Percée DT1 Canada et le Réseau de cellules souches annoncent le récipiendaire 2025 de la bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1

Le Dr Joshua N. Awoke, membre associé de la Higher Education Academy (AFHEA), est le quatrième lauréat annuel de la bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1 (DT1), financée conjointement par Percée DT1 Canada et le Réseau de cellules souches (RCS) établi au Centre d’excellence Percée DT1 à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). 

La bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1 a été mise au point pour accélérer la recherche canadienne, à développer le talent et à accroître le leadership mondial du Canada dans la recherche sur le DT1. Le programme de bourses de recherche est nommé en l’honneur et à la mémoire de John Andrew McKee, ancien président et chef de la direction de Breakthrough T1D (auparavant JDRF) et membre et président de longue date du conseil d’administration du Réseau de cellules souches. Andrew a joué un rôle important dans le développement de l’avenir des deux organisations et croyait profondément au rôle important de la science pour faire du Canada un meilleur endroit pour tous. 

Le Dr Awoke se joindra au Centre d’excellence Percée DT1 en provenance de la Nottingham Trent University (Royaume-Uni), où il était chercheur au doctorat en sciences biomédicales, axé sur le développement de nouvelles thérapies pour les maladies métaboliques et leurs complications. 

Le Dr Awoke mènera des recherches sur les prohormones des îlots comme biomarqueurs de la prédiction de la maladie et de la réponse aux thérapies immunitaires et cellulaires, une approche qui pourrait avoir une incidence sur la pratique clinique et améliorer la prédiction et le traitement du DT1. 

Le Dr Awoke a pris un moment dans son emploi du temps très chargé pour parler de ses recherches et de ce qu’il espère accomplir grâce à la bourse.   

Parlez-nous un peu de votre parcours :

J’ai obtenu mon baccalauréat en biochimie à l’Université d’État d’Ebonyi (Nigéria), ce qui m’a offert d’excellentes bases en lien avec les mécanismes moléculaires du développement des maladies. J’ai ensuite poursuivi une maîtrise en pharmacologie clinique à l’Université d’Aberdeen (Écosse), où j’ai mené un projet de recherche portant sur l’obésité et le diabète.  

Ces deux diplômes ont éveillé en moi une curiosité scientifique essentielle et une passion pour des études plus approfondies visant à comprendre les bases moléculaires de l’obésité et du diabète. J’ai ensuite effectué un doctorat en sciences biomédicales à la Nottingham Trent University, où j’ai étudié les effets anti-inflammatoires de la carnosine dans les maladies métaboliques.  

Je poursuis maintenant un stage postdoctoral au Centre d’excellence Percée DT1 de l’Université de la Colombie-Britannique, où je mènerai des recherches sur les prohormones des îlots comme biomarqueurs potentiels de la prédiction du DT1 et de la réponse aux thérapies immunitaires et cellulaires. J’ai bon espoir que ces travaux contribueront positivement à la pratique clinique et à l’amélioration de la prédiction, du pronostic et de la prise en charge du DT1. 

Qu’est-ce qui vous a incité à poser votre candidature pour cette bourse?

À l’approche de la fin de mon doctorat, je me préparais à passer à la prochaine étape de mon développement professionnel : une formation postdoctorale en recherche. De plus, comme j’avais effectué ma maîtrise et mon doctorat au Royaume-Uni, je souhaitais poursuivre mes études dans un autre pays, comme le Canada, qui est également un chef de file mondial dans la recherche sur le diabète. J’ai donc commencé à chercher des bourses postdoctorales au Canada dans le domaine de la recherche sur le diabète, comme la bourse de recherche J. Andrew McKee sur le diabète de type 1. Cette prestigieuse bourse est ouverte aux jeunes chercheurs talentueux en début de carrière comme moi, de partout dans le monde, pour venir au Canada et contribuer au leadership mondial du Canada dans la recherche sur le DT1.

Je croyais donc qu’il s’agissait de la bourse idéale pour moi, qui allait stimuler mon parcours de recherche en DT1, tout en s’inscrivant parfaitement dans mes objectifs de carrière et mon aspiration à devenir un chercheur indépendant et un chercheur principal à l’avenir. 

Qu’est-ce qui vous a attiré vers le diabète de type 1 comme domaine de recherche?

Malheureusement, j’ai perdu une sœur adoptive très chère, décédée adolescente à cause du DT1. En grandissant, je me souviens encore à quel point elle dépendait uniquement de l’insuline et de la gravité de la situation chaque fois que ses réserves d’insuline étaient épuisées.  

