer afin de maximiser cette remarquable possibilité de triple jumelage, laquelle entraînera d’importants progrès dans les recherches canadiennes et aura une incidence positive sur la vie de près de 300 000 personnes atteintes de DT1 à l’échelle du pays.

Lauréat 2024 de la bourse pour cliniciens-chercheurs de FRDJ Canada 

La bourse pour cliniciens-chercheurs de FRDJ Canada est ouverte aux médecins résidents qui poursuivent un diplôme de recherche spécialisée (maîtrise, doctorat ou formation postdoctorale) dans le domaine de la recherche sur le diabète de type 1. Les médecins résidents doivent participer au programme de formation des cliniciens-chercheurs de leur université, lequel est régi par Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Le principal objectif du programme de formation des cliniciens-chercheurs est de contribuer au développement de carrière des cliniciens-chercheurs au Canada.  Au terme du volet de recherche du programme, le médecin résident devrait avoir acquis les connaissances, les compétences et les dispositions indispensables pour faire carrière dans le domaine de la recherche en santé.

Le Dr Ahsen Chaudhry est le premier lauréat de la bourse pour cliniciens-chercheurs de FRDJ Canada. Il a obtenu son diplôme de médecine à l’Université de la Colombie-Britannique en 2019 et fut reçu membre du Collège royal des médecins du Canada en tant que médecin agréé en 2023. Ahsen va maintenant poursuivre des études de maîtrise en recherche dans le cadre du programme de formation des cliniciens-chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique sous la supervision du Dr Timothy Kieffer

Le Dr Timothy Kieffer, qui supervisera la recherche du Dr Chaudhry, a insisté sur l’importance de cette bourse de recherche : « Ahsen a démontré une passion pour le rôle de clinicien-chercheur et une solide aptitude à intégrer la recherche dans sa pratique clinique. Ce programme permettra à Ahsen d’acquérir les compétences nécessaires pour progresser davantage dans sa carrière universitaire en endocrinologie, en mettant un accent particulier sur la thérapie cellulaire pour le diabète. Il est important que nous renforcions nos capacités et que nous encouragions les boursiers de recherche prometteurs comme Ahsen à poursuivre ce domaine de recherche, afin de maintenir notre position de chef de file mondial dans le domaine [de la thérapie cellulaire pour le diabète de type 1]. »

FRDJ a eu le plaisir de rencontrer le Dr Chaudhry pour le féliciter de sa nouvelle bourse et discuter de sa recherche.  

Parlez-nous un peu de votre parcours : 

« J’ai grandi à Prince George, en Colombie-Britannique, où j’ai obtenu mon diplôme de premier cycle en biochimie et biologie moléculaire à l’Université du nord de la Colombie-Britannique. J’ai déménagé à Vancouver pour faire des études de médecine à l’Université de la Colombie-Britannique, où j’ai ensuite effectué ma résidence en médecine interne et une formation de sous-spécialité en endocrinologie. »

Qu’est-ce qui vous a attiré vers la médecine en général? Et vers le diabète? 

« La médecine est un domaine gratifiant qui allie la rigueur de la science, l’art des soins aux patients et l’esprit de compassion. La possibilité d’aider à améliorer la vie d’une personne en combinant ces aspects est ce qui m’a motivé à poursuivre la médecine. Mon intérêt pour le diabète s’est développé assez tôt lors de mes études de premier cycle et à l’école de médecine, ayant eu la chance de participer à des recherches sur le diabète et sur la physiologie des cellules bêta pancréatiques. J’ai été impressionné par les fascinants processus cellulaires et le réseau de systèmes en interaction qui sous-tendent ce problème de santé, et par tout ce qu’il nous reste à apprendre. Au fur et à mesure que j’avançais dans ma formation médicale, j’ai été témoin du lourd fardeau et du coût humain que représente le diabète. Il s’agit d’une maladie chronique qui entraîne de graves complications et nuit à la qualité de vie. C’est sincèrement un privilège de travailler avec les patients à long terme pour les aider à gérer leur diabète et à rester en santé. »

Pourquoi voulez-vous faire de la recherche dans ce domaine? 

« Bien que le domaine ait beaucoup progressé depuis la découverte historique de l’insuline, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les soins du diabète et aider à relever les nombreux défis auxquels les personnes atteintes de cette maladie font face. Heureusement, nous sommes à l’aube d’une révolution passionnante, particulièrement pour le diabète de type 1 (DT1), avec la venue de la thérapie à base de cellules souches qui pourrait faire du remplacement de cellules bêta et d’îlots de Langerhans une guérison fonctionnelle pour le DT1. En suivant une formation à la fois sur la recherche clinique et fondamentale dans les domaines du diabète et de la transplantation d’îlots et de cellules souches, j’espère contribuer à cette discipline fascinante en aidant à ce que les découvertes réalisées en laboratoire progressent aux stades d’essais cliniques et à la pratique clinique. »

Sur quoi allez-vous vous pencher pendant votre programme de formation de cliniciens-chercheurs? 

« Mon projet principal portera sur l’étude de l’utilisation de biomarqueurs basés sur les miARN pour caractériser la mort des cellules greffées chez les patients ayant subi des implants de progéniteurs pancréatiques issus de cellules souches, de même que des greffes d’îlots de Langerhans de personnes décédées, sous le mentorat du Dr Timothy Kieffer. L’objectif est de mettre au point une méthode non invasive pour surveiller la viabilité et l’histoire naturelle de ces cellules, ce qui pourrait avoir un impact sur les essais cliniques futurs et la prise en charge des patients en donnant un aperçu des modifications et des optimisations à apporter au protocole. Je participerai également aux essais cliniques et au recrutement de patients recevant de nouvelles thérapies de remplacement des cellules bêta à base de cellules souches. En outre, je suivrai une formation clinique sur la transplantation d’îlots de Langerhans et en endocrinologie de la transplantation au cours de mon programme de bourse de recherche. »

De quelle manière la bourse de FRDJ soutiendra-t-elle votre recherche? 

« La bourse fournit un financement crucial qui me soutiendra dans ma formation clinique et de recherche, m’aidant à devenir un clinicien-chercheur indépendant dont le travail est axé sur la recherche translationnelle dans les domaines du diabète et de la transplantation. De plus, avec la possibilité de travailler au Centre d’excellence de FRDJ à l’Université de la Colombie-Britannique, j’ai le privilège de collaborer et d’échanger avec des experts réputés, car Vancouver compte d’extraordinaires chercheurs qui sont des chefs de file mondiaux dans plusieurs aspects des recherches sur le DT1. C’est très important pour que ma recherche puisse bénéficier et contribuer à la communauté élargie de recherche sur le  diabète. De plus, nous élargissons rapidement l’activité clinique et l’infrastructure pour la transplantation d’îlots de Langerhans et les essais cliniques à Vancouver qui s’appuient fortement sur les nombreuses recherches effectuées ici. Le soutien de FRDJ est essentiel pour consolider cette collaboration grandissante entre les chercheurs et les cliniciens à Vancouver, laquelle peut contribuer à en faire une plaque tournante pour la transplantation d’îlots de Langerhans, la thérapie cellulaire et les innovations dans le domaine du DT1. En fin de compte, nous espérons que cela se traduira par l’atteinte de l’objectif le plus important de tous, à savoir l’amélioration de la vie et des résultats pour nos patients. »

FRDJ Canada remercie le Dr Chaudhry pour le temps qu’il nous a consacré et le félicite pour l’obtention de sa bourse de recherche. Nous lui souhaitons bonne chance dans ses travaux de recherche et nous vous communiquerons les dernières informations sur la recherche dès qu’elles seront disponibles. 

Célébration d’un 55e « dianniversaire » avec une collecte de fonds ambitieuse

Pour marquer son 55e « dianniversaire », soit  la date à laquelle une personne reçoit un diagnostic de diabète de type 1, Miguel Alvarez, résident de Vancouver (Colombie-Britannique), tentera d’effectuer deux randonnées à vélo de 100 milles chacune : la première à Cœur d’Alene (Idaho) en septembre, et la seconde dans la Vallée de la Mort (Californie) le mois suivant, en octobre.  L’entraînement pour ces randonnées exige du dévouement, de la discipline et de la persévérance, tout comme la vie quotidienne avec le DT1.  Miguel devra passer de nombreuses heures sur un vélo, mais il croit que si cela permet de réaliser des progrès pour trouver une guérison au DT1, tous ses efforts seront récompensés. C’est pour cela qu’il pédale.