Cela a éveillé en moi un vif intérêt, de la curiosité et une véritable passion pour mieux comprendre le DT1. Je connais également d’autres familles et amis dans ma communauté qui vivent avec le DT1, et j’ai été témoin du lourd fardeau que cette maladie représente pour eux. Je me suis donc dit que si quelqu’un avait pu découvrir l’insuline, qui continue de sauver des millions de vies à travers le monde, peut-être que moi aussi, je pourrais contribuer à sauver d’autres vies grâce à mes recherches sur le DT1. Je crois sincèrement que mes travaux pourraient soulager de nombreuses familles touchées par le DT1 et améliorer leur qualité de vie. Je sais que cela peut paraître ambitieux, mais quand on veut, on peut. 

Parlez-nous davantage des recherches que vous mènerez au Centre d’excellence Percée DT1 de l’UBC.  

Mes recherches à l’UBC porteront sur les prohormones des îlots comme biomarqueurs de la prédiction, du pronostic et de la réponse aux thérapies immunitaires et cellulaires dans le cadre du DT1. Pour commencer, l’insuline et le polypeptide amyloïde des îlots (IAPP) sont les principales hormones produites par les cellules bêta des îlots.  

Elles jouent un rôle central dans le DT1 en raison de leur importance dans la régulation du métabolisme du glucose et de l’homéostasie. Fait intéressant, ces hormones sont d’abord produites sous forme de peptides précurseurs, appelés proinsuline et proIAPP. Or, seules les cellules bêta saines et différenciées sont capables de transformer correctement ces précurseurs en hormones pleinement matures et actives. Une transformation incomplète de la proinsuline et de la proIAPP pourrait donc être liée à un dysfonctionnement des cellules bêta dans le DT1, et ainsi être utile pour prédire la progression de la maladie, la réponse aux immunothérapies et l’échec de la greffe de cellules bêta.  

Je vais donc utiliser plusieurs techniques de pointe au Centre d’excellence Percée DT1 de l’UBC pour découvrir, valider et évaluer ces prohormones dans divers modèles expérimentaux et cliniques du DT1. L’objectif global est d’en faire des biomarqueurs efficaces pour améliorer la prédiction et le pronostic du DT1, ce qui pourrait avoir un impact concret sur la pratique clinique et la prise en charge de la maladie. 

Comment la bourse Percée DT1–RCS va-t-elle faire progresser ces recherches?  

Cette bourse est absolument incroyable et très complète. Ce que j’apprécie particulièrement, c’est qu’elle est conçue à la fois pour offrir une formation au chercheur et pour permettre la réalisation concrète du projet de recherche.  

Je serai principalement supervisé par le Dr Bruce Verchere, dont le laboratoire a déjà démontré des preuves préliminaires solides selon lesquelles certaines formes de proIAPP et de proinsuline incomplètement transformées sont anormalement élevées chez les personnes vivant avec le DT1, ainsi que chez les receveurs de greffes d’îlots avant le rejet de la greffe.  

Grâce à cette bourse, nous aurons accès aux ressources nécessaires pour étudier ces prohormones à une échelle plus vaste et sur une plus grande diversité de modèles expérimentaux et cliniques, ce qui n’a encore jamais été fait. Un autre aspect formidable de cette bourse, c’est qu’elle permet une collaboration avec d’autres laboratoires du Centre d’excellence Percée DT1 spécialisés dans la différenciation des cellules souches et l’évaluation de la fonction des cellules bêta, ce qui nous permettra de réaliser efficacement l’objectif global du projet. 

Qu’est-ce qui vous enthousiasme le plus dans votre déménagement du Royaume-Uni à Vancouver? 

Tout d’abord, l’UBC fait partie des universités les plus prestigieuses au monde, reconnue pour l’excellence de sa recherche dans de nombreux domaines. Elle est également réputée pour ses percées scientifiques en matière de diabète, tant au Canada qu’à l’échelle mondiale. Je suis donc extrêmement enthousiaste à l’idée de commencer ma formation postdoctorale dans une université de renommée internationale, car je suis convaincu que cela aura un impact majeur sur l’avancement de ma carrière.  

Ensuite, j’adore la beauté naturelle des régions côtières et les vues magnifiques sur les montagnes de Vancouver. J’ai vraiment hâte de pouvoir explorer et profiter de ces merveilles naturelles en dehors de mes heures de travail au laboratoire. Enfin, j’ai appris par un ami que Vancouver est une ville cosmopolite très diversifiée et inclusive, où cohabitent de nombreuses communautés culturelles. J’ai donc très hâte de rencontrer et de collaborer avec des personnes issues de milieux multiculturels variés à Vancouver.  

*** 

Percée DT1 Canada remercie chaleureusement le Dr Awoke pour le temps qu’il nous a accordé et le félicite pour l’obtention de cette prestigieuse bourse. Merci, Dr Awoke, de contribuer à des recherches essentielles axées sur la thérapie de guérison du DT1 et de renforcer encore davantage le rôle de chef de file mondial du Canada dans ce domaine.  

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