FRDJ a récemment pu s’entretenir avec Miguel et en apprendre davantage sur ses cinq décennies et plus de vie avec le DT1, sur ce qui le pousse à relever ces ambitieux défis à vélo et sur ce qu’il espère accomplir avec sa collecte de fonds.

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Je suis originaire de l’Ontario. J’ai exercé quelques métiers dans ma vie. J’ai été musicien professionnel en tant que batteur et j’ai joué dans la région de Toronto dans un certain nombre de groupes et dans pratiquement toutes les salles de concert du sud-ouest de l’Ontario. J’ai également travaillé comme photographe de sports motorisés, et je travaille actuellement dans le domaine de la technologie, après avoir déménagé à Vancouver.

J’avais trois ans lorsque j’ai reçu le diagnostic de diabète de type 1 en 1969. Cela fait maintenant 55 ans que je vis avec le DT1. L’un de mes premiers souvenirs d’enfance est celui d’un séjour à l’hôpital, après l’annonce du diagnostic. Ce fut une expérience traumatisante. À l’époque, il était difficile d’avoir des visiteurs, les visites de la famille étaient limitées et personne de moins de 12 ans n’était autorisé à faire des visites, de sorte que ma sœur ne pouvait pas venir me voir. Je me souviens qu’on me piquait constamment avec des aiguilles, qu’on prenait des échantillons de sang, entre autres. Nul besoin de dire que ces souvenirs ne sont pas très agréables, surtout parce qu’ils se sont manifestés si tôt dans la vie et qu’ils étaient parmi mes premiers.  

Je me souviens aussi d’avoir grandi en essayant d’être « normal », mais le DT1 était toujours présent, prêt à me compliquer la vie. J’ai même essayé de faire comme s’il n’était pas là. Il y avait très peu de moyens pour le gérer dans ce temps-là. Il n’y avait qu’un seul type d’insuline. L’alimentation était cruciale, car c’était le moyen de le contrôler. Mais il était très restrictif. Je me souviens des soirées de porte-à-porte à l’Halloween et de ne pas pouvoir manger les friandises (elles allaient à ma sœur) ou des fêtes d’anniversaire et des gâteaux que je ne pouvais pas manger. Cela peut sembler anodin, mais c’est une chose de plus qui m’isolait des autres.

Mais je suis reconnaissant de toujours avoir pu reconnaître les symptômes d’une hypoglycémie lorsque j’étais enfant, et je crois vraiment que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai pu survivre 55 ans avec cette maladie. Je savais toujours et je pouvais communiquer avec mes parents pour leur dire que je ne me sentais pas bien, ou que quelque chose n’allait pas. Je savais que ma glycémie était basse. C’est une chance d’avoir toujours eu des symptômes d’hypoglycémie. Ce n’est pas le cas pour de nombreuses personnes, et c’est grave. Étant donné le manque d’outils offerts pour gérer le DT1, c’était un énorme avantage, si on peut dire cela du fait de vivre avec cette maladie chronique.

Avec le temps, c’est la nature humaine, on apprend à vivre avec (le DT1). Je dis souvent aux gens que j’ai vécu l’arrivée de pratiquement tous les progrès réalisés à ce jour dans la gestion du diabète. Il n’y avait pas de tests de glycémie à domicile, ni de types différents ou meilleurs d’insuline, ni de dispositifs comme les pompes à insuline ou les systèmes de surveillance du glucose en continu (glucomètres). Tous les progrès réalisés dans la gestion du DT1 ont vraiment amélioré ma qualité de vie. D’une certaine manière, j’ai le sentiment d’être le reflet de ce qui s’est fait de mieux en matière de gestion du diabète, et je peux affirmer avec certitude que ces produits ont non seulement amélioré ma vie, mais l’ont également prolongée.

J’ai toujours été très ouvert à parler aux gens du diabète, pour leur expliquer de quoi il s’agit et les instruire en même temps. En réalité, lorsque je sollicite des dons pour ma collecte de fonds, je m’assure de dire que je bénéficie des recherches qui sont menées. Ce n’est pas abstrait, c’est très concret. Je suis l’une des rares personnes à pouvoir dire que j’ai bénéficié personnellement des dons que vous avez faits au fil des ans.

J’ai constaté que les personnes qui n’ont aucune expérience personnelle avec le DT1 pensent souvent à tort qu’il suffit de prendre de l’insuline pour que tout aille bien. Elles ne comprennent pas la gestion quotidienne, à toutes les heures du jour ou de la nuit, que cela exige. C’est bien plus que ce que beaucoup de gens pourraient gérer. Mais c’est quelque chose que nous devons faire, chaque jour qui passe. Il ne s’agit pas de s’attirer de la sympathie, mais de faire comprendre la réalité et l’impact de vivre au quotidien avec une maladie chronique.

Et la charge mentale, les gens ne la comprennent pas toujours entièrement. C’est l’autre aspect. La maladie ne touche pas que moi, mais tous les gens autour de moi. Ma famille, ma femme, lorsque je fais du vélo, je dois être très vigilant, bien plus que la moyenne des gens. Il ne s’agit pas de s’occuper d’une seule chose, mais d’une maladie aux multiples facettes. Et ces facettes changent tous les jours. On a beau essayer d’être constant et de faire ce qu’on pense être efficace, parfois, les choses changent ou ne fonctionnent pas et on ne sait pas pourquoi. Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas. Vous tirez toujours de l’arrière. Il y a de bonnes journées et de mauvaises journées. C’est très difficile de jongler avec toutes les variables, parce qu’on n’a pas vraiment de contrôle sur elles. Et puis il y a la tendance à se culpabiliser lorsque le contrôle (de la glycémie) n’est pas aussi bon qu’on le souhaiterait. Alors on se sent mal. On peut aussi être très durs avec nous-mêmes.

Chaque jour, je pense aux possibles complications du DT1, de mes yeux, à mes reins et à mes pieds, j’y pense tout le temps. Et c’est lourd. Vivre avec une maladie chronique est une chose. Mais savoir que des complications à long terme peuvent survenir, c’est difficile à accepter. Je suis très inquiet pour ma vue. Je suis une personne artistique. J’utilise mes yeux pour mon travail et ma créativité. Mais il n’y a pas de choix. On fait ce qui doit être fait. Et c’est une autre raison pour laquelle je suis si motivé à amasser des fonds pour soutenir les recherches essentielles sur le DT1.

Je fais ces randonnées à vélo depuis 2017. En fait, je n’avais pas vraiment établi de lien avec FRDJ avant 2016. Et lorsque je l’ai fait, c’était la première fois de ma vie que je rencontrais des gens qui comprenaient et savaient ce à quoi je faisais face. Ce fut une grande révélation pour moi. Je n’avais jamais rencontré une autre personne atteinte de DT1. J’ai grandi tout seul avec cette maladie. Je ne voulais pas simplement faire du vélo pour le plaisir de faire du vélo, je voulais en faire une mission, l’utiliser comme un outil. Je pouvais aider à faire avancer les choses, faire ce que j’aime, être en bonne santé et faire du vélo, et je pouvais amasser des fonds pour une cause qui me tient à cœur tout en créant des liens avec des membres d’une communauté qui travaillent tous ensemble avec détermination dans le même but. J’ai rencontré beaucoup de personnes qui comprennent ce qu’est la vie avec le DT1. J’ai commencé à me faire des amis dans la communauté du DT1 aux États-Unis, et j’y vais maintenant presque chaque année. Je me prépare à pour ces événements et j’amasse des fonds, et je reviens toujours vers mes donateurs et ils continuent de me soutenir. Ils aiment bien que je fasse quelque chose de si concret pour les recherches sur le DT1. Je m’entraîne beaucoup pour être capable de pédaler sur une distance de 100 milles, et je le ferai deux fois en 2024. C’est physiquement épuisant, mais c’est tellement valorisant et motivant. C’est vraiment incroyable.

Si vous envisagez de vous impliquer auprès de FRDJ, sachez que vous contribuerez à améliorer des vies. Et lorsque je dis cela, je fais référence à mon expérience personnelle, parce que je sais combien cela change des choses et à quel point l’impact est profond. Le temps et les efforts de chacun, qu’il s’agisse de faire du bénévolat ou d’amasser des fonds, changent vraiment des vies. C’est un investissement, dont les résultats ne sont peut-être pas immédiats, mais dont les retombées profiteront aux générations futures et à l’humanité.

À cette fin, j’en suis également aux premiers stades de la participation à un essai clinique, possiblement au début de l’année prochaine (2025). Il semble que je sois un candidat solide. Cette étude particulière vise à implanter des cellules bêta (les cellules responsables de la production d’insuline). Il s’agit essentiellement d’un ensemble de cellules bêta qui sont implantées au moyen d’une intervention chirurgicale. Si cela fonctionne, je n’aurais plus besoin de m’injecter de l’insuline. C’est encore un peu tôt, mais ils sont intéressés par ma participation. Ce ne sera pas facile, car je dois me préparer à de multiples interventions chirurgicales. Mais je sais que je pourrai compter sur une excellente prise en charge médicale tout le long du processus. Je considère qu’il s’agit de joindre le geste à la parole. Je vais participer directement à la recherche menant à une guérison.

Que signifie une guérison pour moi? D’une part, le fait d’avoir vécu avec cela toute ma vie est devenu une partie de mon identité. Alors, si je ne suis plus atteint de diabète, que suis-je? Ce serait un changement radical. Mais ne plus avoir à gérer le DT1 serait une toute nouvelle vie. J’aurais la certitude que l’avenir me permettra de vivre une vie moins compliquée. Mon père m’a toujours dit qu’on trouverait une guérison de mon vivant, et je veux lui donner raison. Je veux que cela se produise pour nous deux.

J’aimerais pouvoir faire une balade à vélo sans craindre l’hypoglycémie (taux de glucose dans le sang). Ne pas avoir besoin d’apporter de la nourriture supplémentaire à chaque fois. Ne pas avoir à vérifier constamment mon Dexcom (appareil de SGC). Juste aller faire un tour pour le pur plaisir de pédaler. Je veux en faire l’expérience. Je veux l’essayer.

Pour en savoir plus sur la collecte de fonds de Miguel, veuillez consulter : https://jdrf.akaraisin.com/ui/2024avotrefacon/p/miguel55

Pour créer votre propre campagne de collecte de fonds « Dianniversaire », veuillez consulter : https://jdrf.akaraisin.com/ui/2024avotrefacon/mark-your-diaversary

La conférence annuelle de l’American Diabetes Association fournit des mises à jour sur les développements passionnants de la recherche sur le diabète de type 1 

Les 83e Scientific Sessions de l’American Diabetes Assocation se sont tenus du 21 au 24 juin 2024. Cette conférence annuelle rassemble des chercheurs et des scientifiques pour présenter et s’informer sur les dernières recherches et percées technologiques dans le domaine du diabète de type 1. Nombre des présentations mettent en avant les résultats d’études menées par des chercheurs financés par Breakthrough T1D (anciennement JDRF International) et FRDJ Canada. Les travaux présentés à l’ADA permettront de faire progresser la recherche et, ultimement, d’améliorer les résultats pour les personnes atteintes de diabète de type 1 (DT1).  

Mises à jour dans la recherche sur la thérapie cellulaire : 

La thérapie cellulaire vise à remplacer les cellules bêta productrices d’insuline qui sont détruites chez les personnes atteintes de diabète de type 1, afin qu’elles puissent à nouveau produire leur propre insuline.  

Vertex Pharmaceuticals a présenté une mise à jour de son produit VX-880, une thérapie de remplacement dérivée de cellules souches avec immunosuppression. Sur les 12 patients qui ont été dosés, presque tous (11 sur 12) ont vu une réduction ou une élimination de l’utilisation d’insuline exogène (par pompe ou injection). Tous les patients ont atteint un taux d’HbA1C inférieur à 7,0 % et un temps dans la cible supérieur à 70 % grâce à la surveillance continue du glucose et à la réduction ou à l’élimination de l’administration d’insuline. Aucun événement indésirable grave n’a été signalé.  L’essai est en cours de recrutement pour 37 participants afin de progresser vers le développement pivot.  

De plus, Vertex recrute actuellement des patients à Edmonton pour sa thérapie VX-264. Ce traitement utilisera la même thérapie cellulaire que le VX-880 mais encapsulera les cellules dans un dispositif conçu pour protéger les cellules du système immunitaire du corps, ce qui signifie que l’immunosuppression ne devrait pas être nécessaire. 

Cette recherche a été rendue possible grâce à des années de financement par FRDJ et le Fonds DT1 à Doug Melton, Ph.D., et à Semma Therapeutics, une entreprise de biotechnologie fondée par Melton pour développer une thérapie d’îlots de Langerhans dérivés de cellules souches pour le DT1, qui a été acquise par Vertex Pharmaceuticals en 2019. 

Cristina Nostro, du Réseau universitaire de santé, a présenté un aperçu de ses travaux financés par FRDJ sur la conception d’un substitut optimal des cellules bêta. Ses travaux vont de l’élaboration de produits optimisés à base de cellules souches à l’utilisation de microvaisseaux dans le but d’augmenter la prise de greffe de cellules après la transplantation.  

Alice Tomei, de l’Université de Miami et du Diabetes Research Institute, est financée par Breakthrough T1D (auparavant JDRF International) pour étudier les stratégies de protection immunitaire des cellules bêta transplantées. Elle a présenté une mise à jour de la recherche qui vise à co-diffuser des immunomodulateurs via des biomatériaux avec des cellules bêta transplantées afin de fournir une protection immunitaire locale et spécifique.  

Jeffrey Millman, de l’Université de Washington, a présenté les résultats de ses recherches visant à rendre les cellules bêta dérivées de cellules souches plus fonctionnelles afin qu’elles produisent des niveaux d’insuline similaires à ceux des cellules bêta humaines saines. Jusqu’à présent, les cellules bêta dérivées de cellules souches n’ont pas donné les mêmes résultats que les cellules bêta humaines saines.  

Katy Digovich, de Minutia, a présenté les recherches en cours financées par une subvention de l’Industry Discovery & Development Partnership de Breakthrough T1D. Ils développent des traceurs de nanoparticules qui permettent un suivi en temps réel afin d’évaluer et de modifier la santé des cellules bêta transplantées après la greffe chez les patients atteints de DT1.  

Harald Stover d’Allarta Life Science (Hamilton, ON) a présenté une recherche en cours financée par une subvention de l’Industry Discovery & Development Partnership de Breakthrough T1D. Ses travaux portent sur des revêtements de gel synthétiques conçus pour soutenir (par le transfert de nutriments et d’oxygène) et protéger (par l’évasion immunitaire) les cellules bêta au cours de la transplantation. 

Mises à jour dans les thérapies modificatrices de la maladie

Kevan Herold, M.D., a présenté une analyse secondaire de l’essai clinique PROTECT de phase III. En octobre 2023, le Tzield™ (teplizumab-mzwv) a montré qu’il pouvait ralentir la perte de cellules bêta et préserver la fonction des cellules bêta chez les enfants et les adolescents âgés de 8 à 17 ans nouvellement diagnostiqués (stade 3 du DT1). Cette analyse a démontré qu’en plus de ralentir la perte de cellules bêta dans le DT1 naissant, le Tzield peut réduire la dose d’insuline et améliorer le temps dans la cible. Cela renforce notre engagement à soutenir les thérapies qui préservent les cellules bêta dès l’apparition de la maladie, ce qui est important pour la prévention des complications et l’amélioration des facteurs cliniques d’apparition de la maladie.  
 
Pour en savoir plus : https://www.breakthrought1d.org/news-and-updates/ada-takeaways-day-1/

Mises à jour dans le dépistage et le suivi du DT1 au stade précoce : 

Breakthrough T1D a dirigé un effort visant à élaborer les premiers conseils internationalement reconnus pour toute personne dont le test est positif aux auto-anticorps du DT1, co-publiés dans les revues Diabetes Care et Diabetologia.   

Ils fournissent des lignes directrices pour la surveillance des enfants, des adolescents et des adultes dont le test de dépistage des auto-anticorps du DT1 est positif, ainsi que des recommandations sur la fréquence des contrôles et les mesures à prendre par les professionnels de la santé lorsque le risque d’évolution vers un DT1 symptomatique est élevé.   

Le guide comprend également des recommandations en matière d’éducation et de soutien psychosocial pour les personnes porteuses d’un anticorps du DT1, y compris leur famille et leurs soignants. Il pourrait également inciter les médecins de premier recours à effectuer des dépistages plus fréquents, puisqu’ils disposent de lignes directrices de surveillance exploitables.    

Pour la première fois, les individus, les familles et les professionnels de la santé disposent de mesures concrètes pour surveiller la progression du DT1 à un stade précoce et détecter les symptômes à temps afin de prévenir l’ACD.    

Ce guide a été élaboré avec plus de 60 experts internationaux, représentant 10 pays, et approuvé par 11 sociétés nationales et internationales.  

La liste des auteurs comprend la Dre Diane Wherrett de l’hôpital SickKids, responsable du Consortium canadien de recherche sur le dépistage CanScreenT1D financé par FRDJ et les IRSC https://frdj.ca/canscreent1d-annonce-dun-consortium-de-recherche-sur-le-depistage-au-canada/ 

Pour en savoir plus : https://www.breakthrought1d.org/news-and-updates/breakthrough-t1d-spearheads-formation-of-monitoring-guidelines/ 

Mises à jour dans les dispositifs pour le DT1 : 

  • Le Medtronic MiniMed 780G, en particulier l’importance de l’initier dès que possible après le diagnostic (ce qui est maintenant recommandé dans les normes de soins de l’ADA pour les enfants et les adultes), en citant l’essai CLVer, qui a trouvé des améliorations cliniquement significatives et durables dans la gestion de la glycémie après l’initiation précoce de l’administration automatisée d’insuline. 
  • Le Medtronic MiniMed 780G chez des jeunes à haut risque atteints de DT1, avec 80 participants âgés de 7 à 25 ans, qui ont démontré une réduction moyenne du taux d’HbA1c de 2,5 % (d’un taux d’HbA1c de base moyenne de 10,5 % à 8 %), une amélioration du temps dans la cible et une réduction des événements d’hypoglycémie. 

Pour en savoir plus : https://www.breakthrought1d.org/news-and-updates/ada-takeaways-day-2/ 

Mises à jour dans les complications du DT1

Le SGLT2i se révèle être une solution potentielle pour aider à gérer les complications rénales et améliorer le contrôle glycémique chez les jeunes atteints de diabète de type 1.  

Les conclusions de l’étude ATTEMPT du Dr Farid Mahmud, financée par FRDJ, ont montré qu’une faible dose d’inhibiteur du SGLT2 pouvait être administrée en toute sécurité aux jeunes et aux adolescents atteints de diabète de type 1 (DT1) pour améliorer la fonction rénale et la gestion de la glycémie. ATTEMPT est le premier essai historique de ce type, conçu pour évaluer l’efficacité des inhibiteurs du SGLT2 pour optimiser le contrôle du diabète et prévenir les complications rénales subcliniques précoces dans une population pédiatrique à risque atteinte de DT1.  

Ce médicament a été évalué parallèlement à des protocoles de sécurité visant à réduire le risque d’acidocétose diabétique. Il n’est pas approuvé par Santé Canada pour le DT1.  

Pour en savoir plus : https://ow.ly/FYuL50SoFxT 

Mises à jour dans les aspects psychosociaux de la vie avec le DT1

Présentation de BETTER 

Maya Nehme, RD/Dt.P, Centre de recherche CHUM, a présenté les résultats d’une étude transversale qui a exploré la détresse liée au diabète chez les personnes vivant avec un diabète auto-immun latent chez les adultes de la cohorte canadienne BETTER. Initialement financée par le biais du Partenariat pour vaincre le diabète FRDJ-IRSC, FRDJ Canada a prolongé de trois ans le financement du projet BETTER

Le projet BETTER comprend un registre canadien de personnes vivant avec le DT1, appelé registre BETTER, dans lequel les personnes vivant avec le DT1 (ou LADA pour « Latent Autoimmune Diabetes in Adults ») – ou qui ont un enfant vivant avec le DT1 – peuvent partager leur expérience par le biais de questionnaires en ligne afin d’enrichir la recherche et les connaissances sur le DT1.  

L’étude a montré que le fardeau émotionnel est significativement plus important chez les personnes atteintes de LADA que chez les personnes atteintes de diabète de type 1. FRDJ Canada est heureuse de continuer à soutenir le projet BETTER et de permettre à de telles études de faire la lumière sur les défis quotidiens des personnes atteintes de DT1. 

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